Narodov Vostoka, la magie à la Russe ♠
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 • Moonlight Sonata at Midnight… ☾

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Luhvnà D. Arkadyevna
Luhvnà D. Arkadyevna
PARCHEMINS : 125
DATE D'INSCRIPTION : 30/10/2010

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• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ _
MessageSujet: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyLun 8 Nov - 18:53

• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ 3321m9t

      So what if you can see the darkest side of me?
          No one will ever change this animal I have become


Une brise légère vint s’engouffrer dans la longue chevelure mélange de cannelle, de miel et de cendres, obligeant dès l’instant la jeune fille au regard unique et pourpre à les repousser en arrière, non sans avoir passé ses doigts fins à travers quelques mèches emmêlées dans le seul et unique but d’empêcher la formation de quelques nœuds qui agacerait suffisamment sa patience lorsqu’elle devrait brosser cette vague de couleurs automnales. L’air était frais, digne d’un début de mois de novembre, trahissant toutefois l’approche d’un hiver qui serait tout aussi rude et glacial que les précédents, quand bien même l’on parlait de réchauffement climatique et autres fadaises qui ne semblaient guère concerner l’immense empire que se trouvait être la Russie. Sans jeter un seul coup d’œil derrière elle, la frêle silhouette au port de tête impeccable et à la stature gracieuse avançait d’un pas léger néanmoins déterminé, se fiant à ses autres sens pour lui indiquer une présence quelconque et toutefois humaine qui aurait eut cette même audace de s’aventurer au dehors malgré l’obscurité nocturne et le froid régnant. Resserrant doucement les pans de son manteau sur elle, elle expia d’un souffle glacé se manifestant par une fumée blanche, avant de réajuster son écharpe, puis de replonger ses mains nues dans ses poches, y rencontrant quelques pièces de monnaies qui devaient bien se trouver en cet endroit depuis un moment. Aucune importance dans ce détail-ci, pourtant, la jeune fille le mémorisa, rangeant l’information dans un recoin de sa mémoire infaillible, parmi d’autres pensées jugées inutiles mais qui serviraient toutefois dans le futur. Jouant avec sa trouvaille du bout des doigts, la jeune fille accéléra son pas, cherchant vraisemblablement à fuir les lumières du Manoir qu’était l’établissement Magiya, école de « sorcellerie » pour jeunes adultes qui étaient apparemment loin d’être comme ces autres de leur âge. Néanmoins, bien qu’elle semblait éprouver une hâte incommensurable à mettre le plus de distance entre la vieille bâtisse et elle-même, la jeune élève de la maison des Цветок ne pouvait que s’y sentir comme chez elle, comme si l’endroit en lui-même était une demeure familiale, bien que réunissant des parents qui ne s’entendaient pas tout à fait entre eux, bien trop différents, tout comme les saisons. En vérité, il était on ne peut plus clair que Luhvnà Dimitrievna Arkadievna préférait amplement se trouver en ces lieux plutôt que dans le manoir familial, régit par la main de fer de la nouvelle matriarche de la famille Valentyna Arkadievna. Deux ans s’étaient écoulés depuis la première transformation de la jeune fille face à la corneille porteuse de malheurs, depuis qu’elle avait apprit la triste et abominable vérité liée à sa naissance. Méprisable à qui le voulait réellement, car nul doute que désormais, la jeune russe était on ne peut plus fière de ses origines secondaires, cette parcelle de sang grec coulant en ses veines bleutées. L’affaire n’était pourtant pas réglée, et la plus jeune héritière de la famille à l’influence certaine se tenait aussi loin qu’on le lui permettait de la vieille femme hautaine et arrogante au possible, ne lui adressant certainement que peu de mots par pure politesse ou pour ne pas attirer quelques rumeurs nuisibles sur les porteurs de ce nom si illustre. Magiya mettait bien raisonnablement de distances entre les deux femmes, et pourtant, cela ne suffisait pas encore. Les pensées de la poupée russe pourtant, n’étaient pas occupées par la corneille, mais bel et bien par ce besoin pressant de ne faire qu’un avec la nature, d’une façon aussi sauvage que délicate… De celle qui devenait une drogue sans qu’elle ne s’en rende réellement compte.

Rapidement, ses pas la menèrent dans le domaine de l’école, dérivant au gré de la brise, du souffle de la nature, sans jamais toutefois influencer totalement l’élève à l’assurance certaine. Des effluves d’humidité lui parvinrent à l’odorat, lui indiquant fermement l’approche du lac dans lequel elle aimait à se baigner lorsque le temps y était propice. C’était là-bas même que sa promenade nocturne s’achèverait, lorsque que ses pieds la porteraient au bord de l’eau sans qu’elle ne songe même à y entrer. La lune s’y reflétait déjà, se pâmant de sa beauté inaltérable et conservant son inconstance indéniable. Ce fut en cet astre que les prunelles pourpres de la créature greco-russe se perdirent, amoureusement avec cette pointe de jalousie cependant. Se laissant glisser au sol, la demoiselle ne tarda pas à ôter ses chaussures que suivirent ses chaussettes, avant qu’elle ne se redresse, ses pieds foulant cette terre salvatrice mais froide, tandis que ses doigts habiles détachaient chaque bouton de son manteau, le conservant sur elle le temps d’ôter les bijoux qui iraient en remplir les poches. Tous ses vêtements connurent ce même sort, tombant au sol sans plus de cérémonie, roulés en boule puis cachés dans un buisson qui les préserverait de son absence. Sans un mot, n’expiant que d’un souffle, elle se laissa glisser de nouveau au sol, roulant sur le dos contre la terre parsemée d’herbes, quelques instants avant que son regard unique ne vire à l’or pure, et que son corps ne change de forme, prenant un aspect tout autre, s’ornant d’une fourrure aussi noire que l’ébène, dégageant une ode à la lune par une tête levée vers le ciel. Les sens se faisaient plus aigües, et ses oreilles s’agitèrent sous les divers bruits que l’oreille humaine normale ne devrait entendre. Quittant l’endroit où elle se trouvait, la louve se mit à trottiner en direction des bois, à la recherche d’une occupation digne de sa condition actuelle, toujours attentive à ce qui l’entourait ou semblait absent… Très rapidement, le prédateur en elle repéra une proie aussi facile à effrayer que difficile à courser. Ce n’était pas le premier rongeur qui croisait sa route, et rares étaient ceux qui parvenaient à lui échapper, tout comme de lui survivre. Repéré, l’animal ne tarda pas à faire sentir sa peur à la louve, roulant sur sa langue à la manière d’un met exquis dont elle ne pouvait se lasser. La chasse était donnée, par le simple grognement du canidé qui s’élança tout autant que le lapin blanc dans une course effrénée. La course était sans aucun doute la meilleure occupation de la louve, bien plus que la chasse en elle-même. L’animal avait besoin de se dépenser tout autant que l’humaine de s’instruire. Cette épreuve cependant, ne tarda pas à la mener dans un tout autre endroit où elle ne s’aventurait guère d’ordinaire, ces ruines qui demeuraient indéniablement un mystère aux yeux de tous les élèves de l’école. Rattraper l’animal agile en ces lieux serait bien plus ardue qu’il n’y paraissait, ajoutant un peu de piment à la chasse qui n’aboutirait que d’une seule manière. Pourtant, ce fut d’une toute autre qu’elle s’acheva, interrompue par une fragrance qui frappa l’odorat de la louve d’une manière aussi brutale qu’incongrue. Détournant son attention du lapin blanc, elle porta son regard doré dans les alentours, grondant sourdement à la recherche du parfum bien trop délicieux pour être ignoré. Fière et sauvage, elle s’aventura à travers les morceaux de ruines, dérivant autour des pierres décimées par le temps, levant parfois son nez vers le ciel pour repérer l’importun… Un nouveau grondement quitta sa gorge tandis qu’elle sautait sur une plate forme, s’y allongeant un instant, employant une faible ruse qui lui permettrait sans doute d’attendre son assaillant tout autant que de se reposer un court instant, récupérant de sa longue course vaine…
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ _
MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyJeu 11 Nov - 13:39

• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ Abbey_lee_kershaw_045• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ Jake_gyllenhaal_017
LUHVNA & ANDREÏ ♦

Posées nonchalamment au sol devant la cheminée éteinte, plusieurs feuillets d’un papier quelques peu jaunis sur lesquels se dessinaient alors tantôt un portrait, tantôt un paysage peu reconnaissables attiraient l’œil des quelques occupants du dortoir qui passaient encore. A l’heure où peu de gens regagnent leur chambre, la pièce semblait pourtant habitée par une âme invisible. Plusieurs miroirs reflétaient ces dessins ancrés éternellement dans le papier et pourtant, nul de ces miroirs n’était dans la capacité d’en refléter l’auteur. Quiconque qui connaissait un tant soit peu le dessinateur avéré des Снег saurait alors qu’il ne délaisserait jamais comme ça des témoignages de son talent. Pourtant il était là. Allongé sur le ventre, il régnait sur toutes les œuvres qu’il avait éparpillées autour de lui pour mieux les examiner. Affublé d’un bonnet en laine qui dissimulait sa masse de cheveux indisciplinés, il usait une nouvelle fois de son pouvoir pour qu’on ne puisse alors le déranger en pleine introspection. Car, sur son visage, s’étaient dessinée depuis quelques heures déjà une expression peu satisfaite. Ses traits s’étaient durcis sous l’effet de la frustration et ses sourcils froncés lui donnaient alors un air d’ours mal léché. Romansky de mauvaise humeur était sans doute la pire compagnie que l’on puisse désirer. C’était alors dans un quasi altruisme –pour le soulagement des autres- qu’il s’était évaporé à leurs yeux. Non, il avait beau observer et ressasser ses derniers croquis, il n’y percevait pas le moindre message, la moindre émotion qu’il parvenait toujours à révéler dans les plus anciens. L’artiste aurait-il perdu de son inné talent ? Andreï ne souhaitait y croire. Et pourtant. Il se permit alors de lever ses yeux bleus clairs qui s’accordaient parfaitement avec l’ambiance hivernale de la pièce. Son regard s’arrêta alors sur le portrait de la grande chouette blanche qui ornait la cheminée avant de murmurer ce qui pourrait paraitre pour une prière. Le volatile ne veillait pas tant que ça sur ses protégés, l’aurait-il abandonné pour le punir de son asociabilité ? Il espérait alors que non. Réunissant d’une main protectrice tous les feuillets en un petit tas, il se redressa alors à genoux, le temps de réfléchir. Si son génie ne se révélait plus comme il le souhaitait, il ne restait qu’une solution : plus rien n’était assez digne de l’inspirer. Il fallait changer d’air. Explorer d’autres horizons. Tout reviendrait alors à la normale. Du moins il priait pour intensément. Andreï finit alors par se relever. Déterminé, il empoigna alors son carton à dessins où il rangea tout avant de sortir de la pièce, se moquant de savoir si un élève verrait alors la porte s’ouvrir toute seule.

Enfonçant un peu plus son bonnet sur sa tête, Andreï ne put retenir un frisson de froid. Russe pur souche, il avait beau représenter l’hiver et supporter des températures basses certainement mieux que quiconque ici –les balades pieds nus dans la neige quand on avait 7 ou 8 ans, ça marquait toujours-, l’approche de la saison la plus glaciale n’était jamais très bonne à supporter. Il resserra alors l’étreinte de la grande écharpe noire autour de son cou, l’ayant empoignée de justesse à la sortie de son dortoir avant de sortir. Il ne regrettait pas alors son geste. Tandis qu’il s’enfonçait au fond du domaine Magiya, là où peu d’élèves osaient s’aventurer par ce temps, Andreï reprenait peu à peu forme, laissant sa silhouette alors se découvrir au regard du monde. Sans même s’en rendre compte, il se dirigeait alors vers les ruines… Elles faisaient partie des sujets préférées des habitants de Magiya. Tout le monde ignorait les origines de ces pierres abandonnées aux dégâts du temps mais tout le monde s’y intéressait. C’était un mystère de plus que le manoir se gardait se divulguer, laissant alors les slaves à leur imagination débordante. Andreï n’y avait jamais porté attention, jusqu’à aujourd’hui du moins. Il aspirait alors à ce qu’elles soient le nouveau déclic : il fallait que son crayon excelle cette fois-ci sinon il ne répondrait plus de sa colère. Il pouvait posséder le pouvoir le plus pratique au monde, avoir accompli des progrès incommensurables durant ces six dernières années ici, il n’était rien sans le dessin. Peu de personnes pouvaient comprendre en ces lieux, elles étaient si dénuées de personnalité, si banales à ses yeux. Seule Ivanna et quelques exceptions qui se comptaient sur les doigts d’une main portaient encore le bénéfice du doute. Il ne vivait pas mal le fait d’être souvent seul au contraire, il pouvait s’adonner à toutes les rêveries, toutes les excentricités de son esprit sans qu’on puisse lui reprocher.

Andreï daigna alors redescendre sur terre lorsque son pied buta sur un lourd rocher froid, manquant de lui provoquer une chute digne d’être filmée. Se rattrapant à la digne pierre de justesse, il murmura un juron russe avant de scruter les alentours. Il était arrivé. L’ambiance s’était soudainement obscurcie, laissant un ton lugubre et désert à l’endroit. Le jeune homme se gratta alors la tête à travers son bonnet, doutant l’ombre d’un instant que venir ici n’ait été une bonne idée. Que pouvait-il bien y avoir d’inspirant à la pierre qui était seule compagnie ici ? Il n’était même pas certain que les quelques élèves dotés des capacités animales n’aient alors le courage de passer par ici. Nulle vie, nulle âme, nulle prés… Le fil de sa pensée s’interrompit soudain quand il aperçut alors deux prunelles dorées qui furetaient partout, reflet d’une silhouette animale qui n’avait rien de docile. S’approchant à pas de loups –haha-, il fit alors un silence total pour mieux s’approcher de la bête en question. Il avait déjà immortalisé plusieurs créatures et Romansky ne savait que trop qu’il ne fallait pas les déranger brutalement au risque d’y perdre un bras. Et ça, il ne pouvait se le permettre. Tout en sortant lentement son crayon fétiche de sa poche, il grimpa alors sur un haut rocher avec une agilité certaine mais silencieuse. Malheureusement, il était inutile de devenir invisible ici : il ne tiendrait pas assez longtemps et de toute manière, le canidé sentirait tout de même sa présence. Mieux valait se présenter innocemment à lui. Alors qu’il distinguait enfin son pelage noir d’ébène qui manqua de lui couper le souffle, il s’accroupit alors sans jamais le quitter des yeux. Leurs regards s’étaient rencontrés et c’était quitte ou double à présent. Le dessin ou le repas du loup. Derrière ces poils et ces yeux indomptables, se cachait certainement un ou une élève de Magiya et même si l’humanité était bel et bien enfouie dans cette bête, Andreï ne baissait pas sa garde. Alors que la mine de son crayon parcourait déjà une feuille vierge, il se permit alors de chantonner : « Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme il n’y est pas, il ne nous mangera pas... » Comme si la bête concernée allait le comprendre, il leva alors ses yeux bleus vers elle et murmura dans un ton à la fois ironique mais assuré : « Tu ne prendrais pas le risque de fausser une comptine qui fait rêver mille enfants hein ? »


Dernière édition par Andreï P. Romansky le Sam 13 Nov - 18:53, édité 1 fois
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Luhvnà D. Arkadyevna
Luhvnà D. Arkadyevna
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• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ _
MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyJeu 11 Nov - 19:04

• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ 16gx6z4


L’odeur se rapprochait, remplaçant celle de la peur excitante du rongeur qui en avait certainement profité pour détaler, ou mieux encore, se cacher à travers les mille endroits que pouvaient proposer les ruines de ce dont on ignorait la forme principale. Était-ce alors une ancienne bâtisse aussi imposante que pouvait l’être Magiya aujourd’hui ? Les restes d’un village ? D’une ville peut-être ? Qui aurait su le dire ? Il eut fallut posséder les plans de tout le domaine pour le savoir ou être devin. Ce que l’on savait en revanche, c’est que ce tout était un mystère que nul n’osait réellement approcher, de près ou de loin. On l’observait du manoir, du parc… mais rares étaient ceux qui osaient réellement pénétrer dans cette bulle d’énigmes. Luhvnà elle-même n’y avait jamais véritablement mit les pieds, et c’était par mégarde et par instinct de chasse qu’elle s’y trouvait désormais, son regard doré se perdant dans la contemplation de ces anciennes pierres qui donnaient à peine forme à quoi que ce soit. Ici et là, les mauvaises herbes avaient poussés, balayant par leur aspect sauvage toute trace d’une civilisation d’antan. Se faufilant à travers des chemins tout tracés, la louve trottina, oubliant ce pourquoi elle était arrivée ici, explorant les lieux tout en humant l’air frais. Sous cette apparence-ci, le froid l’atteignait bien moins que si elle avait conservé son enveloppe humaine. Tout était bien plus résistant en cet instant. Son regard, de temps à autres, était attiré par une forme ou une autre, mais jamais elle ne s’arrêta réellement, continuant son aventure, recherchant l’intrus qui l’avait plongé dans une perplexité trahissant son intérêt, sa curiosité et qui semblait l’appeler implicitement.

Dressant l’oreille, elle sembla s’arrêter un instant, laissant son regard fureter partout. Sans doute était-il tout prêt, sa fragrance se faisant bien plus insistante, tout autant que cette impression d’être observée. Son sixième sens ne se trompait jamais. Une patte encore en l’air, elle attendit, souhaitant ce mouvement qui trahirait l’endroit où l’intrus se trouvait, quand bien même elle entendait très distinctement son souffle. Seul le silence régnait pourtant, maître absolu de cet endroit et que seul une brise froide venait titiller, se répercutant contre les pierres abîmées. Un bruit, léger mais perceptible, alors qu’elle reprenait vie, prédateur de nouveau, glissant sur le sol, profitant de la nuit pour se dérober, ne se souciant guère de l’astre lunaire qui laissait ses faibles rayons refléter sur le pelage sombre, lui donnant cet aspect bleuté se mariant si bien au noir de sa robe. Grimpant sur une plate forme, elle s’y allongea, récupérant un tant soit peu. Elle ne pourrait pas rester indéfiniment sous sa forme animale, elle le savait. Et tant que l’importun serait dans les parages, mieux valait pour elle qu’elle s’économise… Il était hors de question qu’il voit qui elle était, et surtout, dans quelle tenue elle serait. Elle n’était pas pudique, ces deux dernières années lui avaient prouvées qu’il valait mieux ne pas l’être lorsqu’elle reprenait sa forme humaine… Mais bien des hommes étaient incapables de se contrôler lorsqu’il voyait une créature sous son plus simple apparat, et la délicate jeune fille qu’elle était refusait que cela n’arrive un jour… pas lorsqu’elle pouvait être dans une situation de faiblesse. Comment avait-elle put deviner que l’impudent était de sexe masculin ? Par son odorat. L’intrus dégageait une odeur typiquement masculine, ce musc que ces demoiselles semblaient apprécier lorsqu’elles se retrouvaient à le respirer… et qui les rassurait d’une toute autre manière.

Glissant son regard autour d’elle, elle finit par le retrouver, captant parfaitement sa silhouette et ce qu’il semblait être en train de faire. Il la dessinait ? Une grimace intérieure prit forme sans qu’elle ne puisse vraiment protester son mécontentement. Son regard croisa le sien, suffisamment pour s’y planter, l’accrochant, le défiant très certainement de cette façon là. Le rapport de dominance se trouvait là, situé dans ses pupilles dorées. S’il soutenait son regard plus longtemps que prévu … nul doute que son instinct sauvage reprendrait le dessus. Malgré tout, sa curiosité était conquise, ne lui laissant d’autres choix que d’observer les pupilles de son opposant, d’un bleu à couper le souffle très certainement, mais qu’elle ne pourrait vérifier sous cette forme. Elle attendit qu’il cligne des yeux pour en faire autant, puis pour détailler son être. Sans doute lui disait-il vaguement quelque chose, toutefois, elle semblait s’en moquer comme d’une guigne, lâchant un bâillement sincère. Les paroles d’une chanson lui parvinrent alors, l’obligeant à tendre les oreilles, un amusement se lisant au fond de son regard. Si elle avait été sous sa forme humaine, sans doute même aurait elle esquissé un sourire moqueur. Aux paroles qu’il sembla lui adresser, elle replanta son regard dans le sien. Voulait-il parier ? Un grondement quitta sa gorge tandis qu’elle montrait ses dents cette fois, y insinuant un message très clair. Elle n’hésiterait pas une seconde au moindre faux mouvement de sa part. Humain ou pas. Camarade ou non. Un peu trop téméraire sans doute, surtout lorsqu’elle savait qu’elle ignorait tout de cet élève et de quelle classe il se trouvait. L’avantage était à lui pour ce point là. Délaissant l’humain pourtant, elle se laissa tomber un instant sur le flanc, avant de rouler de nouveau, s’ébrouer puis quitter la plate forme. S’il n’avait pas terminé son occupation, ce n’était guère son problème.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ _
MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptySam 13 Nov - 19:52

• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ Abbey_lee_kershaw_045• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ Jake_gyllenhaal_017
LUHVNA & ANDREÏ ♦

La crainte n’avait jamais été un des principaux traits de personnalité d’Andreï. Bien qu’on ait pu en croire le contraire, la vie à l’orphelinat quand on était un petit garçon turbulent n’était pas de tout repos. Deux nourrices aussi douces qu’autoritaires étaient les seules représentations de l’ordre qu’il n’ait jamais eu. Quelques adolescents responsables les soutenaient souvent dans leur tâche de canaliser toutes les énergies et les caractères différents mais autant dire qu’il n’avait jamais été rappelé à l’ordre très souvent. Par chance l’orphelinat était planté dans un grand domaine qui, bien que laissé à l’abandon, regorgeait de cachettes et de découvertes intéressantes pour un gosse qui avait besoin de s’évader. Nombreuses fois il avait eu à faire avec quelques petites bêtes sauvages qui fuyaient la plupart du temps. Au pire des cas finissait-il avec une petite morsure bien vite soigné mais là ce n’était plus un écureuil farouche qu’il affrontait du regard et de son crayon affuté. Andreï avait bien grandi et la notion du danger n’était plus la même, même s’il n’en gardait qu’une notion très évasive. Véritable tête brûlée et surtout têtue à souhait, il ne renonçait à ses désirs et envies bizarres et soudaines pour quelque chose qu’un groupe de personne pantouflards et poltrons avait déclaré risqué. Dans les histoires, le grand méchant loup était toujours la bête à abattre, celle qui hantait les cauchemars et excitait la fourche des paysans en quête de sa peau morte. Et pourtant, à cet instant, il éprouvait de la fascination pour cette même créature. A la manière d’une inspiration qu’il ne pouvait plus contrôler, sa main parcourait la feuille tantôt en de grands gestes maitrisés tantôt en de petits plus pointilleux. Andreï ne colorait jamais ses dessins, il restait toujours à l’état de croquis mais il doutait alors qu’il ne puisse trouver une couleur aussi sombre pour représenter celle du pelage de l’animal. Malgré lui, le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’interrompre son activité pour détailler la louve du regard. Oui c’était une femelle. Il était dans l’incapacité de le démontrer de façon scientifique mais sa démarche gracieuse et son regard doré bien que menaçant ne laissait aucun doute. Ses pupilles qui transperçaient d’un regard animal et sauvage l’homme qui avait troublé son repos lui laissaient un frisson qui parcourait son dos. Le froid en ces lieux n’était plus le seul à marquer sa trace sur le corps engourdi d’Andreï. Agenouillé sur la pierre rude, ses genoux le faisaient déjà souffrir mais il semblait qu’il ne pouvait plus partir maintenant. Pas tant qu’il n’aurait pas terminé ce dessin, tant qu’il n’aurait pas immortalisé cette animalité époustouflante sur le papier. C’en devenait une nécessité.

A peine avait-il fini de parler qu’un grognement distinct provint de la louve. Ainsi donc souhaitait-elle marquer son territoire ? Ou bien montrer son mécontentement quant à servir de modèle ? Ne devait-elle pas s’en sentir flattée plutôt ? Pendant l’ombre d’un instant, le doute s’empara d’Andreï qui fit une pause dans son dessin. Il releva ses yeux bleus vers l’animal à la recherche d’un indice quant à son humeur. La bête n’oserait-elle pas attaquer un de ses camarades ? Car le canidé avait beau revendiquer son appartenance au royaume animal, Romansky était bien capable de lui remettre les idées en place. Il s’assit alors sur la pierre, laissant ses pieds se balancer au-dessus du sol. Bien qu’il fut grand, les rochers qui composaient les ruines étaient assez conséquentes, laissant ses admirateurs imaginer un ancien grand édifice. Il prit un air faussement songeur tandis que son menton s’appuyait contre sa main libre, coude posé sur une de ses cuisses. Après un moment de silence pendant lequel la louve s’était calmée, il finit par déclarer : « Tu sais, tu impressionnes peut-être les petits lapins blancs du domaine mais tu restes toute aussi humaine que moi. » Il reporta son attention sur son feuillet qui prenait peu à peu forme et poursuivit lors son dessin tandis qu’il ajoutait : « Ca se trouve, nous nous sommes peut-être déjà rencontrés... Bien sûr, je n’ai pas du te paraitre aimable mais… » Alors qu’il relevait sa tête pour toiser les mesures dont il avait besoin, il eut tout juste le temps de voir s’éclipser, gambadant vers de nouvelles aventures. Et bien qu’on aurait pu voir la fuyeuse sourire, Andreï lui ne riait plus du tout. Son visage s’était contrit dans une expression frustrée et agacée. Depuis quand un modèle partait-il avant la fin ? Il était hors de question de rester avec un croquis inachevé ! Manquant de glisser de la plateforme, il se redressa complètement avant de sauter de rochers en rochers pour suivre, de loin tout de même la bête. De temps en temps, ses pieds dérapaient sous la roche lisse et peut-être un peu gelée et il se rattrapait comme il pouvait, évitant toute chute qui pourrait lui causer bien des dommages. Bien que ses pas faisaient du bruit, l’animal ne daignait s’arrêter. Quelque peu essoufflé, il finit par s’arrêter. Voulait-elle donc jouer ? Croyait-elle qu’il allait si facilement abandonner ? C’était peu croire en lui. Considérant un instant le pelage noir, il finit par lever les bras avant de crier : « Très bien j’abandonne. Bonne soirée. »

Andreï fit volteface et il feint alors de rebrousser chemin mais sitôt qu’il avait esquissé quelques pas à peine, il disparut alors, se servant de son invisibilité. Le loup ne serait certainement pas dupe longtemps, l’instinct ne trompait jamais mais c’était bien assez pour lui démontrer ce qu’il avait dans le ventre. S’approchant de l’animal dans le silence le plus complet, il le dépassa alors, laissant sa main frôler la douce toison qui recouvrait son corps. Il continua sa route sur plusieurs mètres pour s’éloigner du loup –un coup de patte au hasard était si vite arrivé- puis alors qu’il se retrouvait de nouveau en face d’elle, il s’assit de nouveau. Ainsi il aurait un peu d’avance si toutefois la bête s’évertuerait à le fuir une nouvelle fois. L’élève laissa alors de nouveau son apparence redevenir visible à l’œil de tous. La personne en face de lui ne pourra pas rester indéfiniment sous cette forme animale, mieux valait qu’ils en finissent tous les deux maintenant, avant que des malheurs n’arrivent. Crayonnant le blanc de la page, il laissa échapper sur un certain ton victorieux : « Je ne délaisse jamais quelque chose d’inachevé. »
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Luhvnà D. Arkadyevna
Luhvnà D. Arkadyevna
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptySam 13 Nov - 23:57

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L’histoire du grand méchant loup, si célèbre dans le monde entier… qu’elle avait réussi à décimer bon nombre de canis lupus au cours des siècles. La peau du loup était recherchée, admirée… Trophée dans tous les sens du terme. Les paysans comme les grands seigneurs avaient donné la chasse à l’animal qui n’attaquait que pour se nourrir, veillant au gibier le plus facile. Il était ce monstre effrayant dans les contes de fées, relégué tel quel pour effrayer les petits enfants afin de maintenir l’ordre et éviter la désobéissance. Quelle que soit le but dans lequel il était utilisé, il demeurait inexorable que le loup était un symbole… un emblème. Depuis la nuit des temps, il était celui de la famille Arkadyev, et bien rares étaient les membres qui ne possédaient pas cette capacité, en tant que Цветок. Luhvnà avait gagné un certain respect au creux de sa famille lors de sa première transformation, tout autant que la crainte, même minime. Devenir louve sous l’effet de la colère n’était pas tout à fait réconfortant, et il n’était désormais plus rare que ce soit cette même rage qui conduise la jeune élève à se métamorphoser. Mais bien plus encore, l’animal qu’elle se trouvait être était susceptible au moindre détail ne lui convenant guère, montrant les crocs bien plus que souvent, dégageant d’une aura sauvage à l’état brut qui se dégageait telle une fragrance sous ses traits humains, parfum se mêlant à merveille avec le sien naturel. D’une dominance naturelle, elle était solitaire, ne se mêlant pratiquement jamais aux autres loups de sa famille, cette meute qu’elle évitait par crainte d’être soumise au moindre de leur désir. Solitaire dans l’âme, elle n’aspirait pas même à trouver ce compagnon qui saurait réguler sa rage intérieure, à la rendre aussi inoffensive qu’un louveteau… Ce qu’elle n’était pas en l’instant, grondant en guise d’avertissement aux premières notes de cette chanson si populaire qu’elle même se plaisait à chantonner lorsqu’elle était enfant. Une mise en garde qu’elle ne mettrait qu’à exécution à l’instant même où il esquisserait un faux geste envers elle. Un homme averti en vaux deux, et s’il ne tenait pas compte de cette information alors tant pis pour lui. Pourtant, elle aimait à croire qu’elle n’était pas violente, ni même agressive, bien au contraire, mais ses instincts animaliers étaient plus forts que tout. Que l’on s’en tienne pour dit.

Sans doute aurait-elle dû se sentir flattée de servir de modèle, pourtant … ce n’était pas tout à fait le cas. La situation dans laquelle elle se trouvait en cet instant ne lui convenait guère : capable de changer de forme à tout instant, elle ne tenait pas à être vue de l’élève face à elle, pas plus qu’un autre… et surtout pas par le froid régnant. L’endroit de même, n’était guère propice à redevenir humaine, car si elle pouvait retrouver son chemin sous sa forme lupine, il n’en serait pas tout à fait de même lorsqu’elle reprendrait son enveloppe corporelle… Le temps qu’elle parvienne à sortir des ruines… elle aurait déjà les prémices d’une maladie quelconque. Beaucoup de contres pour aucun pour, mieux valait pour elle qu’elle quitte les lieux tant qu’elle le pouvait encore, quitte à s’attirer les foudres du jeune homme quand bien même ces dernières ne la toucheraient guère. Par ailleurs, elle doutait très sincèrement de le revoir, sous cette forme ou l’autre, autant ne pas tenir cure de ce qu’il lui racontait. L’école avait beau ne pas être grande, elle n’irait certainement pas l’ennuyer, du moment qu’il suivait cet exemple. Sans doute par curiosité s’approcherait-elle de lui pour vérifier la clarté de son regard, mais cela s’arrêterait là. Rien de plus, rien de moins. C’était ce dont elle demeurait persuadée en l’instant. De nouvelles paroles vinrent alors la sortir de ses songes, lui arrachant un nouveau regard vers l’importun. Seulement les lapins blancs ? S’il voulait avoir peur, elle se ferait une joie de lui apporter ce cadeau-là, c’était là tout à fait dans ses cordes ! Qu’il descende de son perchoir pour voir… Roulant des yeux à sa seconde évocation, elle demeura dans le silence, cessant son grondement pour lâcher un nouveau bâillement. Si elle l’avait déjà rencontré … nul doute qu’elle s’en souviendrait… surtout s’il ne s’était guère montré aimable… Mais sa tête ne lui disait rien, pas plus que son odeur. Il demeurait un étranger à ses yeux, son odorat et tous ses autres sens… et elle comptait bien qu’il le reste en toute vérité. Esquissant un sourire intérieur, elle profita d’un instant de divagation du jeune homme pour s’éclipser, silencieuse, sautant hors de son perchoir pour commencer à rebrousser chemin. Le temps ne tarderait pas à s’écouler, ses sens le lui indiquaient clairement, le sixième en particulier… Ne lui restait plus qu’à semer l’artiste en chemin, et le tour serait joué … ce qui se révéla bien plus ardu qu’elle ne l’aurait songé. Son ouïe et son odorat lui indiquaient clairement que son opposant l’avait prit en chasse, tel un prédateur… qu’il n’était pas. Elle avait beau accélérer son pas, il ne semblait guère vouloir la laisser tranquille. Pour un peu, elle en aurait gémit de frustration. Ce qu’elle laissa échapper dès lors qu’il clama son abandon. Enfin !

Ne lui restait désormais plus qu’à attendre qu’il se soit suffisamment éloigné pour repartir elle-même vers le manoir. Amorçant quelques nouveaux pas, elle flaira un instant l’air, avant de se rendre compte que l’odeur alléchante ne s’était pas évaporée, bien au contraire… elle semblait se rapprocher, tout autant que le bruit de ses pas au sol. Il avait beau être silencieux, il ne pourrait jamais tromper un animal, même une bête cachant un humain en dessous. Sursautant pourtant dès lors qu’elle sentit une main frôler son pelage, elle aboya avant de gronder en même, laissant ses crocs happer l’air sous l’impulsion de l’attaque qu’elle venait d’amorcer. Conservant la position d'agression, elle chercha son assaillant su regard, fixant un point encore invisible à son œil. Jusqu’à ce qu’il réapparaisse face à elle, sourire ironique au visage, accentuant le tout d’un ton victorieux sur lequel elle répondit par un nouveau grondement agressif. Le goût de l’inachevé allait lui rester sur la langue, elle le lui certifiait, le délaissant aussi rapidement qu’elle l’avait fait une première fois, trottinant tout d’abord, avant de partir en courant quelques secondes après, dérivant entre les pierres des ruines, glissant de temps à autres, mais sans jamais s’arrêter. « Et là, tu le sens le goût de l’inachevé ? » songea t’elle, satisfaite de cette nouvelle fuite.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyDim 14 Nov - 20:49

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LUHVNA & ANDREÏ ♦

Pas peu fier d’avoir berné l’intelligence et la ruse animale, Andreï s’attelait à poursuivre l’ébauche de ce qui ressemblait à un portrait. Le portait d’une tête de loup, légèrement agrandie. A travers le dessin, s’exprimait déjà la sauvagerie dans son regard et son auteur sentait peu à peu l’essence des traits qu’il exécutait. Dans l’agressivité de la louve, se dévoilait alors une certaine grâce qui n’appartenait qu’aux canidés. Sa position offensive et ses yeux en éveil lui donnaient alors l’attitude de ces meutes maitresses que l’on rencontre dans les montagnes escarpées russes. On avait l’impression que ce territoire était le sien mais il n’en était rien. Elle défendait alors son unique personne. L’instinct animal… C’était le nouveau défi d’Andreï à travers les gestes habiles du crayon. Enfin, il se sentait efficace dans son travail. S’il n’était pas préoccupé par la fuite de l’intéressée qui pouvait survenir à tout moment, il aurait presque pu sentir l’allégresse et la sérénité qu’il ressentait étant gamin, quand il s’asseyait simplement à l’ombre d’un arbre pour vaquer à son imagination. Jamais il ne s’attardait à lire les histoires dont celles des grands méchants loups, créer lui-même son univers accordait tellement plus de possibilités. Le jeune homme ne regrettait pas d’être sorti de son dortoir étouffant malgré l’atmosphère fraiche et accueillante qu’on s’efforçait de lui donner. Il pouvait enfin laisser parler son talent auquel il croyait, il avait enfin trouvé l’inspiration. Mais pourquoi diable fallait-il que le modèle parfait soit tombé sur une louve têtue et égoïste ? Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’animal dans sa forme humaine. Elle avait beau grogner et manquer de le dévorer lorsqu’il l’avait frôlé volontairement, d’ici quelques heures sinon quelques minutes, elle redeviendrait aussi inoffensive qu’il ne l’était face à elle. Romansky n’était pas impressionné par le risque qu’il prenait à narguer et à affronter du regard une bête indomptable, il était plutôt fasciné par sa prestance et l’aura qu’elle dégageait. Quelque chose qu’elle ne comprenait certainement pas puisqu’elle s’entêtait à le défier du regard. Elle laissa échapper un autre grognement violent, arrachant un frisson masochiste à Andreï. Depuis toujours, il avait apprécié cette sensation que provoquaient la peur et la crainte. Il pouvait mourir ce soir mais il n’y songeait pas. C’était un sentiment euphorique et satisfait qui envahissait plutôt l’artiste à cet instant précis. Rien ne pourrait y remédier. Elle pouvait s’enfuir à toutes pattes, il lui courrait après. Sans même s’en rendre compte, l’obsession prenait peu à peu forme dans l’esprit d’Andreï qui paraissait absorbé par son croquis, jetant de temps en temps quelques coups d’œil entendus et soupçonneux au modèle. Il n’était pas à l’abri d’une nouvelle course poursuite.

Son esprit n’avait-il pas mentionné cette hypothèse qu’elle se révela malheureusement vraie. A nouveau, sans crier gare, la louve disparut de son regard attentif. Sous le coup de la consternation, il laissa échapper un juron russe. S’il ne s’était pas maitrisé, son carnet et son crayon auraient très probablement été envoyés en l’air avec violence. Elle se jouait de lui… Sa forme animale devait révéler toute son espièglerie et toute son audace. Victime de son propre égo, Andreï était certain qu’on ne l’aurait pas fui de la sorte sans même lui accorder un regard. Alors que le pelage sombre disparaissait à travers les roches immobiles et reluisantes, le jeune homme se releva avec toute la rapidité qu’il put pour s’élancer à sa poursuite. Le moment calme et reposant était loin à présent. Elle détenait peut-être l’avantage pour le moment mais elle ne se douterait jamais de la persévérance dont était capable Andreï. Aussi borné qu’un âne, il se collerait aux pattes du canidé jusqu’à ce que celui-ci daigne lui accorder quelques instants, le temps qu’il puisse achever ce qu’il considérait déjà comme une œuvre. Les affaires sous le bras, il courait alors à vive allure, tentant de garder à vue le loup tout en évitant de se prendre les pieds dans les ruines imprévisibles qui menaçaient de barrer son chemin à tout moment. Elle ne pourrait pas se cacher de lui indéfiniment et ça ils le savaient tous les deux. Romansky allait se venger. C’était une évidence dont n’avait pas conscience la poursuivie. Essoufflé mais déterminé, il cria alors à l’égard de l’animal d’une voix forte mais entrecoupée : « Tu n’as pas tout ton temps mon loup. Autant en finir maintenant avant que tu ne quittes ton enveloppe. » Ces paroles prononcés sur le ton de l’avertissement devaient pourtant sonner terriblement vrai à l’esprit du loup et à cette idée, Andreï ne put retenir un sourire satisfait. Un humain s’adaptait bien plus difficilement à l’environnement sauvage qu’un animal. Nul doute qu’il la retrouverait et alors elle passerait un mauvais quart d’heure. Il n’en avait rien à faire qu’elle finisse nue ou avec des vêtements en lambeaux. On ne bafouait pas un Romansky sans en payer les conséquences. Il irait jusqu’au bout de son objectif, quoiqu’il en coûte.

Alors que le loup semblait faire une pause, pensant certainement avoir semé son chasseur d’un soir, le jeune homme put se permettre de ralentir le pas. Il s’arrêta net, s’appuyant contre le tronc froid d’un unique arbre pour réguler de nouveau sa respiration. Reprenant en main son carnet, il vérifia avec précaution que rien n’était froissé ni envolé. Il ne pardonnerait jamais d’avoir alors perdu quelque chose dans la course. A quelques mètres de lui, était l’animal qui humait l’air. Peut-être était-il à sa recherche ou bien regardait-il pour un nouvel endroit vers lequel s’évader ? Andreï se laissa alors glisser au sol, assis dans la terre froide et humide. Les ruines offraient des milliers de cachettes pour un animal aussi svelte qu’elle. En un instant, elle pouvait s’évaporer à ses yeux bleus et il ne pourrait plus la retrouver. Chercher un animal sombre dans la nuit relevait de l’exploit et du suicide, non plus d’une obstination qui lui était propre. Portant sa main à son bonnet qu’il enfonça un peu plus sur son front, il reprit alors son crayon avant de tenter quelques traits avant qu’on ne décide que la poursuite ne reprenne son cours. D’une voix lointaine et presque distraite, il laissa alors échapper : « Je ne sais pas qui tu es et nul doute que ton sens de l’art n’est pas très développé. Mais sache que tu risques de manquer un très beau portrait de ta forme animale. » Exacerbé de faire preuve d’autant d’explications et de courtoisie, il finit par soupirer bruyamment avant de balancer sur un ton plus insolent : « дерьмо, je n’abandonnerai pas. Tu peux toujours courir ou me mordre, je n’abandonnerai pas. »
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Luhvnà D. Arkadyevna
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyLun 15 Nov - 19:37

• Moonlight Sonata at Midnight… ☾ 816227cheerspng


Échapper à son assaillant revigorait la louve, autant qu’elle épuisait l’humaine. Une partie de l’Цветок avait besoin de se défouler, de courir pour trouver un semblant de liberté tandis que l’autre partie, bien plus avisée, cherchait un moyen d’échapper à l’artiste et son crayon acéré pour retrouver sa forme première. Les ruines lui offraient toutes les cachettes possibles et inimaginables et dans lesquelles elle pourrait se faufiler autant sous sa forme lupine qu’humaine… Pourtant, elle ne cherchait pas à s’y rendre pour l’heure, préférant trouver celle qui serait la plus proche de la sortie implicite et qui lui permettrait de retrouver rapidement ses affaires en temps voulu. Pour un peu, elle se serait sentie aussi cernée que le lapin qu’elle pourchassait quelques dizaines de minutes auparavant… Une constatation qui lui arracha un nouveau grognement de frustration et de colère contre elle-même, autant qu’envers le Снег. Pour un peu, elle le haïrait même autant qu’elle pouvait détester la corneille de sa famille, mais là encore, force était de se rendre compte qu’il était bien loin de la porteuse de malheur… Sans doute ne méritait-il pas même le dédain dont elle aurait osé faire preuve envers lui. Mais alors, s’il ne méritait pas cette déconsidération-ci, il méritait amplement la punition qu’elle lui infligeait en le fuyant encore et encore, ne le laissant jamais achever son œuvre, augmentant de ce fait sa frustration et accentuant sa satisfaction personnelle. Têtue elle l’était, tout autant que le jeune homme qui persévérait à la crayonner sans même qu’elle ne lui en ai donné l’autorisation. Une autre nuit, sans doute se serait-elle laissée faire, l’ignorant comme la lune le faisait des étoiles, silencieuse et immobile pour lui faciliter la tâche. Mais cette nuit … Pas alors qu’elle était à deux doigts de perdre sa fourrure d’ébène pour sa peau d’albâtre et son regard pourpre, avec pour seul vêtement sa chevelure de miel et de cannelle, couleurs d’automne. Sans doute était-ce là un détail qu’il ne comprenait pas tout à fait, bien trop absorbé par son dessin que pour songer à ce à quoi elle faisait face. Plus encore, il semblait délibérément la chercher, lui arrachant des grondements plus violents à chaque seconde qui s’écoulait. Fallait il être fou pour ainsi exciter une bête sauvage capable de vous prendre par surprise pour mieux avoir votre peau. Songeait-il réellement qu’elle ne lui ferait aucun mal s’il s’évertuait ainsi à s’acharner sur elle ? Sans doute était-ce mal connaître la créature qu’il avait face à elle, capable de patience autant que de ruse pour détruire l’objectif qu’elle était capable de se mettre en tête. Une fois encore, le manque de temps était le détail crucial qui sauvait le jeune homme de son impudence… Tout autant que la détermination de la louve à le fuir comme s’il était le diable en personne…

Car une fois encore, elle s’enfonça dans les ténèbres, dérivant de nouveau entre les pierres gelées, ne tendant l’oreille qu’à l’entente d’un juron qui aurait outré n’importe quelle dame respectable. « Malpoli en plus de cela… » se surprit-elle à penser, elle qui ne semblait guère mieux en l’instant, profitant encore et toujours de ces secondes d’inattention pour lui fausser compagnie, dans cette audace à laquelle il ne devait sans doute pas être habituée. Et si elle n’avait pas tant été occupée à courir, nul doute qu’elle aurait apprécié se délecter de ses mines déconfites. Mais en l’instant, elle ne songeait qu’à quitter ces ruines, reprenant sa course effrénée, dérapant sur le sol de temps à autres, sautant par dessus quelques rochers à d’autres, capricieuse et finalement amusée par le tournant de la situation. Derrière elle, elle discernait parfaitement le prédateur humain la courser, d’ores et déjà essoufflé par la course qu’elle l’obligeait à mener. Il la remercierait plus tard, elle lui faisait travailler son endurance après tout … Son museau capta l’odeur de la terre sauvage, des relents d’humidité et de feuillage, la sortie était toute proche ! Accélérant sa cadence, elle eut tout juste le temps de capter des paroles qui lui étaient adressées. « Tu n’as pas tout ton temps mon loup… » Juste de quoi la faire décélérer puis s’arrêter, attendant patiemment l’humain, oreilles dressées, humant l’air pour capter son odeur se mêlant à celui de la nature. À provocation, elle en répondrait de même, impulsive qu’elle était. Car si elle reprenait forme humaine… comment achèverait-il dès lors son dessin ? Un sourire amusé sembla naitre sur son visage de loup tandis que l’ironie prenait place au fond de ses prunelles dorées.

Quand il arriva enfin, elle relâcha un bâillement, signifiant clairement qu’elle avait manqué de l’attendre. Oh douceâtre audacieuse qui se moquait véritablement de lui, l’ignorant la seconde suivante, observant le lieu qui l’entourait, à la recherche d’une excellente cachette dans laquelle il ne pourrait se faufiler aux vues de sa carrure imposante… qu’elle ne sembla pas trouver. Sans doute aurait-elle mieux fait de continuer de courir plutôt que de chercher à le narguer. Pourtant, ne laissant rien paraître de son trouble ennuyé, elle agita un instant la queue, laissant passer le message qu’elle était on ne peut plus amusée de la situation qu’il pouvait être frustré. Compatissante pourtant, ou plus moqueuse encore, elle lui laissa le temps de reprendre son souffle, demeurant tranquille, se laissant tomber au sol, son regard sauvage ne lâchant jamais celui de son opposant. La méfiance demeurait au point culminant … car si alors il osait se servir de la magie pour la maintenir à sa portée ? Après tout, il était bien plus vieux qu’elle, comment pouvait-elle savoir qu’il n’hésiterait pas à tricher sitôt qu’elle détournerait la tête ? Prudence est mère de sureté, c’était là une leçon bien ancrée chez les loups. Redressant ses oreilles à ses nouvelles paroles, elle les rabattit sitôt en arrière sous son insulte. Qu’en savait-il ? Ce n’était pas parce qu’elle s’évertuait à le fuir qu’elle possédait un goût médiocre en art, loin de là. Piquée au vif, elle laissa un grondement moins agressif que les précédents couler dans sa gorge. « Tu peux toujours courir ou me mordre, je n’abandonnerai pas. » Un gémissement agacé avant qu’elle ne se redresse brusquement, dirigeant son pas gracieux vers sa silhouette affalée au sol, tournant autour de lui sans jamais le lâcher de son regard de prédateur, se rapprochant peu à peu de lui, jusqu’à se trouver à quelques centimètres de lui, oreilles rabattues, grondement se faisant de nouveau entendre au travers de sa gorge. Bien moins menaçante qu’auparavant, elle prit ce risque de le renifler, de s’imprégner de son odeur pour ne pas l’oublier, être certaine de le retrouver où qu’il soit. Trop proche pour ne pas être caressée, trop proche pour ne pas croire qu’elle pourrait mettre sa demande à exécution. Pourtant, elle huma l’air une dernière fois avant de choisir de nouveau la fuite, ses sens troublés par sa proche transformation, qui aurait lieu d’ici quelques minutes… peut-être moins. Et ce fut tout en courant qu’elle trouva la cachette idéale, laissant sa transformation opérer en sens inverse, ne se retournant pas même sur son poursuivant, ne lui laissant que le loisir d’observer une longue chevelure d’automne et des courbes pâles s’il l’avait suivie, avant de se laisser glisser dans le trou situé sous un pan de mur fermé. Là, il ne pourrait certainement pas entrer, de cela, elle en demeurait persuadée.
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Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyJeu 18 Nov - 0:25

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LUHVNA & ANDREÏ ♦

Qui fut déjà assez fou pour interrompre un artiste dans la pleine expression de son talent ? Tous les tableaux les plus reconnus du monde entier n’avaient-ils pas été conçus selon un modèle, une inspiration ? La Joconde n’avait-elle pas été la muse de son auteur pour apparaitre aussi radieuse et aussi respectable ? Pouvait-on l’imaginer ne serait-ce que se dérober au regard du peintre en pleine œuvre ? De toute évidence, elle n’aurait jamais été la même si toutefois elle avait mis fin aux espérances artistiques d’un admirateur en quête de reconnaissance. Andreï lui-même ne flattait-il pas l’égo de l’humaine derrière la louve alors qu’il osait la poursuivre pendant de longues minutes, au prix de sa santé et de son souffle, rien que pour avoir encore l’opportunité de laisser sa main en tracer les courbes avec finesse et précision. Elle n’appréciait pas ce geste pas plus qu’elle n’en comprenait la réelle signification. Quel dommage pour cet animal de rester prostré dans son ignorance tant qu’il ne reprendrait pas alors une forme humaine connue de tous. Sans doute se rendrait-elle compte de son erreur plus tard. Si le moindre souvenir de cette soirée demeurait dans son esprit, la jeune femme aurait forcément la volonté de savoir à quoi pouvait bien ressembler ce portrait laborieux ? On ne retenait jamais longtemps la curiosité féminine. Tandis qu’il poursuivait du mieux qu’il pouvait les quelques traits qui avaient dès lors déjà pris forme, donnant à son dessin une dimension tout aussi réelle qu’abstraite, il planta son regard bleu dans la fourrure de l’animal. Dans les prochains jours qui suivaient, il allait devoir s’attendre à voir apparaitre une inconnue auprès de lui, lui tourner autour dans l’espoir d’apercevoir alors ne serait-ce qu’une parcelle de son dessin. Un certain plaisir qu’il se délecterait de refuser. Si toutefois, elle s’évertuerait à gâcher ce moment qui avait pourtant amélioré un tant soit peu l’humeur exécrable de Romansky, elle pouvait toujours attendre le moment où enfin il dévoilerait à ses yeux avides un portrait inachevé. C’était comme présenter à un professeur un devoir non terminé ou une sculpture à qui il manquait un bras ou une tête pleine d’expression censée donner toute son sens à l’œuvre. Il n’y avait aucune loi parmi les artistes mais pour Andreï, l’égoisme en était l’essentiel. Il se faisait d’abord plaisir avant de le faire aux autres. Si pendant des années durant il avait vendu ses feuillets dans la rue, c’était simplement pour avoir de quoi manger. Le jour où il aimerait de la gloire et de l’admiration alors il n’aurait qu’à se planter lamentablement au milieu de Magiya et de crier à qui voulait l’entendre qu’il était le nouveau précurseur du dessin. Joli tableau pathétique qu’il voulait éviter pour le moment. Un artiste maudit fait toujours en sorte de ne pas se faire comprendre.

Une compréhension que la louve avait du mal à saisir. Alors qu’Andreï s’était permis une nouvelle réflexion tout à fait fondée cette fois-ci, la créature s’approcha de lui dans une allure déterminée voire menaçante. Sentant un souffle fort et animal se poser sur lui, envolant le coin de sa feuille, le jeune homme daigna alors lever son regard vers elle. Jamais elle ne lui avait paru aussi proche… Il n’aurait pas pu calculer la distance qui les séparait tant elle paraissait si courte à ce moment précis. Suite au nouveau grognement, Andreï recula alors la tête pour la poser contre le tronc froid de l’arbre. Bien que son visage demeurait neutre et imperturbable, il aurait pu dire élégamment qu’il serrait les fesses. Il était tout aussi impressionné par la beauté de l’animal que par la sauvagerie qu’elle ne dégageait rien que dans quelques mouvements. Sans même qu’il ne puisse riposter, la louve commença alors à le renifler comme lorsqu’on reniflait une proie paralysée de peur ou bien un futur goûter. Il était inconcevable qu’elle puisse l’attaquer bien qu’elle fut trop proche pour qu’il n’en soit pas totalement certain. Glissant sa main libre sur son bonnet, Andreï retenait le désir certain de tendre sa main pour caresser le poil ébène, persuadé qu’il serait au moins aussi doux que les peluches qu’on lui donnait étant un enfant. Il ne fallait pas se laisser attendrir, il fallait garder en mémoire qui était vraiment ce canidé autrement dit une jeune élève terriblement malpolie et provocatrice. Il ne voulait néanmoins pas en imaginer le visage, conscient qu’elle le reconnaitrait d’elle-même quand le moment serait venu.

Alors qu’il ne s’y attendait plus, la louve prit soudainement la fuite comme effrayée d’une menace proche. « Mais… » Abasourdi, Andreï eut à peine le temps de réaliser et se relever pour décider à nouveau de lui donner la chasse. Il en avait d’ailleurs fait tomber son crayon mais pour l’heure, il ne s’en était même pas aperçu. Il ne comprenait pas vraiment le motif de cette nouvelle escapade puisqu’il n’avait presque pas avancé dans son dessin. Ce n’était pas la même fuite joueuse et durable comme les précédentes. Et alors que l’esprit du Russe se confondait en de nombreuses suppositions farfelues, la vue furtive et éphémère que la louve lui offrit mit fin à tous ses doutes. Ahuri, il stoppa net pendant quelques instants. C’était bien une chevelure couleur miel et aussi brillante que les feuilles d’automne qu’il distinguait là. Son regard curieux en parcourut toute la surface, ne laissant entrevoir qu’une nudité dissimulée que l’humaine s’affairait à éviter. Ainsi donc, son pouvoir avait décidé de se terminer. L’avantage avec les __ était que leur transformation ne durait guère plus que quelques minutes voire quelques heures pour les plus performants. Sentant alors tous ses espoirs de portrait s’évanouir aussi vite qu’ils étaient survenus, il poussa un soupir avant de reprendre sa course pour rejoindre l’inconnue. Tandis qu’il rattrapait enfin ses pas, il eut tout juste le temps de l’apercevoir avant qu’elle ne se cache dans une ruine inaccessible. Contrairement à elle, il n’avait pas la silhouette fine et gracile sinon haute et robuste. Frustré d’avoir alors raté un spectacle qui aurait pu s’avérer fort intéressant pour des yeux masculins, il donna un coup de pied dans une pierre qui partit rouler plusieurs mètres plus loin. Reportant son regard vers la cachette où avait disparu la jeune femme, il recula un peu avant de lever les bras, son carnet à dessin tenu fermement d’une main. « Tu n’es plus un animal maintenant. Tu vas crever de froid dans cet endroit. » Sa voix s’était faite mielleuse, peut-être trop pour être totalement sincère. A vrai dire, Andreï sentait le doux son de la vengeance s’approcher de ses oreilles mais il tentait de garder une certaine maturité… Qui s’envola immédiatement alors qu’il répliquait d’une voix plus amusée : « Comme j’ai dit j’ai tout mon temps. La température négative ne m’atteint point et si je ne peux avoir la bête alors j’aurai l’humaine. » Des paroles assurés et fières qui pourtant reflétaient le doute qui s’emparait de lui. Jamais elle ne sortirait d’ici. Pas devant son regard inquisiteur et sa présence on ne peut plus gênante. L’audace du loup avait fait place à la discrétion de la femme. A son plus grand malheur une nouvelle fois.
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Luhvnà D. Arkadyevna
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptyJeu 18 Nov - 21:27

Pourquoi se refusait-elle à demeurer à sa place, à rester tranquille comme elle le faisait toujours devant un peintre qui réalisait un énième portrait d’elle la faisant ressembler à une poupée de porcelaine ? La réponse demeurait complexe, reflet d’un égoïsme, facette effrayée, effrontée. On ne le lui avait pas demandé. Elle était prise sur le fait, interrompue dans sa chasse, ne lui laissant d’aucune façon le temps d’une protestation quelconque si ce n’est la fuite répétée. Elle n’ignorait pas que l’artiste serait frustré de son échec à ne pouvoir la graver sur le papier, mais de cela, elle semblait réellement s’en moquer, punition implicite qu’elle lui infligeait sans même en ressentir ne serait-ce que l’ombre d’un remord. Certes, sans doute le lendemain se soucierait-elle de savoir à quoi pouvait bien ressembler l’esquisse de cette louve qu’elle était… mais ce ne serait qu’une idée, qu’elle n’irait sans doute pas vérifier. Pourquoi aller chercher à dévoiler sa véritable identité au nom de la curiosité ? Non, si elle devait le recroiser un jour, ce serait sous cette forme actuelle, ses yeux dorés se noyant dans les siens, son museau humant encore et toujours son odeur alléchante. Jamais elle n’accepterait qu’il la voie sous son enveloppe de chair… Une question de principe, d’un nouvel égoïsme… Ou tout simplement pour lui montrer qu’elle n’était pas comme ces autres filles dont la curiosité maladive les poussait à l’erreur. La seule chose qu’elle désirait voir demeurait son regard, rien de plus, rien de moins. Un frôlement dans les couloirs de l’établissement, et sans doute le tour serait-il joué… Et si un échec venait prendre place, elle n’insisterait pas, cela ne pourrait être qu’un coup du destin.

Quoi qu’il en demeure, l’instant présent se faisait oppressant, la louve sentait son pouvoir lui échapper, troublant ses sens, accentuant ses battements de cœur… Elle savait toujours quand elle reprendrait forme humaine, sixième sens bien ancré en elle… Et pourtant, le moment n’était guère propice à cela, alors qu’elle prenait ce risque inconsidérable, se laissant aller contre le jeune homme dont le parfum demeurait entêtant, à la manière d’un met prêt à être dégusté. Pourtant, une nouvelle pointe vint accentuer ce tout, celui d’une peur encore faible qui vint exciter ses propres sens, jusqu’à la faire gronder de satisfaction. Il avait beau être tout aussi effronté qu’elle, il n’en demeurait pas moins qu’il craignait l'animal sauvage qu’elle était. Elle eut pourtant un mouvement de recul en percevant une de ses mains se lever, craignant qu’il ne la touche, qu’il n’effleure de nouveau sa fourrure sombre comme l’ébène, ce qu’il ne fit pas, respectant cette intimité qu’elle réclamait, à moins que la peur ne l’empêche de commettre ce geste qu’elle ne saurait tolérer. Elle se méfiait de lui comme de tout être humain, et jusqu’alors, il avait été le seul à pouvoir la toucher sous cette forme. Une première fois qui se devait de demeurer l’unique et dernière. Brisant cet instant qui aurait put être magique si son aura sauvage n’était pas si forte, elle se retourna brusquement, sentant la fin de son pouvoir se manifester…

Une brise glaciale vint caresser sa peau nue, semblable à une morsure qui vint lui arracher un long frisson. Sans jamais cesser de courir, elle ne chercha pas même à se retourner pour savoir si son assaillant l’avait reprise en chasse. Plus elle lui cacherait son visage, plus elle se sentirait sécurisée. En cet instant, il demeurait un prédateur dangereux quand elle se retrouvait à l’état de proie inoffensive, et si elle avait fuie pour qu’il ne la dessine pas, elle le fuyait désormais pour qu’il n’attarde pas ses yeux sur ses courbes ou son visage. Glissant dans le trou qui s’offrait à elle, elle chercha à s’en éloigner le plus possible, venant se caler contre le mur le plus proche, se recroquevillant sur elle-même pour conserver un peu de sa propre chaleur. Sa longue chevelure la protégeait un tant soit peu du froid régnant, mais cela ne serait jamais suffisant pour qu’elle ait chaud. Novembre équivalait presque un décembre et si elle persistait à rester nue par ce temps glacial, nul doute qu’elle terminerait gelée ou pire… À l’entente d’une pierre qui roula sur plusieurs mètres non loin d’elle, elle se tordit un peu plus sur elle-même, son regard demeurant fixé sur l’ouverture qui lui avait permit d’entrer pour se cacher du Cher. Claquant des dents, elle chercha un autre moyen de sortir, d’échapper au jeune homme qui s’évertuait à la pourchasser comme si elle était une de ces nymphes grecques que l’on cherche à emprisonner de ses bras. Sans succès. La seule sortie demeurait celle par laquelle elle était entrée. Jurant intérieurement, elle tapa la tête contre la paroi de pierre, ne pouvait que reconnaître que son camarade avait raison. Elle finirait par crever de froid dans cet endroit. Mieux valait sortir de ce trou et affronter sa colère frustrée que de demeurer ici. Pourtant… sa fierté reprit le dessus à l’instant même où il osa affirmer qu’à défaut d’avoir l’animal, il l’aurait elle. Si elle avait put gronder de frustration, sans doute l’aurait elle fait, pourtant, ce ne fut qu’un faible gémissement qui vint franchir ses lèvres alors qu’elle frottait ses mains contre ses bras, ramenant un peu plus ses jambes contre elle, repoussant les pierres qui se trouvaient à ses pieds. Il finirait par se lasser, et lorsqu’il partirait… elle en ferait de même. Mais si ? … Claquant des dents, elle lâcha un murmure lassé… « N’auras-tu de cesse de me pourchasser toute la nuit ? Va t’en. » Un nouveau gémissement, alors qu’un nouveau coup de froid venait caresser ses cuisses nues. « Je ne sortirai pas d’ici tant que tu seras ici, que ce soit sous ton manteau d’invisibilité ou non. » Maudite soit sa fierté, elle finirait par la conduire à sa perte… Mais jamais elle n’oserait affronter l’homme qui l’attendait au dehors, pas tant qu’elle serait aussi vulnérable qu’en cet instant…
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: • Moonlight Sonata at Midnight… ☾   • Moonlight Sonata at Midnight… ☾ EmptySam 20 Nov - 2:42

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LUHVNA & ANDREÏ ♦

Tout son temps… Qu’était-ce la notion du temps quand on courait après une louve pendant de longs moments sans même savoir si on parviendrait un jour à achever le dessin qu’il avait entrepris. Le temps passait-il si rapidement quand on demeurait dans le froid de novembre sans véritable raison ? Quand bien même, il aurait eu quelque chose de plus intéressant voire de plus important à faire, Andreï était prêt à rester planté là pendant des heures jusqu’à ce qu’elle daigne se dévoiler à lui. Plantant ses mains dans ses poches, il attendait sagement le dénouement de cette histoire. Une telle obstination n’était pas singulière à sa personnalité mais qu’elle survienne d’une telle façon était déjà bien plus rare. Son cœur battait la chamade à l’idée de la voir apparaitre à ses yeux, tout en sortant de cette cachette étroite digne d’une proie paniquée et sans défense. N’allez pas croire que des idées voyeuses lui traversaient la tête –quoiqu’en d’autres circonstances, Romansky n’aurait pas hésité à faire parler son côté vicieux et obséquieux que peu de personne appréciaient. L’heure n’était plus à l’amusement. Le jeu était terminé. Dès lors qu’elle s’était éclipsée à ses yeux à la manière d’une nymphe insaisissable qui reprenait ses droits sur l’élément, Andreï n’avait plus son mot à dire. Son regard azuré s’entêtait dans la direction de l’entrée de la cachette, peut-être à la recherche d’un moyen de s’y infiltrer. Certainement lui aurait-il fallu une bonne dizaine de centimètres en moins ainsi que quelques kilos superflus pour que ce fut possible. Son adolescence n’avait pas été particulièrement riche en junk food habituel, ni en d’énormes heures de musculation. Son quotidien était plutôt dessin et vols et il s’étonnait encore avoir acquis une certaine carrure plutôt que de rester gringalet. A ce moment précis, il aspirait plutôt à devenir une souris. Afin de pouvoir enfin la rejoindre. Afin de la piéger à son propre jeu. Afin de découvrir qui l’avait fait tourner en rond et l’avait tourmenté pendant trop longtemps. La curiosité était à son paroxysme tout autant que sa tension. Tel un animal à l’affut, le moindre mouvement était perçu par les yeux inquisiteurs du jeune homme. Le froid commençait à engourdir les muscles raidis d’Andreï mais il semblait ne pas le sentir à ce moment-là. L’attente était longue. La louve joueuse commencerait-elle donc à avoir raison sur l’entêtement pourtant sans faille du jeune homme ? Il fallait le croire…

Son dessin demeurait inachevé, simple ébauche à peine reconnaissable sur le feuillet froid en main. Il n’y pensait presque plus. Dès lors que le corps de l’animal avait laissé place au corps humain et fragile, tous les espoirs de l’artiste de terminer un jour son entreprise s’étaient envolés. Peut-être ne reverrait-il jamais la même créature qui lui était apparu comme une soudaine illumination, maitresse d’une nouvelle inspiration ? Sa mémoire n’était pas suffisante pour terminer de lui-même et quand bien même… Un portrait n’en était plus un à partir du moment où le modèle se refusait à lui. Les dures lois du dessinateur : il était à la merci de ses inspirations sans même le désirer. Il était à la merci d’une inconnue qui avait attisé sa curiosité autant qu’exacerbé la frustration qu’il avait voulu fuir en quittant son dortoir douillet. Tel un cercle vicieux et sans fin, Andreï retournait aux mêmes émotions désagréables. Magiya était peut-être propice au progrès et à la puissance mais il y perdait tout le talent qu’il avait affiné au fil des années alors qu’il vivait encore dans la rue en compagnie de sa sœur. Il n’était plus l’Andreï assuré et responsable, il était devenu un jeune homme invisible et associable. Tout aussi changeant que le vent. Qui lui d’ailleurs redoublait d’intensité, faisant s’envoler un pan de son écharpe. Après avoir réprimé un frisson désagréable, un fin murmure à peine audible s’éleva des pierres qui dissimulaient sa fugitive. La voix était si faible qu’il ne pouvait même pas en reconnaitre les tons. Elle se contenta alors de lui ordonner de partir. Comme s’il était dangereux comme si se dévoiler à son regard bleu la transpercerait de mille parts. Elle n’avait pas totalement tort dans le sens où elle avait provoqué sa colère et son insatisfaction. Deux sentiments que Romansky peinait à maitriser même avec les années de maturité. Tandis que le vent fit une nouvelle fois des siennes, Andreï sembla percevoir un gémissement d’inconfort. Visiblement, elle crevait véritablement de froid entre ces pierres brutes et facilement enclin au verglas. Se mordillant la lèvre dans un doute qui l’envahissait de plus en plus, il n’osa pas répliquer cette fois-ci. Baissant la tête un instant, il la releva alors quand l’inconnue réitéra sa demande, affirmant qu’elle ne sortirait pas de là en sa présence. De plus, elle avait perçu son pouvoir. La duper n’était guère possible. Que lui restait-il alors ?

Dans un nouveau juron qu’il ne se priva pas de laisser échapper, il passa une main nerveuse sur son bonnet en laine qu’il agrippa pendant quelque secondes. Elle avait gagné. Une jeune fille sans défense avec le simple pouvoir de l’animalité l’avait lamentablement ramené à sa condition première. Si le désir de rester pour l’harceler encore un peu demeurait, la raison cognait à son esprit. Il se faisait tard et le froid se faisait de plus en plus incisif. Il se faufilait à travers les vêtements et pour quelqu’un qui restait prostré nu dans un abri de fortune, la situation n’était pas loin de la torture. Restant pourtant planté là, une dernière idée provocatrice et ironique parvint à son esprit embrouillé. Avec un sourire presque carnassier qui ne présageait rien de bon, il serra son manteau contre lui avant de dérouler lentement son écharpe autour de son cou. Le froid ambiant vint frapper brutalement contre sa nuque, lui arrachant une grimace désagréable. Le tissu à la main, il s’avança vers l’entrée. Sans même entreprendre de jeter un coup d’œil à l’intérieur –bien que l’envie ne manquait pas, il jeta alors l’écharpe entre les pierres qui atterrit aux pieds de la jeune femme. Immobile, il murmura alors sur un ton à la fois mielleux et amusé : « Tiens, je pense que ça devrait te suffire pour le trajet jusqu’au manoir. » Après un ricanement incontrôlé, il recula alors de quelques pas, n’osant se retourner. Finalement, c’est résigné qu’il dirigea ses pas rapides jusqu’au manoir. La nuit n’était pas terminée pour lui, elle allait sûrement se montrer longue. Il fallait se remettre de ses émotions déchirantes qui ne le quitteraient plus pendant quelques jours. L’art de jouer au loup réside dans la résistance de l’adversaire. On aura beau faire quelques pauses, il ne se finira pas tant qu’il ne triompherait pas. Foi de Снег.

TERMINE.
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