Narodov Vostoka, la magie à la Russe ♠
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 entre ces murs ♘ andreï

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F. Olga Lesskova
F. Olga Lesskova
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entre ces murs ♘ andreï _
MessageSujet: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 14 Nov - 21:48

Andreï ♦
entre ces murs ♘ andreï 100408082056160943

A la voir ainsi, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Son pas rapide et maladroit ne faisait qu’accentuer le fait qu’elle soit en retard à un rendez-vous. Qui connaissait assez bien Fred savait qu’elle n’avait pas le sens de la ponctualité en elle. Ainsi elle était et peu l’acceptait. De toute évidence, elle n’était pas assez bien pour les autres. Tant pis, elle ne changera pas pour eux. Arpentant les couloirs de l’école, son sac à l’épaule, la jeune femme avait quelques minutes de retard pour son cours d’histoire. Quelques minutes ? Un bon quart d’heure sera plus véridique. Personne n’avait eu la bonne idée de la tirer de ses rêveries. Assise à la bibliothèque, concentré sur un devoir, elle n’avait pas vu le temps passé, ni même entendu la cloche tinter. C’est seulement en levant son regard sur la pièce et en s’apercevant que celle-ci était vide que Fred avait comprit. Quelques jurons, une monter de colère et voilà qu’elle était à la limite de la course, dans les couloirs qui lui paraissaient sans fin.
Cette grande porte devant laquelle elle se retrouva était fermée et même ainsi, elle pouvait entendre les paroles du professeur. Il y avait peu de chance pour qu’on l’accepte avec autant de retard, mais qui ne tente rien, n’a rien. Inspirant doucement, elle toqua à la porte, attendant une réponse. Des pas se firent entendre et il ne fallut aucun mal à la jeune femme de savoir que c’était ceux de son professeur. La porte ouverte, Fred regarda un instant dans la salle de cours avant de poser son regard sur l’homme. Celui-ci fronça les sourcils et l’interrogea du regard « Je suis désolé, monsieur, mais je… » Elle n’eut pas le temps de continuer que l’homme l’interrompit d’un geste de la main. Il fit rire le reste de la classe avec quelques moqueries avant de lui dire de revenir à la fin de l’heure. Une discussion s’imposait. Sans même attendre une réponse de son élève, il ferma la porte et retourna à son cours. Stupéfaite et sentant sa colère s’amplifier un peu plus, Fred serra les poings et se pinça les lèvres. Ce n’était pas la première fois qu’elle était en retard à son cours, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison pour la ridiculiser devant tous ses camarades de classe et lui claquer la porte au nez. N’est-ce pas ? Le couloir était vide et c’était une chance, car dans une telle colère, son don pouvait se réveiller à n’importe quel moment. Poussant un soupire, elle traversa le couloir pour rejoindre la fenêtre et contempla le paysage. Un lieu magnifique, mais les bâtiments et les rues bruyantes de St Petersburg lui manquait. Comme un réflexe, elle prit son canaliseur entre ses doigts et commença à lui faire des allers et retours. Avec le temps, elle avait apprit à faire de cette bille un objet important et avec lequel la confiance était présente. Elle n’avait pas besoins de regarder l’objet en question pour savoir dans quel sens il allait aller. Un peu comme-ci c’était une partie d’elle-même. Un fin sourire à cette pensée, elle se perdit dans le monde magique des montagnes qui étaient bercées par la pluie.

Elle passa son heure là, à admirer le temps qui défilait avec lenteur. A peine la cloche sonna que le brouhaha commença. Les premiers élèves quittaient leur salle pour aller rejoindre leur dortoir. La fin de la journée venait toucher sa fin et pourtant, Fred savait que pour elle, c’était loin d’être terminé. Attendant que la salle se vide, la jeune femme laissa un soupire s’échapper d’entre ses lèvres, mit son canaliseur dans la poche de sa veste bleu avant de rejoindre la salle à présent vite. Le professeur était assit derrière son bureau, c’est lunette rondes sur le nez. Il faisait comme-ci il ne l’avait pas vu, elle en était sûre. Avançant, elle se racla la gorge quand elle arriva vers le milieu de la pièce. Chose qui fit réagir l’homme en un rien de temps. De par son côté hautain, elle garda son regard mielleux et ce sourire faux qui trônait ses lèvres. Habitué, mais irrité par ce côté qui était pour lui de l’irrespect, le professeur se leva et s’avança vers son élève. Il faisait bien une tête de plus que, mais cela n’impressionnait pas Fred qui resta de marbre. C’est alors qu’on long discourt sur elle et ses nombreux retards prit naissance. Elle ne perdit pas une miette de ce que son professeur pu lui dire et aurait pu redire la même chose mot à mot, mais c’est en silence qu’elle sortie. La voilà donc collé pour une semaine pour qu’elle puisse rattraper son retard. Comme-ci elle en avait t’en besoins et puis, même avec ses cours manqués, elle gardait des notes élevés « Шлюха » murmura-t-elle pour elle-même en fermant la porte de la salle. Se retournant, elle décida de ne pas rejoindre son dortoir tout de suite. Bien trop énerver pour cela, elle savait que, pour un rien, elle pourrait provoquer une bagarre. Le seul moyen qu’elle avait trouvé jusqu’à aujourd’hui pour se calmer, c’était de marcher. Marcher pour aller nulle part, pour traverser des mètres encore et encore sans même avoir d’arriver. Elle devait juste marcher. Il pleuvait à l’extérieur et elle n’avait point l’envie de tomber malade, surtout qu’elle n’était pas bien couverte, alors c’est dans les longs couloirs sans fins que ses pas se décrivirent.

Vagabondant tel un fantôme, sans un bruit, sans même une méfiance. Ces murs, elle les connaissait que trop pour savoir qu’ils étaient inoffensifs. Dans un moment pareil, Fred était surement la personne à ne surtout pas croiser. Elle ne serait dire depuis combien de temps ses pas se perdaient, toutefois, la pénombre était tombé dans les couloirs et le soleil se couchait derrière les montagnes. D’un geste frénétique, Olga regroupa ses cheveux qu’elle plaça d’un même côté. Tournant dans un énième couloir –couloir où elle était déjà passée tantôt, un bruit la tira de ses pensées. S’arrêtant, elle balaya le couloir peu éclairé avant de sentir un courant d’air lui caresser le visage. Surement une fenêtre mal fermé. Elle reprit sa route, s’imaginant seul.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyMar 16 Nov - 22:15

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OLGA & ANDREÏ ♦

« Toute la gestion des molécules que vous manipulez réside dans votre capacité à exprimer vos volontés. C’est pourquoi vous n’êtes pas tous égaux dans votre mait… Monsieur Romansky, votre invisibilité berne peut-être nombreux de vos camarades mais certainement pas moi, éloignez-vous de cette porte ou j’en fais une forteresse jusqu’à la fin de mon cours. » On n’apprend pas à faire la grimace à un vieux singe, n’est-ce pas ? D’un ton satisfait et autoritaire, le professeur d’apprentissage moléculaire venait de réclamer Andreï à l’ordre. Si celui-ci n’était pas peu fier d’avoir démasqué un élève qui souhaitait s’éclipser en douce de son cours pourtant obligatoire, les quelques sourires qui apparaissaient sur le visage de ses camarades laissaient alors penser que le divertissement était des plus agréables. Suite au silence qui ne dura que quelques instants, une masse prit forme près de la porte d’entrée, révélant alors une silhouette haute et masculine. Les mains dans les poches, son regard azuré détourné vers un coin désert de la grande salle de classe, Andreï poussa un soupir las. A l’image d’un enfant grondé pour sa bêtise, son visage était fermé dans la frustration et la déception et il s’imaginait déjà devoir endurer encore quelques heures ce cours des plus soporifiques. Tandis que le professeur reprit le fil de ses explications, après un coup d’œil entendu à l’intéressé, le jeune homme demeura alors à l’écart de la foule qui s’était formé autour du maitre de molécules. Ici nulle table, nulle chaise, plusieurs objets de taille et forme différentes –dont on se demandait parfois quelle en était l’utilité- étaient entassés dans la salle pour servir aux exercices des élèves. Cette salle, Andreï la connaissait par cœur. Maintes et maintes fois il s’était entrainé ici. L’ameublement ne lui avait jamais été utile. Quand on avait pour pouvoir l’invisibilité, le seul élément indispensable à sa pratique restait encore son propre corps. Et Dieu sait qu’Andreï l’avait compris, même si ses tentatives de fuite demeuraient vaines face à un sorcier qui avait fait ses preuves en molécules depuis des décennies. En cette dernière année au sein de Magiya, les cours dispensés ne lui avaient jamais parus aussi longs. La voix du professeur n’était qu’un lointain bourdonnement à ses oreilles. Son esprit, bien trop occupé à d’autres divagations, l’avait amené à s’approcher de l’unique fenêtre de la salle près de laquelle il se posta. Il n’aspirait qu’à une unique chose : entendre la sonnerie de la fin des cours et de pouvoir s’échapper de cette lourde atmosphère.

Soudain, ce fut l’heure de la délibération. Comme après avoir attendu le messie, Andreï leva les yeux au ciel dans un remerciement silencieux puis il s’élança vers la sortie. Après avoir involontairement bousculé une élève qui, sous la surprise, manqua de faire fondre le sac de son amie, il empoigna la porte et sortit de la pièce dans un souffle de soulagement. Cette liberté fut de courte durée. A Magiya, le calme est une notion que l’on perd au fil du temps tant elle est rare en ces lieux. Passant sa main sur le bonnet enfoncé sur son crâne, il eut à peine le temps de respirer que le palier du deuxième étage fut envahi par les autres occupants du manoir qui terminaient eux aussi leur journée. Jouant des coudes pour se frayer un chemin –bien que sa taille et sa carrure n’épargnaient personne si toutefois l’agressivité l’emportait-, il entama alors une descente rapide des escaliers pour rejoindre les couloirs. Avec un peu de chance, les jeunes adultes se précipiteraient sur leurs dortoirs ou l’extérieur afin de vaquer à leurs occupations favorites. Ainsi, il serait enfin seul comme il l’avait souhaité depuis ce matin même. Andreï ignorait encore ce que deviendrait cette soirée mais un fin pressentiment la prédestinait à être agréable sinon intéressante. En Russie, les premières impressions étaient toujours les bonnes. Romansky attendait alors que le destin ne le frappe. Point de dessin ce soir, un peu d’amusement. Sans même qu’il ne s’en rende réellement compte, ses pas l’avaient menés jusqu’à un couloir désert. Une chance quand on imaginait la fourmilière qui grouillait quelques étages au-dessus de sa tête. Toujours les mains dans les poches, Andreï avait décidé de déambuler entre ces murs en attendant que l’heure n’arrive. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, sa cadette Ivanna serait bientôt dans la bibliothèque. Il ne souhaitait la rater pour rien au monde mais pour l’heure, son esprit lui dictait que c’était une toute autre personne qu’il était destiné à rencontrer. D’ailleurs celle-ci ne tarda pas à se manifester. Alors que le jeune homme était appuyé contre un mur, il entendit quelques pas pressés se diriger jusqu’à lui. Curieux d’en connaitre l’identité, Andreï baissa alors la tête tandis que son corps se fondait de nouveau dans le décor, le rendant totalement invisible. Il avait conscience qu’il abusait de son pouvoir chaque jour qui lui était donné et tôt ou tard, il se retournerait contre lui. Mais la tentation était si forte…

Ses yeux bleus s’étaient posés sur l’obscurité du couloir, en attente d’une silhouette. Bientôt celle-ci apparut, féminine et gracile. Si Romansky n’était pas réputé pour sa côté de popularité, la chevelure châtaigne et brillante qu’il distinguait ne lui était pas inconnue. Au contraire, combien de fois s’était-il lui-même engagé à la suivre ? Olga. Fred pour les intimes mais lorsqu’il s’agissait de la complexité du jeune homme, il l’avait toujours nommée Olga. Complètement ignorante, celle-ci lui passa devant sans même le frôler, rabattant ses cheveux sur le côté. La vue d’une nuque ainsi dégagée remua pendant un instant les entrailles d’Andreï. Même si parfois il paraissait peu aimable et relativement solitaire, il n’en perdait pas moins les instincts primaires qui faisaient apprécier une quelconque vue agréable. C’est pourquoi alors qu’elle poursuivait son chemin d’un pas rapide, ne se doutant pas qu’elle était suivie par un autre élève, le jeune homme s’approcha d’elle. A quelques mètres d’elle, il laissa alors échapper un faible souffle sur sa nuque qu’elle remarqua tout de même. Olga s’arrêta net dans sa marche, manquant de bousculer Andreï. Toujours aussi silencieux –la discrétion pouvait devenir son fort quand il s’agissait d’être invisible-, il ne prononça mot jusqu’à ce qu’elle reprenne son chemin. C’est alors qu’il la suivit encore quelques minutes de la sorte, il s’amusait d’un rien. Mais enfin, il décida alors de se manifester et il employa une voix faible et à peine audible avant de lui murmurer à l’oreille : « Les murs ont des yeux… Et des oreilles. »
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F. Olga Lesskova
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 21 Nov - 14:08

Les murmures des murs… ♦

Parce qu’elle avait laissé ses pas la guider avant que ce courant d’air ne lui caresse le cou. Elle aurait pu rester un long moment dans ses pensées, vagabondant tel un fantôme. Ce courant d’air la fit retomber pieds sur terre, le regard perdu dans ce couloir sans fin et vide. L’envie de rejoindre son dortoir ne lui efflora pas l’esprit, toutefois, elle savait qu’elle ne pourrait pas se perdre indéfiniment dans ces couloirs. Être seul avec ses pensées, seul avec elle-même, comme pour se retrouver un peu. Il n’y avait personne et cela l’apaisait. L’idée d’aller prendre un peu l’air lui donnait envie, mais il était trop tard pour cela. Enfreindre les règles ne lui faisait pas peur, loin de là, mais la fraicheur de la soirée est bien trop présente. Comme elle aurait aimé pouvoir régler sa propre température corporelle et au lieu de cela, la voilà maitresse des autres. Ses pas toujours lents, elle ne se souciait de rien, ne s’imaginant même pas épier. Qui aurait l’idée de faire une telle chose ? De toute évidence personne. Tous les élèves étaient au chaud dans leur réfectoire à rigoler entre eux et se raconter toutes les nouveautés de la journée. Très peu pour Fred qui préférait de loin le calme de ces lieux. Mais ce calme qui la rendait confiante fut interrompu par un murmure. Une voix à peine audible qu’elle put entendre sans aucun mal avec ce silence. Quelques mots qui suffirent à la faire frissonner de peur. « Les murs ont des yeux… Et des oreilles. » Se retournant à toute vitesse, elle balaya d’un sombre regard les murs. Rien. Elle était aussi seule qu’avant, néanmoins, elle savait que ce qu’elle avait entendu n’était pas une hallucination. Cette voix lui était familière, mais il lui était impossible de mettre un nom ou un visage dessus. Quelqu’un s’amusait d’elle à moins que la fatigue lui fasse entendre des voix. Tellement sûr que ce n’était pas elle, Olga tourna doucement sur elle-même, regardant un peu partout sans bouger de sa place. Ses chaussures à talons lui donnaient quelques centimètre de plus et son jean serré dévoilait sa fine silhouette. Terminant son tour et ne voyant personne, elle se pinça les lèvres. Le doute s’installa en elle.

Jamais elle n’avait eu un tel sentiment de méfiance qui lui tiraillait les entrailles. Rare était les moments où elle se retrouvait seule à se demander si elle hallucinait ou non. Mais fidèle à elle-même, Olga ne laissait rien paraitra sur son visage. Restant de marbre, la pâleur de sa peau la rendait intrigante. Quelques mèches de ses cheveux bruns bouclés lui cachaient le regard. Ce regard en disait long sur son doute, mais de toute évidence personne n’était là pour le constater. C’est ce qu’elle espérait et ce qu’elle n’arrêtait pas de ce répéter mentalement. Elle venait même à se demander si le mieux n’était pas de répondre. Après tout, qu’avait-elle à perdre ? Si elle était vraiment seul entre ces murs, alors personne n’en serait rien. Si c’était le contraire, alors elle n’aurait qu’une réponse simple. Quelques secondes s’étaient écroulées. Un moment court. Un moment pendant lequel plus rien n’allait dans sa tête. Les peu de personnes qui pouvaient lire dans son esprit devaient se perdre. Tantôt le feu, tantôt la pluie, elle était incontrôlable et inattendue. Pleine de surprise, bien que cela ne soit pas dans le bon sens. Commençant à trouver que ses secondes de silence était pesante dans un tel moment d’incertitude, elle laissa un fin sourire se dessiner sur ses lèvres. On jouait avec elle, elle allait donc jouer le jeu et cela, sans aucune limite. « Et une voix apparemment… » Elle arqua un sourcil, toujours à la recherche de quelque chose. Un simple signe, un simple bruissement de pas. Mais il n’y avait rien. Rien que son regard pouvait démasquer. Olga savait à quoi s’attendre dans cette école, toutefois, des murs qui parlent été loin d’être dans ses cordes. N’aimant pas l’imaginaire, elle avait les pieds sur terre et bien qu’elle soit dans un lieu plein de magie, ce moment était bien trop fantastique pour elle. Se sentant vulnérable et aussi appétissante qu’une proie faible et facile à attraper, elle sentait une certaine impulsion de colère monter dans elle. Bien qu’elle soit maitresse de l’ignorance et de la manipulation, elle ne pouvait se considérer comme manipuler sans se sentir en colère. Personne n’arrivait à faire d’elle un pantin. Personne, si ce n’est ces soit disant murs.

Au jeu des devinettes, elle n’était pas le meilleur. Tout simplement, elle n’avait ni la patience pour jouer à cela, ni même l’intérêt de le faire. Loin de ces gamineries qui l’entouraient un peu chaque jour, elle se voyait impuissante. Le silence retomba, un peu plus lourd et agaçant qu’avant. Elle n’allait pas le briser une seconde fois. Ne pas donner trop d’importance à ce qui l’entourait, bien que la curiosité l’a bouffait. Reculant d’un simple pas, son sac devant ses jambes, elle serrait de ses deux mains les lanières. Image d’une enfant innocente qui venait de faire une bêtise, seul son regard montrait qu’elle était loin d’être un ange. Fixant la fin du couloir, elle sentant la fatigue de la journée retomber sur ses épaules. Tout sentiment d’une journée retombait en un rien de temps. Néanmoins, l’impatience restait présente. L’espérance de voir une personne apparaître près d’elle ne faisait qu’accentuer son manque de patience, mais elle savait que si la personne voulait jouer d’elle, elle n’allait pas se contenter d’un simple sursaut de frayeur. Cet inconnu devait être gourmand et surement inconscient de se méprendre d’elle. Il est mal la connaître que de jouer avec elle, à moins qu’on ait dans l’espérance de jouer avec le feu. Mais attention, une simple flamme peut faire très mal..
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyMar 23 Nov - 0:56

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OLGA & ANDREÏ ♦

Avec Olga –Fred était son réel prénom mais c’est connu Romansky ne fait jamais comme les autres-, c’était ainsi. Différents et parfois opposés mais réunis dans un même combat. Cet éternel jeu du chat qui suivait la souris sans qu’elle ne s’en rende compte… Ou bien était-il lui-même la souris qui s’aventurait trop près des pattes du chat sans prendre peur pour autant. Les rôles n’étaient toujours pas définis depuis que les deux jeunes gens se connaissaient, il y a déjà là quelques années. C’était à l’image d’une balance indécise : tantôt elle penchait d’un côté, donnant l’avantage à l’un, tantôt elle s’inclinait de l’autre, favorisant l’autre. A ce moment précis, c’était à Andreï de mener les rênes. Pendant trop longtemps, elle l’avait ignoré. Pendant trop longtemps, elle le snobait à la manière d’un mendiant qui ne méritait même pas qu’on lui adresse la parole. Quand bien même, il n’avait pas été un exemple de tact et d’amicalité lors de leur première rencontre, la force d’Olga résidait dans l’art de savoir le faire sentir aussi transparent qu’il puisse l’être en invisible. Un atout qui avait également le don de blesser l’amour propre du jeune homme qui ne supportait pas qu’on puisse le négliger comme on délaissait un jouet usé. La poursuivre alors qu’elle ne s’en rendait pas compte n’était pas la première du genre. A vrai dire, les égalités des chances étaient réduites : il en connaissait bien plus sur elle qu’elle n’en avait appris sur lui. Si elle mettait toutes ses forces pour le faire sentir inexistant, Andreï avait mis toute son énergie pour connaitre des détails qu’elle serait fort surprise d’entendre. A la manière d’une souris qu’on ne pouvait déceler, il s’était maintes fois insinué dans plusieurs moments de son quotidien sans même qu’elle ne puisse se douter de sa présence. Quiconque entendrait ce récit blâmerait Andreï pour son manque de respect et son vice à surveiller les gens mais il n’en était rien. Le plaisir de la situation se produisait plutôt quand il voyait les yeux noisette de l’intéressée s’écarquiller dans une stupéfaction non dissimulée. Le jeune homme se délectait alors de pouvoir la surprendre et de porter un certain intérêt pour celle qui se voulait condescendante et pimbêche. Que ce fut-ce elle qui fut blessée la première de part sa remarque déplacée quant à son pouvoir, peu lui importait. Elle venait de lui donner une nouvelle occasion de la tourmenter, il venait de la saisir à pleines mains.

Lorsque sa victime fit soudainement volte-face pour révéler l’auteur de ces mots, Andreï esquissa un habile pas en arrière pour ne pas risquer de rencontrer le corps d’Olga sans qu’il ne l’ait voulu. Se faire repérer pour une simple erreur du genre aurait plutôt tendance à l’agacer. Gardant le silence cette fois-cil, il l’observait d’un œil rieur se méfier de son environnement. Sans doute, l’hypothèse d’être folle lui avait une fois traversé l’esprit mais comme tous les autres, elle avait certainement appris qu’il ne fallait plus être surpris de rien une fois qu’on avait mis les pieds dans le manoir de Magiya. Certains élèves révélaient des pouvoirs tellement incongrus voire dangereux que se méfier d’un rien n’était plus suffisant : il fallait maintenant savoir s’en accommoder. Alors que ce spectacle lui arracha un faible sourire amusé et satisfait, il croisa les bras tout en s’appuyant contre le mur. Sans même ressentir l’once d’un remord, il la détailla du regard avec assurance. Elle ne pourrait pas le critiquer d’être aussi inquisiteur, elle ne le voyait pas. Pour être franc, il avait eu nombreuses occasions de pouvoir ainsi la contempler en paix. A son plus grand malheur, il se surprenait à ne jamais s’en lasser. Non seulement fut-elle de celles qui n’étaient pas désagréables à l’œil mais elle possédait une aura spéciale. Il ne s’ennuyait pas de garder en mémoire chacune de ses paroles, chacune de ses mimiques pour mieux pouvoir s’en servir contre elle par la suite. A chaque représentation de son pouvoir, il restait aussi ébahi et intéressé qu’un enfant pouvait l’être devant un jouer qu’il n’aurait alors jamais. Jamais elle ne s’en était servie contre lui… Etait-elle réellement capable de lui donner chaud comme sous le soleil des îles ou de le faire grelotter de froid jusqu’à ce que mort s’en suive ? Il la connaissait méprisante, forte et indomptable mais jamais l’aspect vengeur ne s’était lu sur son visage laiteux. Peut-être cette provocation résultait-elle d’un désir incompréhensible de la voir s’énerver à son égard ? Andreï ignorait toutes les raisons de ses actes et pourtant, il parvenait encore à les assumer si toutefois elle oserait l’en accuser.

Demeurant immobile, il attendait alors qu’elle ne se manifeste. Elle l’avait entendu, il en était sûr et certain et sauf si elle se prenait immédiatement pour une nouvelle incarnation de Jeanne d’Arc, elle ne pouvait rester indifférente à ses mots. Après tout n’était-il pas fait pour qu’elle le découvre, encore lui ? Andreï ajusta le bonnet qui tombait sur ses yeux bleus et alors qu’il relevait la tête vers la jeune femme, celle-ci se permit une remarque à voix haute. Retenant un rire à peine perceptible qui pourrait le trahir, il se mordilla la lèvre, victorieux qu’elle puisse ainsi se risquer à parler seule dans le vide. Dommage que personne ne fut dans les parages à cet instant, on aurait certainement cru à une crise de schizophrénie bien que ruiner la réputation d’Olga n’était fort heureusement pas dans ses plans. C’était un jeu bien trop facile que tout le monde exécutait aujourd’hui, il en avait perdu tout son intérêt. Andreï attendit alors que son impatience se calme, que ses sens se remettent en éveil et qu’elle ne soit plus aussi attentive qu’elle l’était à présent. Il faisait peut-être preuve de discrétion mais il ne pouvait pas retenir sa respiration non plus. C’est alors qu’Olga détournait la tête de lui inconsciemment. Il n’était plus dans sa ligne de mire. Si toutefois elle avait eu l’intelligence de comprendre qu’une présence se tenait là, elle aurait sans doute usé de son pouvoir pour le prendre à son propre jeu mais faire durer le plaisir était tellement mieux. D’un pas léger, il s’approcha de nouveau d’elle avant de laisser échapper un nouveau souffle cette fois mais dans ses cheveux. Glissant ses lèvres près de son oreille, il chuchota alors d’une voix d’outre-tombe : « N’as-tu pas peur de discuter ainsi, seule, avec toi-même ? » Tentait-il réellement de la faire prendre pour cinglée ? Pour éviter de se prendre un coup malvenu au visage, il recula alors sa tête avant d’avancer de quelques pas pour la dépasser. Au passage, il prit bien soin de laisser leurs bras se frôler histoire d’insinuer un peu plus le doute. Continuant sa marche pendant quelques secondes, il s’arrêta ensuite pour se retourner face à elle. Son sourire n’avait pas quitté son visage invisible et alors qu’il croisait les bras, il espérait qu’une chose : qu’elle se défende contre cette force imperceptible, qu’elle crie son nom pour qu’il daigne enfin revenir à la normale.
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F. Olga Lesskova
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 28 Nov - 23:08

Les murmures des murs… ♦

N’était-ce peut-être rien, le fruit de son imagination. Mais cette voix lui était familière, bien trop familière pour que cela ne soit qu’une simple illusion. Elle en frissonna encore en y repensant, mais ne montrait rien. Un murmure à peine audible qui pourtant lui avait été adressé et bien reçue par son ouïe, fine soit-elle. Une voix masculine lui semblait être reconnut. Loin d’en être sûr à cent pour cent, elle se laissa divaguer dans un jeu d’énigme qui aurait pu lui plaire dans d’autres circonstances. Mais elle était là, officiellement seule, espérant un quelconque geste de ce qui était pour elle un nouvel adversaire. Ainsi elle était. Sans règle digne et sans foi, qui voit en chacun un nouvel affrontement contre elle. Depuis petite elle se comportait comme telle. Trouvant dans chaque une petite flamme qu’elle se devait d’éteindre par n’importe quel moyen. Comme-ci elle avait quelque chose à prouver, quelque chose à faire pour montrer aux autres qu’elle était un peu plus que ce qu’elle laissait paraître. Une chose qu’elle voulait prouver aux autres ou peut-être à elle-même. Son père disait d’elle qu’elle était un puzzle dont quelques pièces c’étaient égarés. Si c’était tel qu’elle était vue. D’un point de vu plus personnelle, Fred n’en serait dire plus. Elle était un mystère pour elle-même, perdu dans son côté lunatique. Parfois, elle se demande si elle est plus noire ou blanche. Une chose est sûre, elle est ce qu’elle et personne ne pourra changer cela. Elle-même n’était pas sûre pouvoir changer quelque chose dans son caractère. Devenir plus gentille, peut-être un peu moins bagarreuse ou tout simplement patiente. Arrêter d’être vulgaire, se montrer compréhensible ou moins lâcheuse. Y penser la faisait sourire, car elle savait que jamais elle n’agirait de sorte à devenir une femme parfaite. Ni même pour un proche, ni même pour un ennemi. On l’acceptait tel qu’elle était non ou alors on ne l’acceptait pas. Et peu l’acceptait.

Elle était là, comme un fauve dans une cage qui fixe un point en attendant qu’on agisse. Là, à se perdre dans la contemplation de murs qu’elle commençait à ne connaître que trop bien. Cette même couleur, cette même pénombre qui l’entourait comme un épais brouillard. N’ayant point bougé de sa position initial, elle ne laissa plus son regard balayer les lieus. Chanceler d’un endroit à un autre sans même savoir quoi chercher ou sur quoi tomber. Se retrouver nez-à-nez avec une personne qui la détestait ou tout simplement se faire manipuler tel un pantin par le dernier mec qu’elle a pu repousser. Tout rimait sur la vengeance autour d’elle. T’en de rumeurs circulaient à son sujet, t’en de choses aussi fausses les unes des autres. Qui pouvaient-ils se vanter de la connaître vraiment ? Et si cette personne existait, se venterait-elle ? Ces questions lui effleurèrent l’esprit sans même qu’elle ne s’en rende compte. Fred s’était perdu dans ses propres pensés, en oubliant presque pourquoi elle restait ainsi, passive. Un souffle dans sa chevelure, une sensation de présence près d’elle, puis de nouveau, cette voix. Plus attentif, moins surprise, elle distingua plus d’éléments dans ce murmure. Timbre brave, bien que berçant et agréable à écouter. Une sensation de confiance et d’amusement. Ainsi, elle put se faire une idée, plus ou moins floue, du maitre de ce jeu qui venait de prendre place. Elle entendait ces mots comme un écho dans sa tête « N’as-tu pas peur de discuter ainsi, seule, avec toi-même ? » Comme une douce chanson qu’elle ne voulait plus arrêter d’écouter. Bien que l’envie y soit, Fred resta toujours immobile, attendant de sentir quoique se soit. Elle sonda de son esprit une présence, mais voilà, elle ne pouvait espérer trouver une quelconque réponse. Elle ne pouvait ressentir l’énergie d’un corps que si elle était sûre de celui-ci. Bien qu’elle soit sûre qu’un jeune homme s’amuse d’elle, l’hypothèse de son énergie corporelle lui était bien trop floue. Un frôlement lui fit entre-ouvrir les lèvres pour qu’un souffle froid s’échappe dans l’air. Elle pouvait imaginer la position de son interlocuteur, mais fidèle à elle-même, elle préférait ne pas être trop sûre d’elle. Alors elle se rattacha à la seule chose qu’elle pouvait voir. La seule chose qui pouvait lui redonner confiance et montrer à cet inconnu –bien qu’il n’en n’était peut-être pas un, qu’il jouait avec le feu et qu’elle, le feu, elle pouvait l’éteindre. « Je ne trouve point cela agréable de parler ainsi, seule, alors que toi, tu peux me voir… » Non loin d’elle et accrocher au mur, une bougie éclairait, avec bien d’autres, le couloir. Cette lumière, faible soit-elle, éclairait le visage d’Olga qui resta d’une neutralité sans fin. Une neutralité, comme elle savait si bien le faire. Dans sa poche, elle s’était toute sa puissance se réveiller, comme-ci son canaliseur l’encourageait. Sans aucune difficulté et d’un simple clignement discret des paupières, elle baissa la température de cette bougie. Sa flamme s’étouffait doucement dans un manteau de froideur. Ainsi, toute son impatience et la colère qu’elle put ressentir s’évanouit un peu.

« Je ne te vois point, mais j’arrive toutefois à m’imaginer le sourire qui me serrait désagréable à voir qui se dessine sur tes lèvres. » Et peu après son dernier mot, la bougie s’éteignit, devenait de glace. Sur un si petit objet, ce son don était puissant et peu épuisant. En approchant son doigt, on pouvait sentir cette froideur. Une froideur qui caractérisait bien Fred. Mentalement, elle n’attendait qu’une chose, que cet individu ce montre, qu’elle le reconnaisse et puisse enfin jouer au même niveau que lui. Mais pour l’instant, elle était condamnée à s’amuser avec elle-même. C’était comme-ci elle jouait avec son propre reflet. Fronçant les sourcils, elle continua à ce calmer, projetant son don dans toute la pièce, refroidissant ainsi toutes les objets qui l’entouraient. Les flammes mourant doucement, la froideur se fit sentir. Qu’il sorte de sa cachette pour gouter à sa froideur. Qu’il enlève son manteau pour qu’elle puisse lire dans son regard.
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Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyJeu 2 Déc - 15:31

entre ces murs ♘ andreï Rachel_bilson_3_89entre ces murs ♘ andreï Jake_gyllenhaal_056
OLGA & ANDREÏ ♦

L’illusion d’être destiné à soi-même parmi ces murs interminables et inquiétants. Nombreux des élèves avaient pu remarquer avec aisance la particulière atmosphère du manoir, aussi mystique qu’il semblait avoir traversé les siècles sans même menacer de s’effondrer une seule fois. Il est de ces architectures gothiques et ces anciens romans de courants révolus qui nous reviennent en mémoire aussitôt qu’on en franchit le seuil. Igor le Fondateur avait-il lui-même bâti cette demeure pour qu’elle ne corresponde que trop bien aux élèves qui l’occupaient ? Etait-ce alors un signe de destin que de mettre l’établissement sur la route de l’homme reconnu, trouvant alors dans cette obscurité majestueuse un refuge parfait pour des personnes spéciales qui continuaient de construire la légende jour après jour. Toujours est-il qu’il n’était pas étonnant de se sentir à la fois accompagné et terriblement seul lorsqu’on traversait ses couloirs. A l’image des contes transylvaniens, on pouvait imaginer esprits maléfiques ou fantômes rôdant autour des âmes innocentes des élèves et pourtant, rien de tel n’avait été prouvé jusqu’alors. Qui pouvait bien avoir péri en ces lieux ? Des adolescents inconscients de ce qu’il détenait entre leurs mains ? Parfois, la puissance qui habitait certains d’entre eux était capable de reprendre ses droits, se retournant alors contre son possesseur à son plus grand malheur. Andreï se souvenait d’un goût amer les quelques fois où il sortait d’une longue nuit éprouvante à l’infirmerie, nécessaires quand l’un de ses membres décidaient alors de demeurer invisible à la vue de tous, et à la sienne en particulier. La douleur était si forte, si insoutenable et pourtant, jamais il ne s’était résigné à mettre le holà à cet abus de pouvoir. En ce moment même, une nouvelle fois, il en profitait pour tourmenter quelques-uns de ses camarades quitte à les rendre fous. Lire le trouble et l’inquiétude sur leur visage relevait du meilleur divertissement qu’il n’ait connu depuis qu’il avait fait son entrée à Magiya. Au temps où chacune des pièces semblait avoir révélé leurs secrets, où les longs corridors ne lui apparaissaient plus effrayants et où l’ennui devenait maitre de ses journées –parfois de ses nuits-, Andreï ne trouvait plus que réconfort auprès des autres et malgré eux. Il était toujours inconcevable de réclamer de l’amitié ou même de l’attention tant son asociabilité avait délié les langues et provoqué quelque animosité à son égard. Sa nouvelle victime ne portait pas grand intérêt à ses yeux bleus et sa tignasse mal disciplinée et pourtant, elle semblait aussi perdue que menaçante. De toute évidence, la partie ne faisait que commencer et à l’heure où Andreï déciderait enfin de se laisser montrer, nul doute que la vengeance sortirait de l’ombre, prédatrice soudaine d’un homme bien trop dissimulé.

La reine des températures corporelles, la maitresse du destin fatal ou non de ceux qui l’entouraient ne percevait pas la présence qui demeurait toujours. Voilà un joli comble qui n’avait cesse de garder un sourire satisfait et perfide sur le visage pourtant impassible du jeune homme. Peut-être ne l’avait-elle pas reconnu –ils se voyaient si peu-, mais elle fut assez finaude pour révéler son hypothèse qui fut la bonne : bien sûr qu’une personne invisible lui tournait autour depuis bien plus longtemps qu’elle ne l’aurait douté. Olga n’entendait pas de voix, elle n’était pas encore au stade de certains qui se prenaient alors pour le messie tant leur pouvoir les enivraient de fierté. Elle avait autant les pieds sur terre que lui-même les avait, quand on omettait ses moments artistiques durant lequel le monde qui se construisait autour de lui devenait contradictoire à la réalité. C’était une similitude entre les deux jeunes gens qui semblaient parfois les éloigner bien plus que les rapprocher… Qu’elle lui démontre ce dont il était capable, à vrai dire, il n’attendait que ça, aussi impatient qu’un enfant qui s’exaltait d’un futur spectacle. Une faible lueur éclairait son visage pâle digne d’une slave et quand bien même ses traits demeuraient figés dans la neutralité, il distinguait une pointe d’agacement dans son regard noisette : le genre d’émotion qui s’accentuait jusqu’à ce que l’auteur de son tourment ne se dévoile. L’heure allait approcher mais il ne fallait pas désirer trop vite au risque de ne pouvoir savourer ces derniers moments de supériorité.

Olga brisa à nouveau le silence pour l’accuser d’une satisfaction qui était bien réelle. Bien sûr qu’un sourire mesquin s’était dessiné sur ses lèvres masculines, traduisant alors la jubilation qui l’habitait depuis son geste. Andreï se réjouissait souvent du malheur des autres et quand bien même sa cadette n’avait de cesse de vouloir le voir plus altruiste et plus affable envers ses semblables, il n’y parvenait jamais. C’était cette carapace indestructible qui avait forgé cette personnalité méfiante. Si Ivanna respirait la sympathie et la délicatesse, son frère lui en revanche dégageait une aura bien plus renfermée de suspicion et de froideur. Quand on ne s’approchait des autres, on ne se blessait jamais et Andreï tenait à garder cette solidité d’esprit qui lui permettait de se préserver lui mais aussi la seule famille qu’il lui restait encore. Soudain non loin de lui, la lumière s’étouffa dans une fumée brève comme si elle avait succombé sous l’effet d’un poison aérien. Il n’en comprenait pas la cause et si toutefois il demeurait éloigné de cette bougie éteinte, il ne pourrait se douter que ce fut la jeune fille la responsable de cette obscurité. Fronçant les sourcils afin de continuer à apercevoir Olga, Andreï dut néanmoins se résigner à se rapprocher d’elle tandis que les autres sources de lumière mouraient à leur tour à petit feu. Une ambiance glaciale s’était glissée parmi eux et s’il osait se dévoiler de son manteau fait d’illusion, nul doute qu’il en subirait à son tour les effets. Olga avait donc choisi de projeter son don à travers la pièce pour mieux déstabiliser l’adversaire. L’ombre d’un instant, l’homme se sentit défaillir car même si elle était incapable de s’attaquer à lui directement, il commençait tout de même à ressentir une certaine fraicheur qui emprisonnait son corps dans un étau désagréable. Quelques frissons parcouraient son dos sans qu’il ne daigne y prêter attention, il fallait résister. Resserrant d’une main fébrile son bonnet sur sa tête, il parvint à articuler : « Tu ne m’atteindras pas autant que ces morceaux de cire éphémères. Projette la froideur, j’y suis fort habitué. » N’étaient-ils pas des Russes après tout ? Pourtant ces mots sonnaient comme un défi : qu’elle ose tenter de lui faire du mal. De nouveau à sa hauteur, il enserra alors son poignet d’une main nouvellement fraiche pour qu’elle comprenne la température qui ne l’envahissait que si peu. Andreï était toujours invisible et quand bien même il signalait sa présence à ses côtés, il en faudrait de peu pour qu’il ne s’enfuie à nouveau de toute portée comme la brise qui vous encerclait avant de s’envoler sans crier gare.
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyMar 7 Déc - 21:46

Les murmures des murs… ♦

Personnes ne pouvaient imaginer avec quelle puissance la colère pouvait monter en elle. C’était comme une flèche qu’on arc et que l’on dire sans un mot. Celle-ci vibre contre les frottements de l’air, elle monte à pleine vitesse avant de se laisser retomber dans une course folle. Et quand sa cible est atteinte, elle s’arrête net, comme si cette cible était là pour calmer sa fureur. Fred était comparable à une flèche. Sans crier garde, elle bouillonne et explose à n’importe quel moment. Cette explosion, c’est avec son don qu’elle la montrait. Impassible du visage ; de ses trais toujours neutres et froids ne ressortaient aucuns sentiments. Seuls ses yeux brillaient de noirceurs. Mais s’en était une habitude et il n’y avait aucun signe qui ne pouvait dévoiler son pouvoir aux autres. Aux milieux d’une foule dans laquelle elle abaissait ou augmentait la température de chaque personne, elle était comme camoufler de tout jugement. Mais ils y en a qui savaient. Certains reconnaissaient son don quand celui s’éveil et cela en était devenu très désagréable. C’était comme se sentir moins puissante face au monde et tout le monde sais qu’Olga n’aime pas se sentir faible.

C’était pourtant le cas ce soir là. Comme un fantôme dans un couloir, elle était immobile et nouvellement plongée dans la pénombre de la nuit qui était tombé derrière les vitres froides des fenêtres. Elle aurait pu continuer à refroidir les corps qui l’entouraient, mais il y en avait plus. Plus de flammes, plus d’être vivants. Que de simples pantins des humains ni vivants, ni intéressants. Elle se voyait condamnée à reprendre le contrôle. Le couloir était plongé dans une nouvelle froideur dont elle avait le secret et bien qu’elle aurait pu en être protégé, la voilà baigner dans cette fraicheur. Cela ne l’a jamais gêné, car elle était bien plus de glace que de chaleur. Habitué à une telle température qui l’entourait aussi bien de l’extérieur que l’intérieur. Doucement grignoter par un cœur de glace depuis petite, voilà qu’elle s’était formé une muraille de pierre autour d’elle. Il n’y à point de vérité dans ce qui l’entoure, est-ce le pourquoi elle se protège d’un danger qu’elle seule peut voir. A cet instant, si danger il y avait vraiment, elle était toujours aussi victime qu’au paravent. Toujours aussi vulnérable. Elle était comme toute petite dans une salle immense. D’entre ses lèvres s’échappa un énième soupir discret, tenant toujours d’une poigne forte son sac dont les lanières succombaient sous sa force, Fred n’essayait plus de chercher de ses yeux perçants une quelconque silhouette. Alors elle essayait de ressentir cette présence. Le moindre murmure, le moindre souffle, le moindre bruit. Plus rien ne pourrait lui échapper, si ce n’est qu’elle était comme une aveugle. Toujours sur ces mêmes murs que son regard se posa, toujours dans ce même lieu qu’elle se sentait frissonner sous la caresse douce de la fraicheur. Elle se sentait perdre l’équilibre à force de fixer la même chose ; le vide. Décroissant les jambes, elle fit claquer une seule fois son talon qui reprit sa place et lui rendit son équilibre. Ce fut la fin de son vertige. A force de se concentrer sur tout et n’importe quoi, elle avait comme l’impression d’entendre de bruits, n’était-ce que simple rêverie ? « Tu ne m’atteindras pas autant que ces morceaux de cire éphémères. Projette la froideur, j’y suis fort habitué » Il n’avait guère tord, toutefois, ne devait-il pas se réjouir d’une joie trop vite arrivée. Dans l’incapacité de le voir, elle ne pouvait ressentir sa chaleur corporelle, mais elle n’avait guère besoins de cela. Vague sourire à la commissure de ses lèvres, elle attendait qu’il agisse à son tour, qu’il se fasse de nouveau remarquer, comme il l’avait fait en lui soufflant dans les cheveux. Plus ou moins sûre d’une chose, Olga posa son regard en face d’elle. Elle n’en mettrait pas sa main à couper, mais il n’était pas loin d’elle et qui plus est, en face d’elle. Avant même qu’elle n’en cherche une preuve, elle sentit sa présence près d’elle, toute près. Il enserra entre ses doigts froids son poignet qu’il ne serra sans mal et sans vouloir lui en faire.

Il était là, elle pouvait l’imaginer sans même connaître son visage. Surement plus grand, le sourire au coin des lèvres et le regard pétillant d’intrigue. Ses doigts qui entouraient son fin poignet étaient tout juste froid, mais assez pour donner à Olga une faible chair-de-poule. Se serait-elle approcher qu’elle en aurait pu sentir son souffle. Et puis, dans une envie innocente, elle desserra les doigts de sa main gauche des lanières de son sac. Ses doigts aussi étaient froids, mais pas assez pour que cela soit vu comme anormal. Doucement et avec lenteur, elle leva cette main qu’elle vient poser sur un coin du torse du jeune homme. Il était bien là, elle en avait à présent la certitude. Avant qu’il n’est put faire quoique ce soit, elle leva son regard pour essayer de croiser le sien, mais cela était en vain. Quand bien même elle avait croisé son regard, elle ne l’aurait guère su. Alors ce n’est qu’avec cette main innocente poser sur cette petite partie de son corps qu’elle décida de se faire référence. Puis, dans un chuchotement que lui seul aurait pu entendre s’il y avait eut foule autour d’eux, elle lui susurra ces quelques mots : « Être habitué à une telle froideur n’est guère impressionnant, un enfant y tiendrait toute une vie… » et sur ce dernier mot, elle fit passer à travers le contact qu’elle avait avec lui son don. Contrairement à tantôt, cet exercice lui était plus complexe et moins agréable, toutefois, c’est sans gêne que Fred fit passer une lourde chaleur dans le corps du jeune homme. Il tenait à la froideur, tenait-il à la chaleur ? Chacun avait cette force intérieure de mieux tenir à l’un qu’à l’autre. Avant qu’il ne bouge, qu’il rompe ce contact, elle inspira doucement, jubilant de cette sensation. « Es-tu aussi habitué à la chaleur ? » à travers sa main, elle pouvait sentir la chaleur naquirent dans le corps du jeune homme, mais elle commençait à s’épuiser et lui à ne pas bouger. Dessiner sur ses lèvres, un sourire qui en montrait que très peu sur ce qu’elle pouvait ressentir à un tel moment. Enervé et en même temps toute excité qu’une personne lui tienne autant tête, elle n’hésita pas à augmenter un peu plus la température. Encore et encore, jusqu’à ce que cela en devienne insupportable.

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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 12 Déc - 1:08

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OLGA & ANDREÏ ♦

Au sein d’un manoir qui abritait tant d’âmes contradictoires et différentes en leur puissance, certaines d’entre elles creusaient leur particularité. De part leur personnalité bien plus complexe ou de part le pouvoir que leur avait conféré leur appartenance aux Narodov Vostoka, il était de ces jeunes adultes en ces lieux qui parfois parvenaient à attirer l’attention distraite et évasive d’Andreï. Ce dernier s’était toujours écarté volontairement des autres mais grâce à quelques exceptions, il traçait son chemin malgré les autres jusqu’à la fin de ses études. Dès lors qu’Olga avait réagi avec férocité à la simple boutade qu’il lui avait lancée il y a déjà bien longtemps, il n’avait de cesse de la bousculer et de la suivre à ses fins. De nature curieuse, son invisibilité récente avait fait naitre en lui un certain aspect voyeur qu’il ne soupçonnait pas. Loin d’être du genre à mater les jeunes femmes en fleur dans les salles de bains de l’établissement, il n’hésitait pas à assouvir ses désirs et à laisser son regard traîner discrètement lorsqu’une interrogation lourde l’assaillait. Olga était le meilleur cobaye. La pâleur russe et un certain flegme au premier abord qui dissimulait un caractère de feu qu’elle avait encore bien de mal à contenir. Subir ses foudres relevait d’une véritable épreuve qui pouvait apparaitre insoutenable si toutefois ses émotions atteignaient leur paroxysme, donnant alors le loisir d’user de son pouvoir destructeur à souhait. Elle maitrisait la température des corps, l’essence même de la vivacité d’un être. Tuer d’un simple toucher, cet avantage sur les autres en était-il réellement un ? La complexité de la puissance qu’une simple jeune femme détenait entre ses fines mains exhortait Andreï à poursuivre ses efforts. Il voulait la percer à jour, la révéler à ses yeux clairs si bien qu’elle n’aurait plus aucun secret pour lui. Il avait besoin de lire sa consternation sur son visage, de voir ses yeux noisette s’enflammer dans un courroux vindicatif. Non peu fier d’oser se frotter à la mort même, il ne craignait pas sa douleur. Quand bien même, Olga était capable des pires blessures, des pires souffrances, il n’y croyait pas. Jamais elle ne prendrait la peine de le tuer lui, un parasite parmi tant d’autres qui s’efforçait néanmoins de chambouler son quotidien en s’y insinuant à son insu. Le défi était là. L’obstacle se tenait droit devant lui, en attente de sa révélation aux yeux du monde. L’affrontement était proche. Sulfureuse Olga, fais-moi souffrir de ta chaleur enivrante. Frappe-moi de ta froideur pénétrante et glaciale. Juste une fois.

Un certain masochisme ? Peut-être. Depuis son enfance, Andreï avait déjà prouvé qu’il ne craignait rien ni personne. A ses risques et périls, sa témérité un peu inconsciente lui avait maintes fois joué des tours mais jusqu’alors il s’en était toujours sorti haut-la-main, aussi facilement qu’il devenait invisible et presque intouchable. Maintenant, tout était entre les mains d’Olga : l’image était on ne peut plus parfaite. Il avait pris le risque de la toucher, avouant ainsi sa position ainsi que sa présence. Il avait beau demeurer invisible à son regard, elle avait néanmoins le pouvoir de l’atteindre si toutefois tel était son but. Un danger qu’il parcourait, assez confiant pourtant. S’il ne pouvait la défier du regard, faute qu’il n’en ait eu un à ce moment précis, il pouvait néanmoins la défier de sa voix mesquine et moqueuse. Alors qu’elle posait sa main sur une partie de son torse, d’un geste bien trop innocent pour le rester éternellement, Andreï n’émit aucun mouvement pour autant. La fraicheur de sa main provoquait de nouveaux frissons bien qu’il semblait s’y habituer peu à peu. Comme tout russe qui se respectait en ses lieux, il n’était pas autant sujet au froid que les autres. Bien sûr, les températures négatives engourdissaient toujours ses membres dans une douleur désagréable mais comparé à ce qu’il espérait de sa part, ce n’était qu’une goutte d’eau sur la neige immaculée. Un faible sourire figé sur ses lèvres, le silence de mise, le jeune homme semblait tout ouïe. Hypnotisé par ses mots, il ne put pourtant pas retenir un rictus perfide. Rien n’était impressionnant dans l’histoire. Sa méfiance lui prédisait une suite aux évènements : rien n’était anodin. Andreï s’apprêta alors à répliquer une raillerie bien sentie à Olga. Mais soudain, il sentit que son corps ne lui appartenait plus. Du moins, il le crut pendant un instant. La fraicheur avait laissé place à une chaleur écrasante qui eut rapidement fait de l’étouffer. « Olga… » Sans même avoir l’aisance d’esprit de s’écarter d’elle, Andreï subissait de longues suées désagréables. Son cœur battait la chamade sous l’effet de la température brutale et le sang cognait à ses tempes, sous l’effet d’une pression plus importante. Son esprit lui fit défaut et si toutefois il ne posa pas une main brûlante sur l’épaule de la jeune femme, sans doute aurait-il eu des vertiges assommants. Sa remarque fut cinglante mais à peine eut-elle franchi une oreille qu’elle ressortit par l’autre. Ainsi donc c’était ça. Provoquer la chaleur à en devenir fou. Loin de vouloir la supplier d’arrêter, Andreï était incapable de prononcer le moindre mot. Les lèvres sèches et déshydratées, la bouche pâteuse, un nouveau mutisme s’était emparé de lui. C’était trop long. Insupportable. Insoutenable. L’Enfer à travers une main féminine, jamais il ne l’aurait cru et pourtant, elle se dévoilait à ses yeux.

Dans un geste maladroit et d’une violence qu’il eut du mal à traduire, il empoigna soudainement le poignet d’Olga pour l’éloigner de lui. Aussitôt, il se recula de quelques pas chancelants tandis que son voile d’invisibilité disparut. Bien trop déconcentré pour le garder avec lui. Fébrilement, Andreï appuya une main tremblante sur le mur le plus proche de lui pour ne pas perdre l’équilibre. Peu à peu il sentait sa respiration se réguler à nouveau tandis que la frustration d’avoir échoué l’envahissait à son tour. Quelques mèches trempées s’étaient échouées sur son front, barrant parfois ses yeux bleus qu’il daigna lever vers la jeune femme. Ne pas perdre la face devenait primordial. C’est pourquoi il se força alors à sourire bien que toute force semblait l’avoir quitté plus tôt. Passant une main nerveuse dans ses cheveux indisciplinés, il laissa échapper par la suite, sur un ton essoufflé mais narquois : « Nul doute que ça doit être de la braise sous les draps en ta compagnie. A moins qu’ils ne brûlent avant que tu n’aies pu apprécier ? » Il scella sa critique par un sourire qu’il lui adressait, pas peu fier. Elle l’avait attendu son sourire, elle l’avait obtenu. A son plus grand malheur. Nul n’était en mesure de contrôler le corps d’Andreï contre son gré sans en subir les conséquences par la suite. Foi de Romansky.
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 12 Déc - 20:54

Les murmures des murs… ♦


L’air qui les entourait avait gardé sa fraicheur, laissant comme un instant d’intimidé aux deux jeunes gens. Laissant à Olga le plaisir de partagé son don qu’avec lui et avec rien d’autre. Toujours aveugle face à lui, mais beaucoup moins que tantôt. Elle le touchait, sentait les battements de son cœur et son sang circuler dans ses veines. Ressentir ainsi sa puissance rien qu’en posant sa main frêle contre lui, elle ressentant la chaleur de cet inconnu. Un corps froid. Une froideur qu’elle n’avait pas causée. Tout bon Russe qui se respecte avant le corps battit pour affronter le froid, mais ce n’était cela qu’Olga ressentait réellement. C’était comme-si elle avait face à elle un cœur de pierre. Peu lui importait, il en payera le même prit. A travers ses doigts, la chaleur circulait pour venir poignarder et se mélanger avec le sang du fantôme. Voulant à tout prit qu’il prenne conscience de sa puissance, elle fit augmenter sa température assez vite, ne laissant guère le temps à son corps de s’habituer. « Olga… » La jeune femme n’entendit à peine ses mots, bien trop absorbé par ce qu’elle faisait. Elle en perdait la tête, en perdait toute réalité. Sentant à travers son vêtement son cœur cognant un peu plus fort dans sa poitrine. Accentuant encore son don, l’idée de le sentir suer l’alléchait. L’espace d’un instant, elle en perdit la raison, mais quand le jeune homme posa sa main brulante sur son épaule, Olga se tira de ses pensées et fronça ses sourcils. Il ne la suppliait pas d’arrêter, ne lui demanda pas d’une voix presque morte d’arrêter. C’était comme-si il lui en demandait encore plus. Etait-il fou ? Assez pour que cela plaise à la jeune femme qui augmenta un peu plus la température corporelle de ce crétin. Toutefois, cela n’était pas sans conséquence pour elle. Plus la température à travers ses doigts augmentait, plus son énergie s’épuisait. Ne voulant rien laisser paraître, elle espérait vraiment qu’il se dégage avant qu’elle ne tombe de fatigue. Encore un peu, encore un instant et elle le fera tomber de chaleur. Ne le voyant pas, elle ne pouvait que s’imaginer son visage et ses grimaces répéter. Sentant alors les gouttes de sueurs de cet homme qui, comme elle, n’avait aucune limite, elle prenait conscience qu’il ne tiendrait plus longtemps si elle continuait. Mais c’était lui qui l’avait poussé à bout, lui qui avait réveillé son don, qu’il en paie les conséquences comme il se doit !

Puis s’arrêtant au moment où, d’un geste las et violent, il lui empoigna le poignet pour s’en détacher. Un sourire aux lèvres, se félicitant intérieurement tout en faisant le vide en elle pour en calmer sa force, elle fut doublement heureuse en s’apercevant qu’elle avait déstabilisé son interlocuteur. A un tel point que, tel une cape, son voile d’invisibilité disparut en un instant. Il était évident, à présent, qu’elle ne le connaissait. Assez bien pour ne pas être surprise d’une telle once de courage face à elle ou peut-être une once de folie ? Andreï, une main tremblante posé contre un mur, reprenait son souffle. En le voyant ainsi, on pourrait croire qu’il sortait d’une course folle. Il avait l’air essoufflé, brulant et mouillé, comme un homme qui venait de terminé un sprint. Olga était satisfaite. Peu importe qui elle aurait pu découvrir derrière ce masque de transparence. Néanmoins, le fait que ce soit lui l’enchantait un peu plus. Lui, ce pantin qui se croyait si malin, si fort, alors qu’en vérité, il ne faisait que se cacher derrière une arrogance dont il était devenu dépendant. C’était ainsi qu’elle le voyait, aussi vulnérable qu’un enfant. Elle-même un peu retournée d’avoir autant donné pour avoir la satisfaction de l’humilier, elle vient s’appuyer contre le mur opposé, laissant son sac tomber sur le sol froid. Croissant le regard du jeune homme, elle ne put ressentir que de la pitié en le voyant sourire bêtement. Il avait perdu, que lui fallait-il de plus ? « Nul doute que ça doit être de la braise sous les draps en ta compagnie. A moins qu’ils ne brûlent avant que tu n’aies pu apprécier ? » Elle en resta sans mot. Il ne se laissait donc jamais vaincu ? Mais qu’attendait-il là. Faible, à peine remit de ses esprits, il cherchait encore à la rabaisser. Chose qui pourrait se montrer enfantin, toutefois, il n’avait pas touché le bon point sensible. Olga pouvait avoir n’importe qu’elle jeune homme trop stupide pour ne pas comprendre qu’il n’avait aucune valeur pour elle et elle en faisait son pantin. Tout comme elle savait se contrôler. Elle avait apprit et grandit avec son don et bien qu’il y ait encore des failles, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle savait se contrôler. Mais ce qu’il fallait savoir, c’est que contrairement à lui, Olga n’utilise pas son don à tout bout de champ. Seul pendant le cours de contrôle de soit et quand il lui en était nécessaire. Pouvait-on voir le fait qu’elle l’ait utilisé contre lui comme une nécessité ? Oui.

Echangeant avec lui un vague regard qu’elle se voulait plein de pitié, elle posa son regard sur la fenêtre qui se trouva en face d’elle, sur l’autre mur. La tête posée contre la pierre froide et sans vie du mur, elle laissa cette joie d’être gagnante s’évanouir pour y laisser cette froideur qui lui était propre reprendre place. « Ta folie te pousse à faire bien des imprudences, mon cher Andreï. Ne me confond pas avec n’importe qui. Ne t’imagine surtout pas pouvoir faire de moi ton pantin.. » Pourtant, si elle savait au combien il en savait bien plus sur elle qu’elle ne pouvait le penser. Nie-t-elle avoir des secrets dont il en connaît déjà le moindre mot. Il pouvait se vanter d’en connaître des choses sur sa personne, néanmoins, il ne pouvait se montrer fière d’avoir joué avec elle et d’en être sortie perdant. La tête toujours appuyé contre la pierre, elle tourna celle-ci vers le jeune homme, un sourire sarcastique se dessinant sur ses lèvres. « Je sais que pour toi le jeu vient à peine de commencer, mais ne t’amuse pas trop avec le feu, de crainte de te brûler un beau jour. »

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Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptySam 18 Déc - 0:35

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OLGA & ANDREÏ ♦


Le cœur d’Andreï reprenait lentement ses battements routiniers tandis que son sang finissait enfin de tambouriner à ses oreilles à l’image d’un glas insupportable. Le souvenir de ces quelques instants brûlants manquait d’arracher au jeune homme une nouvelle grimace désagréable. Ces longs couloirs étroits et gothiques abritaient bien des pouvoirs dont même l’imagination la plus fertile n’avait pu avoir conscience. Sud’Ba poursuivait ses frasques tout au long des siècles et même si on croyait avoir tout lu une fois ces interminables listes de recensement qu’un peuple passé avait tenté d’établir, les nouveaux arrivants découvraient de nouvelles capacités étranges et dont parfois on se demandait l’utilité. Olga semblait faire partie de ces exceptions qui, malgré des possibilités infinies offertes, se devaient d’apprendre à le maitriser pour l’exploiter enfin au mieux. Par chance, peut-être à l’image de l’éducation sommaire qu’il avait reçue, Andreï lui avait été offert un don des plus connus et des plus simples à utiliser. La plus furtive des pensées suffisait alors à le dérober aux yeux des humains sans qu’ils ne puissent en comprendre la réelle origine. La jeune femme qui lui faisait face à présent laissait transparaitre un air triomphant tel qu’il s’étonnait encore que son égo n’ait pas explosé à travers le corridor. Bien sûr elle ne pouvait que se sentir enorgueillie de cette demi-victoire. Elle détenait entre ses mains la glace et le feu. Un toucher des plus innocents devenait la plus redoutable des armes. Cette vague de chaleur qui s’était emparée de cette colonne vertébrale le faisait encore frissonner d’horreur. N’avait-il jamais senti pareil bouillonnement lui qui n’avait jamais mis les pieds hors des frontières russes. Aurait-elle pu aller jusqu’à le tuer de canicule ? Les yeux noisette pourtant si enchanteurs d’Olga supporteraient-ils de voir un corps humain et vivant se consumer à petit feu jusqu’à ce que celui-ci ne tombe inerte fatalement ? Si son sourire narquois n’exprimait aucun regret, n’accepterait-elle de laisser sa main sur son épaule tout en sachant les dégâts irréversibles qu’elle pouvait provoquer en lui ? Le jeune artiste n’en était pas moins sûr. Il se délectait toujours des défis périlleux et sinistres mais dès lors que le combat s’était engagé dans un lien imperceptible entre les deux jeunes adultes, Andreï était dans l’ignorance quant au dénouement de cette histoire. La mort ne pouvait décemment pas prendre place entre eux : ce n’était pas de la haine qui les reliait l’un à l’autre. Ce sentiment était plus complexe, plus énigmatique qu’ils ne le décrivaient que par quelques notions vagues. Olga l’intéressait, Olga l’amusait, il ne s’en laissait pas mais que signifiaient ces mots quand ils étaient prononcés pour parler de cette élève spéciale ?

Ses yeux bleus reprirent enfin vie alors qu’ils observaient avec attention la jeune femme accoudée au mur à son opposé. Si elle ne semblait pas affectée par ce qui venait de se produire, en revanche la fatigue avait laissé quelques empreintes sur ses traits fins et impassibles. On ne sortait jamais indemne de la démonstration de ses capacités. C’était le moindre réconfort qu’il était en droit d’éprouver à ce moment précis. Sa remarque s’était voulue tranchante, blessante même si rien ne semblait l’atteindre. Nul doute qu’une jeune femme aussi glaciale en surface que sulfureuse à l’intérieur devait séduire bien de garçons naïfs au sein du manoir mais étrangement, elle semblait réagir comme lui. Elle apparaissait la colombe sauvage qui voguait d’arbre en arbre sans jamais y fonder son nid tout autant que lui exécrait tout ce qui nécessitait une attache quelconque. Ils se ressemblaient au fond. Véritable malheur qui pesait sur les épaules d’Andreï comme une épée de Damoclès. Après tout, elle portait certains aspects de sa personnalité, n’y avait-il meilleure situation pour pouvoir enfin marcher sur les cordes sensibles avant de les faire jouer avec sadisme ? L’indifférence dont elle faisait preuve à son égard avait le don d’amuser Andreï tout autant que de l’agacer. Lui-même jouait souvent de ce dédain méprisant mais il avait horreur de passer inaperçu quand il avait décidé de se montrer –chose de plus en plus rare en cette dernière année. La remontrance qu’elle lui somma l’apaisa pourtant tandis qu’il se redressait, remis de ses émotions : « Mais tu n’es pas n’importe qui, Мисс Lesskova. » Personne n’était dupe. Le compliment était inexistant. Si seulement elle connaissait toutes les cartes qu’il avait en main. Elle avait beau détenir des atouts décisifs, il ne fallait pas négliger les jokers qu’il retenait dans sa manche. Ne jamais sous-estimer le joueur imperturbable. Tôt ou tard, il abat son jeu et la victoire devient inévitable. Foi du jeune garçon qui arnaquait ses camarades d’orphelinat au jeu de cartes pour récolter un peu d’argent, histoire de se constituer un pécule pour sa sortie. Mais aujourd’hui tout était différent. C’était un autre enjeu qui se jouait, bien plus important que l’argent… Un enjeu qui peut-être s’était déjà développé plus tôt en ces lieux.

Se brûler ? N’avait-elle trouvé mieux argument alors qu’il s’était risqué à subir sa colère flamboyante il y a quelques minutes à peine ? Sous le coup d’un rire bref qui traduisait l’ironie du sort, il leva ses bras en l’air avant de s’exclamer : « Je m’y suis déjà brûlé ! Y décèles-tu pourtant une quelconque marque éternelle ? » Mais son apparente gaieté révélait un sarcasme bien présent. Aussitôt qu’il baissa les bras, son visage s’assombrit de nouveau pour prouver son sérieux inébranlable. S’approchant d’un pas lent mais qui se voulait presque menaçant, il plongea ses mains dans ses poches dans une nonchalance coupable. Andreï savait que le moindre écart déclencherait à nouveau la chaleur destructrice mais maintenant qu’il connaissait la puissance du sort, il semblait se sentir encore plus audacieux de s’approcher d’une telle flamme qu’Olga. Dans un murmure qu’elle ne put que difficilement entendre, il souffla d’une voix mystérieuse : « Je ne crains pas ton empreinte. Qui sait peut-être que je la réclame ? » Alors qu’il fut à quelques mètres d’elle, il se mit alors à bifurquer sa trajectoire comme pour lui tourner autour si toutefois elle n’était pas adossée au mur de pierre. Quand il fut derrière elle, il appuya alors son dos puis sa tête contre la pierre avant de lever les yeux au plafond si haut qu’on ne distinguait qu’une ombre infinie. « Tu n’as pas conscience de ce qui te guette. Ton insouciance te vaudra alors bien des malheurs. » Tournant ses yeux bleus vers elle, représentée par une cascades de mèches bouclées de couleur châtain, il ajouta enfin : « Un conseil, surveille tes arrières lorsque tu déambules dans les couloirs. »
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyVen 24 Déc - 20:38

Les murmures des murs… ♦



Loin d’être ce qu’elle semblait paraître, il fallait savoir une chose sur elle. Une chose que, même ses amis les plus proches ne seraient dire si elle est vraie ou non. Elle se montrait puissante, elle était puissante, mais ce dont elle est capable, elle aimerait, au plus profond d’elle-même l’oublier. Plus jeune, son don provoqua la mort d’un être vivant et depuis, plus jamais elle voulait utiliser celui-ci à mauvais escient. Malheureusement, il y a toujours des jours avec des exceptions. Rarement elle provoquait son don, rarement elle en trouvait l’utilité. Le réveiller en cours, montrer qu’elle peut se contrôler, bien que son côté lunatique et impulsif la rend fragile. Mais il y a de ces gens qui, d’un naturel inoffensif, ou non, créaient chez elle cette envie folle de contrôle. Et le contrôle, elle pouvait l’avoir de part sa malice, mais aussi de part son don. Il est fou ce que l’on peut faire d’une personne qui a trop chaud ou bien trop froid. Tel un pantin qui supplie son maitre d’arrêter. Elle en devenait à chaque fois folle. Folle de pouvoir, mais aussi folle de voir quel monstre qu’elle pouvait devenir. On la voyait forte, sensuelle et d’une arrogance tel qu’elle était parfaite dans le rôle de la méchante. Les méchants ont-ils peur de tuer ? Certains non, d’autres oui. Olga faisait partie de ses derniers. Elle préférait faire souffrir, mais qui sait jusqu’où elle serait capable d’aller face à un trop plein d’arrogance contre elle. Ainsi elle fonctionnait. Rancunière à un tel point qu’il était inévitable pour qui la provoquait, peu importe comment, de faire d’elle son ennemi ou son partenaire de jeu. Parce qu’après tout, ceci n’était qu’un jeu, n’est-ce pas ? Rien de bien réel en soit.

Les mains posées sur le mur froid, elle faisait retomber la chaleur qui l’avait enveloppé tout au long de cet effort. Loin d’être comme celle infligé au jeune homme, mais assez pour donner au teint pâle de la brune un éclat rosie. Un éclat tel qu’on avait l’impression qu’elle rougissait, comme une enfant à qui on faisait un compliment. Mais Andreï était loin de lui en faire. De ces mots, il lui fit comprendre qu’il en savait sur elle, du moins, c’est ce qu’elle ressentit quand il prononça son nom. Ne connaissant guère son nom, ni même autre chose que son prénom et son don, elle se sentait étrangement petite. Que faire face à quelqu’un qui avait l’air d’en connaître beaucoup alors qu’elle n’en savait que très peu sur elle ? Puis, dans une bouffé de confiance, Olga prit un air apaiser. Il ne connaissait que son nom, elle n’avait pas à s’inquiéter un peu plus. De toute évidence, il ne savait rien sur elle ou du moins très peu. Il n’y avait guère d’inquiétude à avoir et cela en rassura un peu plus la Солнце qui reprenait de son assurance. Puis il partie dans une folie que seul lui pouvait comprendre, si toute fois il avait conscience de cette folie. Se redressant, Olga en écouta pas moins ses mots tout en se détachant du mur. Il était d’une arrogance sans fin. Eternelle provocateur et mauvais perdant. Le pauvre n’avait vraiment rien pour lui. Le suivant du coin des yeux, elle fixa chacun de ses pas, chacun de ses mouvements et ne perdit pas une lettre de ses paroles. Certes, elle ne pouvait faire avec son don une marque éternelle, mais faut-il vraiment cela pour marquer l’esprit d’une personne ? Elle le savait, mimine soit-il, hanter par elle. A cet instant même, n’était-il pas hanter par cette jeune femme voilé de mystères ? Il n’en continua pas moins, lançant dans les airs un murmure qui lui fut difficile d’entendre, mais pas impossible. Arquant un sourcil et déposa un regard emplis de curiosité sur lui, elle ne comprit pas comment un homme tel que lui pouvait avoir autant d’insouciance. Elle le voyait partir, comme un soldat après une bataille. Elle se savait gagnante de celle-ci, mais pas de cette guerre ou de ce jeu qui s’était installé entre eux. Mais comme-ci il avait oublié quelque chose, il revient sur ses pas et reprenant son rôle de prédateur pour lui tourner autour avant de s’arrêter derrière elle, camoufler face à son regard velouté. Elle ne sera dire dans quel position il était, mais elle sentait son regard posé sur son dos. Tournant un peu la tête pour voir sa silhouette du coin de l’œil, Olga en écouta ses quelques mises en gardes. Qu’il parle, ses mots n’étaient que pour elle des choses sans importances, tout comme lui, tout comme le reste des personnes. Victime de son ignorance, bien qu’à ce moment précis, il avait éveillé sa curiosité qui était affamé de réponses. « Un conseil, surveille tes arrières lorsque tu déambules dans les couloirs. » Bien. Merci pour ce conseil, mais elle n’en n’avait guère besoins. Peu importe qui pouvait se trouver derrière elle, elle n’en n’avait guère peur. Tout comme lui n’avait guère peur de souffrir. Oui, c’était ce qu’elle avait comprit de lui. Suicidaire et sans aucunes limites. Sans aucunes éducations. C’était ce qu’elle ressentait en le voyant.

Dans cette même grâce qui ne la quittait jamais, la jeune femme se retourna pour lui faire face. Elle n’aurait pas pensé se retrouver aussi près de lui. Pendant un instant, elle s’en sentit perdu, mais cela ne fut que de courte durée. « Je suis contente de voir tu te préoccupes assez de moi pour m’offrir un conseil, mais je n’en n’ai guère besoins. » Son ton était un peu plus froid qu’avant, mais son regard pétillait tout autant d’amusement. C’était donc ça, avoir un adversaire à sa taille, se retrouver face à quelqu’un qui, pareil à elle, n’avait peur de rien ou presque. Il devait avoir une peur, comme tout le monde et Olga se réjouissait d’en apprendre le nom. Mais pour cela, elle devra gravir un long et surement périlleux chemin. Passant une main dans ses cheveux, elle fit exprès de faire ce geste lentement. N’ayant pas quitté son regard. « A présent, je sais qui se cache derrière ce voile d’invisibilité et cela fait que c’est beaucoup moins impressionnant. » elle prit un air désolé, mais ne bougea pas pour autant. Ils étaient près l’un de l’autre, trop près, mais reculer n’était pas une idée qui traversa l’esprit de la demoiselle. En reculant, elle pouvait faire croire à Andreï que cela la dérangeait et elle ne voulait surtout pas qu’il est un avantage sur elle. Surtout pas.

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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyJeu 30 Déc - 2:09

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OLGA & ANDREÏ ♦

A quel point l’aveu valait-il mieux le mensonge ? Le diktat et l’illusion parfaite qu’on accordait au culte de la vérité avaient-ils réellement prouvé ses valeurs ? L’irréprochable homme réussissait-il tellement mieux que l’imposteur de renommé ? Rien n’était moins sûr quand on vivait en Russie, pays qui avait connu bien des heures sombres et d’activités obscures. Menteur rare mais menteur affirmé, Andreï préférait souvent dissimuler la réalité des choses souvent bien moins glorieuses qu’on se bornait à le croire. Combien de personnes en ces lieux ignoraient-elles que la fraternité Romansky n’avait connu que l’orphelinat ou la rue ? Il pourrait certainement l’estimer à bien plus de la moitié si ce n’était la quasi-totalité. Loin de vouloir inspirer la pitié, il optait pour le doute. Par souci de préservation, beaucoup d’occupants du manoir se devaient de mentir sur bien des sujets. Les mystères demeuraient entiers et la confiance se basait sur des dires auxquels on ne pouvait accorder que peu de crédit au fond. Bien trop méfiant pour confier sa vie ou même sa propre personne à quelqu’un d’extérieur à son petit monde, Andreï avait toujours choisi la voie la plus agréable et la mieux pour tous : les petits secrets. Mais Olga n’avait pas conscience du futur qui se jouait là, fut-elle pourtant dans le même sac que les autres. En revanche, ne venait-il pas de lui avouer, sous des mots bien choisis et lourds de sens, qu’il s’intéressait de près et depuis longtemps à l’existence de cette potentielle rivale ? Si elle était le portrait de jeune femme qui résistait trop au jeune homme pour qu’il puisse en être satisfait, elle représentait également le genre d’énigme qu’il se délectait de percer au grand jour pour mieux clamer son efficacité et sa puissance. L’égo masculin jouait parfois des tours. A son tour, elle cachait bien des choses aux yeux crédules de ses petits camarades mais pensait-elle vraiment être capable de le faire devant le roi de la tromperie et de la duplicité ? Non seulement connu pour rabattre son voile d’invisibilité sitôt qu’il en éprouvait le désir, les gens de sa classe étaient également réputés au sein de Magiya pour porter l’aura de la tromperie. Un charisme évident qui constituait chacun d’eux si bien que jamais personne n’avait une seule fois esquivé l’envie de les connaitre ou même résister à leur donner foi. Pour percer la véritable valeur d’un Снег, mieux valait garder l’esprit cartésien et lucide avant de s’y reprendre à plusieurs fois.

Alors qu’un court silence s’était installé, les yeux bleu clair ne semblaient plus vouloir se détacher de cette chevelure naturelle et témoin d’une vivacité d’esprit qui caractérisait aisément Olga. Malgré les maintes poursuites et autres visites secrètes qu’il lui avait rendu –sans toutefois mettre à mal son intimité-, Andreï ne parvenait toujours pas à poser une quelconque description claire sur cette personnalité sulfureuse et dangereuse. Beaucoup de femmes avaient beau se proclamer fatales ou vénales, il n’en était pas moins que seulement quelques-uns réussissaient à obtenir ce titre à double tranchant. Il n’avait pas de mal à l’imaginer plus tard dans le monde qu’on qualifierait de normal à un poste haut gradé et très convoité dans une firme reconnue. Olga paraissait bien renfermée et peu encline à la communication ou aux conversations futiles auxquelles on s’adonne dans la vie –tout comme Andreï- mais il ne doutait pas qu’elle savait s’imposer par les mots si toutefois elle avait une équipe à diriger plus tard. Sauf si évidemment ce dernier en faisait partie : il se ferait un plaisir de devenir le trublion dérangeant. Mais ces songeries sur leur avenir n’avaient d’importance quand on réalisait ce qui se jouait entre eux : la victoire sur l’autre. D’autant plus qu’elle finit par se retourner vers lui avec une assurance qui en aurait déconcerté plus d’un. C’était donc ça un face-à-face réel, sans qu’aucun pouvoir et autre atout ne vienne perturber l’égalité des chances. Andreï ne retint pas plus longtemps un sourire d’aisance et de bien-être tandis qu’Olga ne manquait pas une nouvelle occasion d’envoyer paitre chacune de ses paroles. Bien sûr qu’elle n’en avait pas besoin, pas plus que lui. Et pourtant, il ne résista pas à l’envie de surenchérir : « Tu sais, le conseil d’un adversaire est parfois bien plus utile que celui d’un ami. Je serai toi, je méditerai. Si toutefois tu en es capable. » Amusé d’une raillerie aussi simple à exécuter, il afficha un rictus perfide, ne bougeant pas d’un pouce. Il ne craignait ni la gifle, ni le toucher mortel de ces douces mains. Andreï avait surmonté bien trop d’obstacles pour s’arrêter sitôt que les ancêtres magiques s’y mêlaient. Dans un autre monde sans pouvoir, sans Narodov Vostoka, la partie qui se jouait entre les deux élèves s’avèrerait-elle aussi prenante et aussi intéressante à jouer ? Il en doutait fortement et bénissait alors Sud’Ba de les avoir réunis ici.

Il lui suffisait d’un geste anodin, d’un mouvement de sa main dans ses cheveux et la plupart des jeunes hommes en rut au sein du manoir à l’ambiance gothique auraient succombé sous ce charme. Si la lenteur de cet acte donnait tout le loisir à Andreï d’en profiter de son regard expert et curieux, son visage ne trahissait pourtant aucun intérêt spécial. Malheureusement, il résistait souvent à l’appel de la gente féminine, bien trop compliqué pour se contenter d’une fille qu’on qualifierait de ‘sympa’ ou de ‘gentille’ avec un sourire perfide. Il avait beau laisser glisser ses yeux là où bon lui semblait, son âme d’artiste lui conférait plutôt des goûts spéciaux : il n’y avait rien de tel que la grâce d’une épaule à demi-couverte. Apprécier des prunelles perçantes était si commun, succomber à de longues jambes élégantes demeurait si masculin que le jeune homme faisait une nouvelle fois à l’opposé de la plupart de l’humanité. Sans réagir une seule seconde, il la toisait toujours tout en attendant la réplique finale. La critique survint rapidement. C’était d’un grand dommage. Pivotant légèrement pour se retrouver face à elle, toujours contre ce mur qui lui inspirait la froideur, il arborait un air candide et faussement innocent avant de déclarer : « C’en est fort dommage. Moi qui pensais chercher à te surprendre pour mieux te séduire… » Douce ironie qui reflétait bien des vérités chez les autres du moins. « Tu ne fuiras pas parce que tu ne me crains pas. En revanche, la proximité révèle bien des choses et je parviendrai peut-être un jour à t’en impressionner si je décidais d’étaler sur la table de vérité tout ce que je sais sur toi. » Mimant le geste avec la même lenteur, il guettait la réaction d’Olga. Si son visage n’exprimait rien, il saurait lire au fond de ses yeux l’évidente surprise quant à cette affirmation bien audacieuse qu’il venait de lui faire. Craignait-elle la vérité comme tous les hommes ?
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MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyDim 6 Mar - 23:49

Les murmures des murs… ♦

De qui parlait son père quand, le regard viré vers les étoiles et un verre de whisky dans la main, il souriait bêtement à ses propres mots. Mots qu’elle ne comprenait pas étant petite et qui restent incertains aujourd’hui. Roi des énigmes et bouffon du roi quand il le fallait, son père était un homme fort respectable, mais toutefois si secret avec elle, comme avec les autres. Est-ce pour cela qu’elle craint la vérité ? Qu’elle la fuit comme la peste ? Non pas que cet homme lui est toujours menti, mais il aimait les énigmes et il avait fait de sa propre fille, une parfaite devinette. Il n’était pas question de poser les bonnes questions avec elle, mais plus de savoir quelles bonnes réponses fournirent aux siennes. Contrairement à ce que l’on pense, elle n’était pas l’héroïne de son histoire. Et elle ne faisait rien pour l’être. Un simple pion mené par le destin. Un simple élément dans les légendes. Elle marchait la tête haute pour avoir ce qu’elle voulait et faire comme bon lui semblait, rien de plus. Rien de moins. Alors peut-être, qu’au final, son père parlait bien d’elle. Que ses mots décrivaient ce qu’elle est ou se qu’elle sera dans le temps. Peut-être était-elle la réponse à son énigme. La solution à son problème. Si tel était le cas, alors elle continuera à jouer la parfaite réponse silencieuse face à tout ceux qui essayerai de la déchiffrer. Parce que ce rôle qu’elle porte, elle aime le jouer et est doué. Très doué. N’étant point la fille qui demande à un miroir qui est la plus belle, elle n’est toutefois pas celle qui ne s’occupe pas de son corps. Elle est l’équilibre parfait de ce qu’on appelle la femme imparfaite. Une jeune femme qui est sûr de ses émotions et de ce qu’elle pense. Un jour tout blanc, un jour tout noir. Il n’y a que très peu de couleur dans sa vie, comme la joie et le sourire que certaine porte tous les jours. Comme beaucoup, sa vie dépend du destin. De cette chose qui, telle une pièce avec laquelle on joue à pile ou face, n’en fait qu’à sa tête. Et celui-ci avait décidé de lui jouer bien des tours. Toujours proche de ce jeune homme qu’elle voyait plus comme un prochain joujou qu’une réelle personne qui ne bougeait guère. Il s’amusait à l’irriter, surement pour qu’elle perde le contrôle et quelque part cela marchait. Mais elle était bien trop fière pour montrer quoique se soit et garda cette froideur habituelle qui lui recouvrait le visage. Il avait cet air malin qui devait en agacer plus d’un. Se regard farouche et se sourire perfide qui ne le quittait plus depuis leur rencontre. S’en était agaçant. Trop même. L’envie de partir la prenait un peu plus à chaque seconde. Même si perdre son temps avec lui ne lui déplaisait pas. Il la faisait sourire avec ses airs de fiers petits soldats. Etait-il ainsi avec tout le monde ou était-ce juste avec elle ? Peu importe, elle s’en fichait pas mal. Lui comme un autre, pour Fred tout le monde va dans le même sac.

Il reprit la parole et elle ne put s’empêcher un petit sourire qui en disait long sur son état de désespérance. La séduire ? Ainsi donc il était aussi banal que tous les autres. Aussi prévisible. Elle se savait particulière attirante auprès de la gente masculine, pourtant elle repousse la plupart. Pourquoi ? Tout simplement parce que avoir une histoire d’amour n’était pas dans ses projets, ni même de devenir la poupée des hommes. Il continua dans son ironie «Tu ne fuiras pas parce que tu ne me crains pas. En revanche, la proximité révèle bien des choses et je parviendrai peut-être un jour à t’en impressionner si je décidais d’étaler sur la table de vérité tout ce que je sais sur toi. » Et elle arqua un sourcil. Il n’avait pas que le don de l’invisibilité apparemment. L’humeur était-il son pouvoir magique secret ? Parce qu’il lui montrait quelque chose qui ne pouvait que la faire sourire. Bien que son sourire reste figer, comme-ci elle venait d’apprendre une nouvelle importante. Ce qu’elle pouvait retenir de sa soirée, c’était qu’Andreï pouvait se montrer pleins de surprises et pour le moment, elle ne savait pas si elle devait prendre ses paroles pour quelques choses de réellement inquiétant. Mais elle ne perdit pas la confiance qu’elle a en elle. Doucement, elle se redresse et croise ses bras en dessous de sa poitrine. Elle le toise, ne se gêne pas pour s’attardant dans son regard remplit de malice. Ses secrets. Depuis ce jour, beaucoup se sont poser des questions sur elle, mais ses personnes ont toujours baissés les bras avant quoique ce soit. Toutefois elle était sûre d’une chose : lui n’allait pas laisser tomber facilement. Il avait l’air de vouloir savoir des choses et si elle l’écoutait bien, il en savait déjà… Tiens donc. De quoi était-il au courant au juste ? Une boucle brune tomba devant son regard, mais celle-ci ne cachait en rien la beauté de la froideur qu’on pouvait lire dedans. « La vérité ? Tu viens d’éveiller ma curiosité. De quelle vérité parles-tu, très chère Andreï ? Si toutefois tu es sûr que cela en vaut vraiment la peine, parce que je me ris déjà d’entendre tes belles paroles, même si je vais perdre de mon temps en écoutait tes sornettes. » Les bras toujours croisés, elle se redressa quelque peu, gagnant quelques centimètres avec ses talons. Doucement son sourire s’efface pour laisser place à un rictus d’agacement. Comment pouvait-il hausser dire qu’il savait des choses ? Le pauvre était loin de s’imaginer ce qui effrayait la jeune femme. Tellement loin de savoir son histoire. De résoudre tout simplement l’énigme qu’elle est.


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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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entre ces murs ♘ andreï _
MessageSujet: Re: entre ces murs ♘ andreï   entre ces murs ♘ andreï EmptyLun 14 Mar - 0:01

entre ces murs ♘ andreï Rachel_bilson_3_89entre ces murs ♘ andreï Jake_gyllenhaal_056
OLGA & ANDREÏ ♦

Avait-il tant de choses à dire ? Craignait-elle qu’Andreï n’ait dévoilé tout le mystère qui l’entourait elle et son personnage intrigant ? Car le moins que l’on puisse dire c’était qu’Olga intriguait quiconque la croisait dans les couloirs. Loin de faire partie de ces fortes personnalités qui tentaient de s’imposer dans une communauté où la hiérarchie était exclue au prix de la paix, elle était plutôt de ces noms qui laissaient en suspens mille interrogations et multiples suppositions qui demeureraient irrésolues à jamais jusqu’à ce que l’intéressée se décide à offrir des réponses. Tout le monde la connaissait et l’ignorait à la fois. Pourtant, Andreï n’avait pas voulu en savoir plus sur elle. Le pouvoir de Sud’Ba se révélait et s’acharnait là où personne ne l’attendait justement pas. Il avait piégé le jeune homme à son propre jeu. Dans son désir ardent de démontrer ô combien il était différent des autres, il s’était permis cette remarque envers l’inconnue de l’époque. Il s’était autorisé à s’en moquer, à s’y intéresser même. Peut-être aurait-il mieux fait de passer son chemin comme il savait si bien le faire : disparaitre aux yeux des autres pour mieux se renfermer dans son monde idéal où les croquis prenaient une forme parfaite et où toute âme ne serait pas corrompue. A présent, Romansky s’était embarqué dans une spirale infernale qui ne prenait fin : il s’en approchait, il la fuyait, il l’attirait par ses stratagèmes choisis puis il la repoussait par des critiques qui blessaient tout égo russe qui se respectait. Lui qui n’aimait pas parler, il se trouvait des dons d’orateur en sa compagnie. La subtilité n’était pas son fort –seulement quand on parlait de dessin et dès lors du seul don véritable qui habitait son corps à son humble avis - néanmoins il se surprenait à user de mots détournés, de métaphores et d’images pour l’agacer, l’irriter pour mieux l’intriguer. Pourquoi se bornerait-il à déballer tout ce qu’il avait appris, plaisir trop éphémère, quand il avait devant lui toute sa dernière année pour achever son petit jeu. Appuyé contre ce mur de pierre qui renfermait tous les secrets des Narodov Vostoka, il se sentait serein et n’éprouvait pas le besoin de s’agiter partout comme la plupart de ses camarades. Il était dans son élément et la perspective de demeurer à ses côtés à défaut de le satisfaire pleinement apporterait quand même son lot de surprises.

Olga attaquait encore une fois. Ses paroles moqueuses et volontairement arrogantes cachaient pourtant une curiosité qu’elle peinait à dissimuler. Finalement n’était-elle pas comme toutes les femmes ? Terriblement avides et négligentes à la fois ? Une irrépressible envie de rire montait à la gorge d’Andreï mais il la contint alors, se contentant alors d’un sourire évocateur. Il hésitait à faire usage de son don d’invisibilité pour la fuir une fois de plus mais cette fois-ci, il fallait cracher le morceau. D’autant plus que son attitude trahissait une attente formelle : il ne tenait pas à revivre le calvaire brûlant deux fois dans la même journée. Pouvait-elle se plaindre du manque de vie privée qu’il lui infligeait contre son gré ? Son esprit de vengeance s’éveillerait-il à l’idée de l’imaginer derrière son dos à l’espionner sans qu’elle ne puisse être certaine de sa présence. La perspective de piquer sa paranoïa attisait d’autant plus son excitation. Ce côté voyeur que beaucoup considéraient comme une tare sans précédent ne l’avait jamais troublé. Il en jouait même. « Si tu perds ton temps, pourquoi ne pars-tu pas ? Il ne me semble pas te retenir contre ton gré. » Un regard complice suffisait à trahir la véracité de ses propos. Se redressant pour faire les cent pas, Andreï adoptait une attitude nonchalante comme si révéler les secrets des autres ne l’importunait pas. Il avait en général peu de respect pour les élèves de Magiya mais en général, il se gardait de le montrer. « Nous sommes bien plus souvent ensemble que tu n’oses le croire, Frederick. » Son premier prénom avait été appuyé sur un ton innocent. Ca n’était pas inconnu pour tout le monde : les traditions russes apportaient souvent son lot de prénom honteux qu’on se gardait bien d’exhiber. Lui-même ne supportait pas son deuxième patronyme –il n’avait même pas ses dits parents pour qu’ils daignent lui expliquer cette folie passagère. Se tournant vers elle, il passa une main agitée dans ses cheveux tandis qu’il se plongeait dans ses réflexions. Ces poursuites fréquentes lui apprenaient souvent des petits détails sur la vie d’Olga sans que toutefois il n’y trouve son compte. Des détails insignifiants, des tics et manies qui tout juste la feraient rougir quelques secondes de gêne. Il finit par détourner son regard d’elle pour toiser le plafond infinissable du manoir. Puis il compta sur ses doigts, ignorant dès lors la présence de la jeune femme à ses côtés : « On oubliera ton goût pour le dessin. De toute manière, je doute fortement que tu puisses égaler mon talent, ici vous êtes tous des artistes imposteurs. Je pourrai toutefois révéler où tu caches ton carnet mais tu le sais aussi bien que moi. Il va de soi que tu n’es pas la seule à t’échapper de ton dortoir le soir pour admirer le ciel étoilé. Moi-même j’ai tendance à fuir ses ronfleurs invétérés pour les extérieurs du manoir. J’ai une sainte horreur des M&M’s, j’ai parfois l’impression que la couleur change le goût et pourtant tu trouves un malin plaisir à les trier avant de les manger. Écœurant. » Ses yeux brillaient dune malice sans fin. Elle allait le tuer à coup sûr : le plonger dans les méandres de la glace ou bien consumer chacun de ses os en enfer, peu lui importait. L’expression qui était en train d’apparaitre sur le doux visage d’Olga n’avait pas de prix et pourtant il en réclamait plus. Réduisant la distance qui les séparait –distance entre deux êtres qui d’ordinaire était presque vital pour Andreï-, il arbora une fausse expression séductrice qui ne dupait personne. On était loin du charme et de la séduction surtout envers quelqu’un qui possédait tous les pouvoirs sur votre corps. Le jeune homme posa alors sa main à côté de son visage, la dominant presque d’une tête. Il poursuivit enfin son discours dans un murmure presque inaudible : « Et crois-moi que si j’avais eu la capacité de voler, je t’aurais fait sauté dans le vide avec moi. » Une comédie qui s’acheva sur un ricanement mesquin, typique de l’égo masculin satisfait. Qu’elle le méprise, le déteste et le rejete.
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