Narodov Vostoka, la magie à la Russe ♠
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 ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï

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Danslav O. Armanski
Danslav O. Armanski
PARCHEMINS : 257
DATE D'INSCRIPTION : 08/11/2010

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MessageSujet: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyDim 21 Nov - 1:31

Il trouvait une sorte de routine dans ses gestes. C’était toujours un peu la même chose : ouvrir les yeux et remettre les événements de la nuit dans l’ordre, regarder la fille et réaliser que non, il ne supporterait pas de voir ce visage angélique se tordre d’incompréhension et qu’il valait mieux filer avant, sortir du lit sans trop la secouer pour ne pas la réveiller, trouver ses affaires et s’habiller rapidement, quitter les lieux sur un dernier regard, cheveux en vrac et veste sur l’épaule… Elle méritait sans doute mieux que se réveiller seule mais dans un sens, elle méritait aussi bien mieux qu’un mec qui attendait par pure politesse et s’en foutait. C’était moins douloureux pour tout le monde. La réalité, la chute au réveil était trop douloureuse. Il avait commis l’erreur quelques fois, quand l’alcool s’en était mêlé et qu’il n’avait pas su filer en douce avant que la demoiselle ne sorte de ses rêves… Définitivement, il était plus sain qu’elle passe la matinée à digérer et qu’ils se recroisent en publique. Il évitait les esclandres et les gifles, elles voulaient toutes sauver les meubles…

Il s’en voulait un peu mais pas suffisamment pour rester et s’excuser. Ça non, il ne pouvait pas si résoudre. Il était lâche, il le savait, mais il gérer très mal les larmes, les cris et ce genre de bêtises. C’était une faiblesse, que de ne pas savoir résister à un minois rougit par les larmes, à une silhouette secouée par les sanglots mais il vivait avec… Comme il se débrouillait de tout, d’une manière générale : en esquivant ce qui ne lui plaisait pas. Certains appelaient ça de la couardise, d’autre une hygiène de vie. Pourquoi, sérieusement, s’embêter de ce qu’on pouvait éviter ? Il tira la porte, relâchant le plus lentement la poigné afin que le loquet ne fasse pas de bruit. Il avait apprit d’expérience que c’était encore pire que d’attendre : se faire prendre entrain de partir, c’était assurément s’attirer les foudres d’une furie vexée et brouillonne car à peine réveiller. Pas fou, il préférait être précautionneux et la laisser dormir. Cette fille, cette petite brune à la peau de lait, cachant derrière ses airs d’ingénues des chardons ardents, ne devait rien donner de bon en colère. Vraiment pas.

Il tourna les talons et fila sans bruit dans le couloir. L’école était vide, ce n’était pas franchement étonnant compte tenu de l’heure, mais cela faisait sourire le blond. Il devait être sept heures, quelque part par là et c’était précisément dans ces eaux là qu’il préférait les couloirs de Magiya. Il avait beau être sociable, populaire même, il n’avait jamais été un grand fan de la foule et des mondanités, préférant les petits comités et même, de temps à temps, la solitude. Avancer seul, en silence, tranquille et détendu dans les couloirs où la poussière s’élevait faiblement dans la clarté blême de ce matin d’automne était agréable, à vrai dire, il y trouvait même une certaine poésie. Il laissa échapper un sursaut de rire, baissant la tête et accélérant le pas. Crétin post-romantique… Il était vraiment ridicule, parfois. Mais il s’en foutait bien, personne n’était dans son crâne, à lire ou entendre les conneries qu’il pouvait débiter parfois… Personne pour le moment. Il fallait vraiment qu’il mette à jour sa liste de télépathe… L’autre jour, il en avait découvert une nouvelle, une petite blondinette de première année. Elle tâtonnait, se perdait, s’embrouillait et au final, n’arrivait à rien, mais quand on était un magouilleur issu de la famille Armanski, il n’était jamais bon d’avoir dans les parages quelqu’un capable de rentrer dans votre tête. Qu’importe, pour le moment, il était seul. Ou presque…

Plus loin, dans le couloir, il entendit des bruits de pas. Il n’était pas précipité, ni désordonné. C’était quelqu’un qui marchait comme lui, surement un matinal pas franchement inquiet quant à la discrétion. Danslav releva cependant la tête, tendant son dos alors qu’il marchait. Se faire prendre ici par un professeur aurait impliqué de devoir expliquer pourquoi il n’était pas dans son dortoir et ce qu’il faisait dans cette aile du bâtiment. Mauvaise idée…

Il réalisa bien vite qu’il ne s’agissait en fait que d’un élève. Il passa un angle et se retrouva dans la même portion de corridor qu’un garçon un peu plus âgé que lui, appartenant à une autre maison. Il le connaissait, de nom surtout. Ils n’avaient jamais réellement prit le temps de parler mais le blond savait simplement que celui qui se tenait là était puissant, quelqu’un qu’il valait mieux avoir comme allié. C’était le cas de beaucoup de monde dans cette école, bien sûr, mais certains valaient plus la peine d’être suivi. C’était le cas de ce type là.
    " Tu es bien matinal, Romansky, commença-t-il simplement, d’une voix qui pointait juste une constatation.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï _
MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyLun 22 Nov - 19:39

` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Alex_Pettyfer_54` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Jake_gyllenhaal_026
DANSLAV & ANDREÏ ♦

« Romansky, il me semble que la politesse n’a pas été la principale valeur que l’on vous ait enseignée. » « Vos bons soins ne font pas mes bons comptes, je vous souhaite donc une bonne matinée chère Госпожа. » Sur ces mots, Andreï claqua la porte de l’infirmerie. Lorsque sa main quitta la poignée ronde de la grande porte, il resta immobile, la tête posée contre le bois froid de cette dernière. La nuit avait été longue. Terriblement longue. Quand on fait partie des Narodov Vostoka, on n’obtient pas seulement un pouvoir personnel et unique, sur nos épaules pèsent non seulement une malédiction qui réclame paix absolue mais également des inconvénients sur le quotidien qu’on ne soupçonnait parfois nullement. Le jeune homme venait malgré lui d’assister aux répercussions de son invisibilité dont il usait et abusait depuis qu’il avait fait son entrée dans le manoir. Il avait beau s’être entrainé pendant 6 années entières, avoir progressé dans la maitrise de ce don, des effets indésirables et plutôt handicapants prenaient aussi de l’ampleur quand son corps avait décidé qu’il en avait trop fait. C’est ainsi qu’en allant se coucher la veille, après avoir bien évidemment enfreint le couvre-feu, il s’était dérobé aux regards des surveillants qui allaient et venaient dans les couloirs pour ne pas risquer une sanction quelconque qui n’ajouterait que plus d’ennuis à ses journées. Comme à son habitude, une fois qu’il fut parvenu jusqu’à son dortoir où s’élevaient ronflements et divers marmonnements endormis, il pensait alors avoir retrouvé sa forme normale et totalement visible. Qu’elle ne fut pas sa déconvenue quand Andreï s’aperçut alors qu’il lui manquait un bras entier qui lui avait décidé de demeurer invisible. Blessé dans son amour propre typiquement masculin, il était évidemment hors de question de prendre le risque de se réveiller le lendemain toujours amputé d’un bras. Attirer les regards moqueurs sur lui était bien la dernière chose qu’il souhaitait. C’est donc vêtu d’un pyjama plutôt banal mais présentable et un vieux tee-shirt sur le dos qu’Andreï s’était présenté à l’infirmière de garde cette nuit-là. Imaginez donc le spectacle quand cette dernière vit entrer un jeune homme vulgairement habillé, les cheveux en pétard, la mine déconfite accompagné d’un bras qui manquait à l’appel. Décidément la nuit fut longue, très longue.

Déglutissant avec dégoût, Andreï entreprit alors de rejoindre son dortoir pour récupérer de la nuit perdue. La saveur amère et persistante des liquides que l’infirmière lui avait fait avalés, avec un certain sadisme il fallait l’avouer, restait sur sa langue, donnant un arrière-goût plus qu’écœurant. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait failli régurgiter la dose obligatoire toutes les heures. Exténué et relativement exaspéré, le jeune homme espérait alors que personne ne viendrait lui faire la réflexion quant à la facilité de son pouvoir dans la journée à venir. Le souvenir de la douleur que lui avait procuré la réapparition de son bras restait gravé en mémoire et nul doute que les élèves au-dessus de l’infirmerie avaient dû entendre ses plaintes étouffées tandis qu’il serrait les dents pour ne pas crier. Faire revenir un membre n’était évidemment pas de tout repos. Aviez-vous déjà eu l’horrible impression qu’on vous étirait les muscles jusqu’à ce que celui-ci le lâche puis qu’on s’emploie alors à vous les recoudre sans prendre le soin de les anesthésier auparavant ? La description de la scène est tout aussi d’ambiance gore qu’elle en a l’air. Non seulement la sensation était insoutenable mais cette erreur était de plus en plus fréquente, comme avertissement de son corps que celui-ci n’hésitait pas à reprendre le dessus quand il le décidait et au grand damne d’Andreï qui n’était plus que la victime dans l’histoire. Autant vous dire qu’il remerciait le ciel russe de ne mettre aucun occupant de Magiya sur son passage en cette heure matinale. Le Russe venait de s’engager dans le couloir le plus rapide qui mènerait à son couloir. Le pas trainant, les pieds nus et sa main soutenant le bras capricieux qui l’élançait encore de temps à autres, Andreï devenait un véritable divertissement à lui tout seul. Mais son refuge n’était plus très loin. Une couverture sur le dos, un oreiller bien moelleux et il aurait alors la journée devant lui pour récupérer de ce moment éprouvant.

Andreï tourna alors à l’angle dans l’espoir d’y trouver l’escalier béni. Même après 6 années passées en ces lieux, il était toujours capable de s’y perdre, confondant les dédales froids et obscures qui faisaient le prestige du manoir. Mais soudain, il releva la tête et ses yeux bleus clairs sous lesquels deux poches violacées de cernes s’étaient installées se posèrent sur une silhouette masculine à quelques mètres de lui à peine. Son pas se stoppa net pour qu’il puisse prendre le temps d’en reconnaitre l’individu. Selon la personne à qui il faisait face son attitude changerait du tout au tout, ça pouvait aller de l’ignorance nette à l’arrogance désagréable mais le résultat était le même : il ne comptait pas trainer en compagnie dans cet accoutrement avec une mine aussi blafarde. Fronçant les sourcils pour améliorer sa vue, une voix posée et neutre s’éleva alors dans le corridor vide. Si l’asociabilité d’Andreï ne lui conférait pas beaucoup d’amis, ce ton ne pouvait être inconnu à personne tant on prononçait son nom bien souvent en de mauvais termes. Sa remarque fut tellement futile qu’Andreï ne put retenir un long soupir tandis que sa main quittait un instant son bras douloureux le temps de se frotter les yeux. Ce n’était certainement pas le moment de se permettre une quelconque ironie et quand bien même la fatigue exacerbait sa susceptibilité, irriter Andreï était la dernière chose intelligente à faire. Il releva son regard audacieux vers son interlocuteur avant de lâcher une voix basse : « Pourquoi faire une remarque qui pourrait valoir pour toi également, Armanski ? » Reprenant ses pas, s’approchant ainsi dudit Armanski, il poursuivit dans l’espoir de le faire fuir : « N’as-tu conquête à rejoindre ? » Lorsqu’il fut presque à sa hauteur, Andreï laissa son regard détailler de bas en haut Danslav avant d’avoir un rictus amusé : « Ou bien à fuir… »
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Danslav O. Armanski
Danslav O. Armanski
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyMer 24 Nov - 18:46

Alors qu’il arpentait le couloir, se rapprochant du garçon qui marchait aussi, Danslav dû se retenir d’arquer un sourcil. Le dénommé Romansky semblait dans un piteux état. Il était fatigué, à l’évidence, mais pas que. Le blond ne voulait pas trop s’avancer mais les traits froissés de son camarade lui était familier. Douleur, épuisement, magie… Il ne fit cependant pas de remarque, ils ne se connaissaient pas, et clairement, le jeune homme ne semblait pas d’humeur. S’il valait mieux éviter de titiller l’ours en hibernation, il était encore plus sage de ne pas l’emmerder quand celui-ci sortait juste de sa sieste. Ils arrivèrent bientôt à hauteur l’un de l’autre et le brun s’arrêta une seconde, plantant son regard sombre et un rien exaspéré sur le visage de son interlocuteur. D’une voix basse, presque mauvaise en soit, il lâcha entre ses dents : « Pourquoi faire une remarque qui pourrait valoir pour toi également, Armanski ? » Il détruisit la distance qui les séparait, avançant encore un peu et déclarant ensuite : « N’as-tu conquête à rejoindre ? » A nouveau, le blond eu le droit à la lueur pleine de jugement et son camarade le scanna de pied en cape, terminant son assertion sur les mots suivant : « Ou bien à fuir… ».

Cette fois-ci, Danslav ne pu se retenir d’arquer un sourcil. Vraiment ? Ce terrain là ? Dès le matin, le ventre vide et quand lui s’était approché sans monter de défense ou d’agression visible ? Quand même, c’était… amusant. Avant même qu’il n’ai pu décider de simplement ignorer, confirmer qu’il fuyait et donc continuer son chemin, le mode ‘sarcasme’ s’était enclenché. Petite prise minuscule mais bien trop facilement atteignable, il avait tendance à la pousser trop rapidement en ce moment. Surtout quand on lui offrait pareille occasion. Danslav aimait la provocation mais il aimait surtout y répondre. Ce n’était pas vraiment dans sa nature de démarrer les esclandres, il préférait de loin les regarder se dérouler devant lui. Observer les étincelles, attendre patiemment que la mèche prenne feu, laisser le brasier se consumer un peu puis venir joyeusement jeter un baril d’essence sur le résultat, voila qui lui ressemblait plus. Non vraiment, il n’était pas de ces belliqueux dont la soif de combat devient rapidement insupportable. Premièrement, il ne faisait que rarement le poids physiquement. Le renard n’était pas connu pour sa carrure, Danslav non plus. Deuxièmement, il avait tendance à maintenir un profil relativement bas quand il n’était pas certain d’avoir le dessus. Dans une école comme Magiya, remplit de sorciers, certains puissants, d’autres à fleur de peau et ne maitrisant pas leurs pouvoirs, il valait mieux éviter de faire trop le coq… ou du moins, tant qu’à faire, garder ça pour un public qu’il savait déjà conquis, à savoir la gente féminine.

Et pourtant, là, de suite… C’était tentant. Suicidaire, sans doute, mais à la différence, le pouvoir de celui qui se tenait là n’était pas réellement offensif. Du moins, pas directement. De ce qu’il savait, Andreï Romansky était capable d’invisibilité. Cela devenait certes pratique durant une altercation mais au moins, le blond ne risquait pas de passer à travers la fenêtre la plus proche ou bien de se prendre de plein fouet une chaise en lévitation… Avantage, oui, sans doute. Alors que risquait-il à provoquer un peu ? Pas grand-chose. Un coup de poing, au pire, si ça dégénérait, mais là encore, il aurait surement vite fait de se changer et d’esquiver… Romansky semblait réellement fatigué, alors même avec de la colère, le blond était suffisamment présomptueux pour s’imaginer victorieux. Et puis de toute façon, ce n’était pas quelques paroles qui allaient provoquer une esclandre, pas vrai ?
    " Une fuite, ou pas, qui sait… Au moins, ce n’est pas avec un oreiller que j’ai passé la nuit... et je ne l’ai pas non plus laissé gagner. Vu ta tête, je crois que tu ne peux pas en dire autant.
Il planta sa main libre –celle qui ne tenait pas son blaser par-dessus son épaule- dans la poche de son jean et alla effleurer du bout des doigts son canaliseur. Reflexe. Depuis qu’il avait comprit, réalisé combien il était facile de subtiliser le bien d’autrui, Danslav avait tendance à toujours faire attention à ses affaires… Surtout quelque chose d’aussi précieux que la petite pièce d’argent. On l’avait souvent qualifié d’enfant ordonné et pour cause, depuis ses 7 ans il avait été précautionneux. C’était relativement étonnant, la plupart des gosses qu’il fréquentait dans son école étant de sales teignes pourries-gâtées cassant les choses dont ils s’étaient lassés pour en avoir des neuves… Danslav était ordonné, méthodique et attentif. Il ne perdait rien, ne cassait pas… Peut-être était-ce aussi du à son don, rare était les animaux fouineurs maladroits ou brouillons. Il n’avait jamais réellement réfléchit au sujet.

En attendant, le brun se tenait toujours devant lui. Il afficha un petit sourire et décida sur surenchérir.
    " Excuse-moi, je ne devrais pas juger comme ça… C’est vrai, après tout, ils t’ont prit en traitre… Un oreiller, deux draps… Ils étaient clairement plus nombreux.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyVen 26 Nov - 22:57

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DANSLAV & ANDREÏ ♦

Agresser verbalement Danslav n’était certainement pas la meilleure occupation qu’li aurait souhaité trouver à ce moment-là. Alors qu’il n’aspirait qu’à retrouver un oreiller bien douillet et plusieurs couvertures chaudes, malgré lui, les railleries et autres reproches dissimulés sous une ironie avaient pris le dessus, révélation de l’humeur exécrable d’Andreï. Son bras continuait de l’élancer dans une douleur lancinante qui s’endormait quelques instants pour mieux se réveiller ensuite. Toute la perversion de l’invisibilité se dévoilait alors et personne ne pourrait le blâmer s’ils connaissaient une infime partie du calvaire qu’il vivait depuis la nuit dernière. Quoiqu’on dise sur sa capacité à se sociabiliser avec les autres occupants de Magiya, capacité qui frôlait le zéro pointé, il n’était pas de ceux qui craquaient l’allumette pour lancer les hostilités. Reflet de son pouvoir, il préférait encore feindre l’indifférence ou bien se contenter de quelques critiques acérées avant de partir la tête haute et l’air hautain. Dès son plus jeune âge, il avait du affronter la vie et les bonhommes sans scrupules et stupides qui pouvaient s’y infiltrer pour tenter de le déstabiliser. Que ce soit les adolescents de l’orphelinat qui tentaient de le racketter par ''solidarité envers l’établissement'' ou les quelques délinquants qui s’étaient risqués à vouloir investir l’appartement abandonné qui servaient de refuge à lui et sa sœur, Andreï avait toujours su s’en sortir, mêlant diplomatie et perfidie quand la situation l’exigeait alors. Il se moquait bien de la réaction de ses possibles rivaux dont il n’avait cure, et quand bien même son interlocuteur aurait pu le faire taire d’une belle droite dans sa mâchoire, Danslav n’était pas de ceux non plus qui préféraient la violence à la parole bien plus affutée. Un adversaire qui aurait pu s’avérer plutôt intéressant si Romansky n’avait alors aucune véritable raison de lui en vouloir : son attitude envers les autres ne regardait que lui et s’il avait décidé d’être le fils de mafieux aux mille conquêtes c’était son choix. Le jeune homme ne pouvait pas se vanter d’être un parfait gentleman mais dans la guerre des mâles, la moindre faille se découvrait alors comme une réelle motivation. Malgré son épuisement, Andreï n’avait pu alors résister à l’appel alléchant de la remarque déplacée. Il prévoyait déjà de lui tourner le dos et de rejoindre alors son dortoir en silence, lui démontrant bien que sa vie amoureuse lui importait pas plus que la fin du monde.

Mais bien entendu, les dernières paroles d’Andreï avaient été bien trop faciles pour que Danslav ne se permette pas d’y répondre. A vrai dire, ça ne le surprenait pas plus que ça. Même si les amis se faisaient rares dans l’entourage de l’homme, il n’était cependant pas en retard sur les rumeurs qui couraient dans les couloirs et les réputations qu’un confinement entre jeunes adultes ne pouvait que provoquer. Armansky. Ce nom n’était inconnu de personne en Russie si toutefois on ne vivait pas reclus en ermite dans une grotte loin de tout. Tout aussi respecté que suspect, le patronyme attisait l’émoi et de nombreuses querelles quant à l’amitié ou l’antipathie qu’on pouvait éprouver à l’égard de ces familles qui se croyaient au-dessus de toute loi. Son fils, lui, profitait des avantages tout autant qu’il en subissait les inconvénients, jouissant alors d’une notoriété à laquelle on ne pouvait échapper. Andreï était perplexe face à un tel comportement : dénué de tout patronyme ou de paternel sur lequel se reposer, sans doute préférait-il forger lui-même les opinions et choisir ce qu’on pensait de lui. L’avantage à ne pas avoir de parents était qu’on ne pouvait le confondre avec son paternel. Quand bien même il fut totalement différent de celui-ci, aucun rapprochement n’aurait pu être fait, tant le jeune homme tenait à son individualité. Face à la moquerie de Danslav face à la tête qu’il affichait probablement très drôle à voir, Andreï haussa les épaules, tandis que son visage se fermait dans un air contrit et vexé. De toute évidence, le blondinet qui lui faisait face n’avait aucune idée de ce qu’il venait de traverser. On aurait pu croire qu’il sortait tout simplement d’une mauvaise nuit mais il n’avait même pas pu rejoindre son lit tant les évènements avaient été imprévus. Dune voix bien plus froide qui traduisait sa rancœur, il ajouta : « Je doute que tu aies les épaules pour supporter la même nuit que la mienne. Mieux valait-il pour toi que tu demeures dans les bras fébriles d’une de ses élèves en fleur. » Andreï se prenait à son propre jeu. Alors qu’il avait souhaité une réflexion ultime pour pouvoir le quitter, gonflé de fierté, c’était lui-même qui s’en retrouvait le plus blessé. Danslav n’avait certainement aucune idée de la douleur qu’il avait subie durant toute cette nuit. Quand bien même la transformation en un animal inconnu n’était pas des plus agréables, le mal qui résultait de la perte d’un membre était plus à hurler qu’à supporter en silence. Même s’il n’appréciait pas particulièrement le jeune homme en face de lui, il ne lui souhaitait même pas de vivre un jour ce qu’il avait enduré. Romansky aurait alors tout donné pour pouvoir se faire battre par un oreiller ou bien une petite amie abandonné dont il devrait subir les foudres jalouses. Dans ces cas-là, toute situation plus réconfortante était bonne à prendre. Seulement, il avait été terriblement seul dans cette épreuve et ce poids ne cessait de s’alourdir de semaine en semaine.

Les deux hommes se faisaient toujours face, incapables pourtant d’ignorer l’autre. C’était comme un duel invisible qui s’établissait, personne ne devait céder en premier. Et dire que tout ça était parti d’une raillerie que le blondinet avait mal supporté. Même si Andreï en était l’auteur, il n’en éprouvait pas le moindre regret, pariant pour lui-même jusqu’où pourrait-il le supporter. Ils ne se connaissaient presque pas, tout juste de vue l’un l’autre. Visiblement, ils avaient entendus ce qu’on disait de chacun mais comme venait de le faire remarquer –ironiquement néanmoins- Danslav, il ne fallait pas juger de la sorte. Andreï ne put retenir alors un rictus amusé. Si ses dernières paroles n’étaient pas un jugement alors se convertirait-il à la religion dès le lendemain. Posant sa main lentement contre son coude pour maintenir son bras qui recommençait ces élancements insoutenables, il n’en tint guère compte pour ne pas éveiller les soupçons du Цветок en face de lui. « J’ai certainement besoin qu’ils soient nombreux pour qu’on daigne avoir le dessus sur moi. En revanche, une simple femme à la force négligeable ne m’effraie pas. Avais-tu prévu de lui apporter les croissants chauds ou bien les garder pour toi tout seul ? »
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Danslav O. Armanski
Danslav O. Armanski
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyJeu 9 Déc - 14:31

« Je doute que tu aies les épaules pour supporter la même nuit que la mienne. Mieux valait-il pour toi que tu demeures dans les bras fébriles d’une de ses élèves en fleur. » Danslav arqua un sourcil, dubitatif. C’était donc ça, son excuse pour être en vrac dans un couloir au petit matin ? Jouer la carte de la nuit si atroce qu’on ne peut en parler autrement qu’en sous-entendu. Le blond se demanda pendant quelques instants si son interlocuteur était sérieux. Voulait-il réellement qu’on le plaigne, que Danslav se confonde en excuse, commençant immédiatement en s’aplatissant et en priant pour que cet élève un peu plus âgé lui pardonne d’avoir osé remettre en question sa force et sa capacité de survit. Il en aurait presque rit, tant c’était improbable. Il n’était pas en sucre, tout de même… Mais alors qu’il bougeait doucement, tenant son bras, Armanski comprit quelque chose : Romanski était blessé. Ce n’était pas vraiment dur à voir pour quelqu’un comme Danslav… à vrai dire, il s’insulta mentalement de ne pas l’avoir saisit dès le début. C’était évident même, mais il se garda bien de faire remarquer ouvertement qu’il avait comprit. Après tout, la détermination avec laquelle le brun cherchait à rester impassible et neutre, à ignorer la douleur, valait bien que le goupil se taise à ce sujet. Du moins, encore quelques minutes. Il garda donc l’information pour lui, cela pourrait toujours se montrer utile. Peu importe comme il s’était fait ça, l’important était de savoir qu’en appuyant suffisamment fort sur ce coude qu’il tenait contre lui, Danslav avait surement de quoi coller Andreï à terre. Bon point ? Pas vraiment, il n’avait pas réellement envie d’en venir au moins dès le matin. Ses calculs stratégiques furent interrompue par la voix du jeune homme qui, s’élevant dans le couloir, le rappela à l’ordre : « J’ai certainement besoin qu’ils soient nombreux pour qu’on daigne avoir le dessus sur moi. En revanche, une simple femme à la force négligeable ne m’effraie pas. Avais-tu prévu de lui apporter les croissants chauds ou bien les garder pour toi tout seul ? »

Un rire chaud manqua de secouer le coureur. Il se retint, cependant, ce n’était pas le moment, cela eut été prit comme une certaine vantardise, et clairement, même s’il ne se gênait pas pour laisser courir toute sorte de bruit sur ses frasques, il n’en parlait jamais vraiment ouvertement… Mais la remarque d’Andreï le titillait, il en venait même à se demander si le brun savait de quoi il parlait. Il ne put se retenir bien longtemps et alors qu’un air malicieux se posait sur son visage, profondément amusé, il lâcha :
    " Il est bien fou celui qui ose sous-estimer la colère d’une fille bafouée… Clairement, je préfère encore me retrouver face aux hommes de mains de mon père qu’à la furie qui va débouler en réalisant que je suis parti…
Il eut un vague moment d’absence, pendant lequel il repensa à celle qu’il avait laissé derrière. Méritait-elle ça ? Non, surement pas. Pas plus que toutes les autres. Elle n’était qu’une petite chose dont il avait profité s’en vergogne et à vrai dire, il s’en voulait un peu. Il n’y avait pas de quoi se rendre malade, mais quand même… Il faudrait bien un jour qu’il arrête ce genre de connerie, qu’il trouve une méthode plus saine pour continuer ses petits jeux sans blesser autant de personne. A chaque fois, c’était la même chose, une petite voix dans sa tête venait lui hurler qu’il était immonde et lui demandait sarcastiquement comment il réagirait si c’était Ninaskah qui sortait de cette chambre, en larmes et amère, et qu’elle venait se plaindre à lui d’un pauvre con qui lui avait raconté Monts et Merveilles pour la coller dans son lit. Le type était mort, c’était la seule solution envisageable. Outre le côté « grand-frère » qui risquait de lui tomber au coin du nez un jour où l’autre, il avait quelques scrupules, aussi. Et des principes, même si ça ne se voyait pas… Il revint cependant à son camarade, ce n’était pas le moment pour planter une crise existentialiste et une réforme complète de sa personne.
    « Et non, au fait, je n’ai pas idée de la nuit que tu as passé. Eclaire ma lanterne, comment as-tu pu te débrouiller pour passer une nuit si affreuse qu’on te dirait tout droit sorti d’un goulag ?
Il tiqua mais trop tard. Ce genre de référence ne passait peut-être pas avec tout le monde. Il avait eu la chance, sa famille du moins, de naître du bon côté de la barrière, du parti. Son père signait les avis d’envoi en camp, pas l’inverse. Tout cela était fini, un mauvais souvenir mais après tout, il ne connaissait rien du garçon en face de lui. Un père, un grand-père, un oncle… peut-être qu’il avait perdu quelqu’un dans cette lubie du bloc. Il s’en rendrait compte bien assez vite, de toute façon. Si Andreï était touché personnellement par la remarque, Danslav serait le premier au courant. Un nez cassé, comme missive, c’était du genre évident et immanquable.
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Andreï P. Romansky
Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyDim 12 Déc - 21:38

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Ô amusantes railleries et divertissantes critiques aussi éphémère que futiles… Ce n’est pourtant pas qu’il fut soulagé de pouvoir rejeter la douleur qui l’habitait depuis trop longtemps sur les jolies mèches blondes de son interlocuteur mais à vrai dire, les critiques s’échappaient seules sans qu’il ne puisse les retenir. Un automatisme à la fois inexplicable et terriblement intéressant. Depuis la nuit des temps, la rivalité masculine n’avait-elle pas prouvé qu’elle en détenait sa place au sein de toute civilisation ? Pourtant, Andreï avait toujours renié cet aspect de son sexe. Bien trop fier pour daigner reconnaitre que l’on puisse lui faire de l’ombre, il s’était toujours attelé à démontrer une indifférence monumentale envers les hommes qui étaient en mesure de lui vouloir du mal. Dans le cas de Danslav, les raisons étaient aussi claires que l’eau de la source la plus pure. Tout autant que ce dernier collectionnait les conquêtes féminines sans même s’en cacher, lui-même préférait encore les raréfier avec le temps, trouvant bien plus de distraction au fatidique moment de les abandonner lâchement. A vrai dire, tout séparait les deux jeunes hommes. Non seulement leurs comportements respectifs qui frisaient les antipodes, mais également un détail important au sein des traditions slaves : leur nom. N’allez pas croire qu’une certaine forme de jalousie dévorait le cœur endurci d’Andreï mais à remarquer que les dégâts qu’Armanski Senior de part ses activités douteuses provoquait sur les épaules de son ainé, il parvenait parfois même à ressentir de la pitié envers lui. Enchainé à une réputation. Quand bien même Danslav aurait été un garçon irréprochable et sincère en tout point, son honneur en aurait été tout de même sali par les agissements du passé. Le passé continuait d’agir encore et encore sur le présent et préparait un avenir imprévisible que tous redoutaient avec anxiété. Sud’Ba avait beau les avoir réunis, ils n’avaient réellement rien à se dire. Ainsi, rien ne reliait les hommes entre eux par chance. Simplement un goût immodéré pour la parole et leurs conséquences. Cette joute verbale, à défaut d’apaiser la blessure brûlante de Romansky qui consumait ses entrailles de l’intérieur, trouvait cependant le bénéfice d’en détourner son esprit. Qu’importe la réponse de Danslav, d’ici quelques minutes, ils se sépareraient à nouveau sans aucun état d’âme. L’avantage avec les coureurs de jupons, c’était qu’ils ne vous tenaient jamais la patte pour papoter durant des heures : ils avaient bien trop à fuir.

L’air arrogant de Danslav avait le don de l’agacer malgré lui. Ce sourire mi-amusé mi-perfide lui donnait un air de gamin qui était fier de son mauvais coup. Cette fierté mal placée était si répugnante qu’Andreï se retenait d’arborer une grimace dégoutée. Loin d’être cependant le garçon parfait à l’éducation stricte et carrée, il y avait de ces attitudes qui le dépassaient. Peut-être avait-il la prétention de se croire plus mature que n’importe qui mais le fait était là. Ils n’étaient pas du même monde. La remarque de ce dernier arracha un rictus persifleur de la part du brun dont le sourire s’agrandit un peu plus, sous l’effet de l’ironie certainement : « Pourquoi toujours tout rapporter à ton paternel, Armanski ? Lui aussi aurait-il la faiblesse de ne pas savoir se défendre face à ses fautes commises ? » L’attaque était simple, peut-être trop. Andreï ne craignait pas d’entendre sa mâchoire craquer sous l’effet d’une droite rancunière lancé par son interlocuteur : il était de ces garçons qui ne se salissaient les mains qu’en cas d’urgence. A vrai dire, il en était soulagé. Devoir se battre de si bonne matinée avec l’usage d’un bras en moins était de loin la pire idée qui ait pu traverser son esprit depuis bien longtemps. Face-à-face, cette situation cocasse semblait au contraire distraire les deux à la fois. Ils se moquaient d’eux autant qu’ils riaient d’eux-mêmes. Peut-être trop semblables en quelques points pour s’apprécier finalement ? Les deux jeunes hommes s’amusaient souvent du malheur des autres, ils en tiraient leur propre bénéfice pour leur propre confort. Loin d’être de ces grosses brutes qui frappent là où leur regard stupide s’arrête, ils préféraient encore la mesquinerie et l’aisance des mots là où personne d’autre ne pouvaient les atteindre. Sans doute l’aurait-il mis à terre en quelques secondes si on en jugeait la différence de corpulence qui les séparait mais la victoire trop facile est bien amère au goût pour en être appréciée. C’est pourquoi ils continuaient de se lancer la balle l’un l’autre alors que quelques pas auraient suffi à les éloigner l’un de l’autre pour de bon. Stupidité masculine avez-vous dit ? Danslav et Andreï avaient encore beaucoup à découvrir pourtant.

Puis la critique sonnante, la référence qui aurait fait frissonner de dégoût n’importe quelle personne ayant un tant soit peu de morale et de compassion. S’infiltrer sur les terrains des horreurs du passé était tout aussi risqué qu’efficace en ordre générale. Pourtant, l’effet escompté n’eut pas lieu. Andreï ne fut pas blessé au plus profond de lui-même. Il n’imaginait pas la douleur qu’avait pu subir un ancêtre de sa famille tout juste sauvé de ces camps de la mort. Tout juste en connaissait-il la signification. Les livres d’histoire n’étaient pas vraiment les plus présents au sein de l’orphelinat, placés entre les contes russes et les livres de dessins à moitié arrachés. Un tel affront n’avait malheureusement pas d’effet sur l’âme torturée du jeune homme dont la morale entrait tout juste dans les rangs établis. Haussant les épaules avec difficulté, il prit alors une expression faussement indignée avant de laisser échapper : « Un peu de tenue, Armanski. N’as-tu pas eu dans ta famille si appréciée de tout une malheureuse victime ? A moins qu’ils n’aient préféré y périr plutôt que de porter ce patronyme affreux. » Après un rire bref mais tranchant, il reprit sur un ton qui semblait déjà plus lointain : « J’ai passé une affreuse nuit. On n’a pas tous la chance d’avoir ton charme irrésistible et ton endurance à toute épreuve. » Tandis qu’il parlait, il massait discrètement son bras dans l’espoir d’en atténuer la souffrance. Puis il pencha la tête vers Danslav, arborant un sourire presque niais. « C’est parfois plus simple de se changer en un animal doux et inoffensif tu sais. » Il était hors de question d’avouer qu’il avait passé une nuit dans un lit, dans un état si lamentable qu’il aurait pu pleurer sa mère si toutefois il en avait une. L’occasion devenait trop belle pour le blondinet pour que celui-ci se retienne de le lui rappeler durant le restant de ses jours. Donner des occasions à de pareils crétins de se moquer de lui était certainement le dernier de ses désirs. Préférait-il encore recevoir le coup d’un garçon blessé plutôt que d’en subir les sarcasmes désopilants de médiocrité.
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Danslav O. Armanski
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyMar 14 Déc - 17:19

S’il souriait, sa remarque n’avait rien de drôle ou de plaisante, bien au contraire. Andreï ne se priva pas de reprendre Danslav, comme si chacune des paroles du blond pouvait être retournée contre lui. D’une voix mauvaise, il lâcha : « Pourquoi toujours tout rapporter à ton paternel, Armanski ? Lui aussi aurait-il la faiblesse de ne pas savoir se défendre face à ses fautes commises ? » . Le goupil avait été sur le point de répondre vivement que c’était un exemple stupide, le premier qui lui était passé par la tête et qui n’était là que pour appuyer le fait que la demoiselle abandonnée allait être une furie qu’il valait mieux éviter mais il se retint. A quoi bon, après tout ? A quoi bon batailler contre de la mauvaise fois. Il était persuadé qu’au fond, Andreï savait très bien que Danslav, même s’il vivait dans les magouilles et les stigmates du passé douteux de son père, n’était en aucun cas un petit garçon gâté qui se complaisait dans l’ombre lugubre d’un paternel véreux. Il avait toujours été clair quant à son obéissance face au parti, et au reste : aucune. Il ne respectait ni son père ni son empire, il était peut-être ingrat et hypocrite mais au moins, sa conscience était relativement sauve. Mieux valait décevoir son géniteur que de rentrer dans ce genre d’histoire. Ce n’était pas pour lui, il préférait encore faire cavalier seul. Il préférait encore galérer toute sa vie que de courber l’échine devant un homme comme Armanski senior. Alors les remarques d’un mec blessé, au petit matin, dans le couloir glacé d’une école particulière, cela lui passait au dessus. Etrangement, il avait développé cette capacité à ne plus réagir quand on parlait de son père. Suffisait qu’on mentionne le politicien et pouf, l’attention du blond était loin. Des années de blindage, surement. Des années entières à entendre les gens murmurer, même les gamins de l’école primaire, même eux chuchotaient à propos des agissements de son père. A force, il n’entendait même plus. Une ou deux informations filtraient, certes, comme la rumeur selon laquelle Mikhaïl Armanski aurait assassiné sa propre femme, mais c’était tout. Et puis de toute façon, il avait déjà trouvé tout ce que son père avait fait… il cherchait du moins, préférant tomber dessus seul et pouvoir encaisser simplement plutôt que de l’apprendre de la bouche d’un ennemi potentiel, au cours d’une rixe. Se faire surprendre n’était pas bon, surtout pas pour le renard calculateur. Il n’eut pas besoin de parler cependant, pour relancer Andreï. Le brun reprit : « Un peu de tenue, Armanski. N’as-tu pas eu dans ta famille si appréciée de tout une malheureuse victime ? A moins qu’ils n’aient préféré y périr plutôt que de porter ce patronyme affreux. »

Sur ce point là, ils pouvaient être d’accord, plus ou moins. Danslav s’y était habitué mais en sortant du lycée, en comprenant qu’il avait peut-être le choix quant à son futur, une vie autre que celle qu’on avait tracé pour lui et qui ne lui convenait pas, il avait fortement réfléchit à changer de nom, à virer ce patronyme maudit… Il avait considéré prendre le nom de jeune fille de sa mère, c’eut été plus… facile, plus simple. Il n’aurait pas eut à subir ces regards mi-choqué, mi-effrayé, il n’aurait pas eut dans les pattes cette notoriété macabre qui le précédait comme les charognards devancent les asticots sur une carcasse… et puis il avait réalisé. Il avait comprit qu’en ignorant les regards, en avançant sans se soucier des rumeurs et du passé, il pouvait en tirer avantage. C’était simple : il donnait son nom et on se poussait… à partir de ce moment là, sa perspective avait changé. Son père restait le même vieux con abjecte mais indirectement, le petit blond prenait sa revanche, profitant des passe-droits et ne se privant pas de faire n’importe quoi afin d’entacher un peu le nom et la réputation paternelle. Non pas qu’il ai eut besoin d’un fils turbulent pour ça, Mikhaïl n’aimait pas qu’on joue avec ses affaires… Mais Danslav était loin à présent, trop loin pour qu’il puisse le tenir en laisse.

Il fut tiré de ses pensées par la voix amusée et narquoise de son camarade qui, alors qu’il se massait doucement le bras, reprit : « J’ai passé une affreuse nuit. On n’a pas tous la chance d’avoir ton charme irrésistible et ton endurance à toute épreuve. C’est parfois plus simple de se changer en un animal doux et inoffensif tu sais. » Première partie : vérité. Deuxième partie : sarcasme. Troisième partie… foutage de gueule. Clairement. Ce genre de propos agaçait profondément le blond, bien plus que les remarques cyniques sur son charme, sur ses capacités, sur son père. Ce petit con de Romanski avait-il seulement la moindre idée de ce qu’il avançait ? A l’évidence, non… Presque immédiatement, il se redressa pleinement, ses doigts se crispant autours du morceau de tissu qu’il avait dans la main pour retenir sa veste sur son épaule et d’une voix calme mais déterminée, il lâcha : « J’imagine que tu te pensais trop intelligent pour prendre ne serait-ce qu’une classe de biologie au lycée, mais ça t’aurait apprit les bases, pourtant. Attention, révélation : chaque race à son squelette propre… » Il marqua une pause, faisant comme s’il venait de dévoiler à un enfant de cinq ans que le Père Noël n’existait pas. « Les renards et les humains n’ont pas la même colonne vertébrale, par exemple… » Explication simple, deux et deux font quatre. Il ne se gênait pas pour laisser entendre à Andreï qu’il le prenait pour un parfait débile, à l’heure actuelle. « et donc, en toute logique : tu n’as pas la moindre idée de la putain de douleur que ça peut-être que de se transformer… il y a plus qu’une fourrure, c’est pas juste un manteau que tu enfiles avant d’aller joyeusement gambader dans la forêt… » Il afficha un sourire mauvais, sarcastique, avant de reprendre un masque froid et impassible, maintenant bien remonté. Ce type ne lui revenait pas, étrangement. 5 minutes à lui parler et il avait déjà envie de coller un coup de poing dans son bras qui semblait douloureux… Danslav repensa à sa dernière transformation et manqua de grimacer. Non, cet imbécile n’avait réellement pas idée.
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Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyMar 21 Déc - 12:50

` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Alex_Pettyfer_54` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Jake_gyllenhaal_026
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Les confidences n’étaient certainement pas le maitre mot de ce moment privilégié entre les deux jeunes hommes. Bien trop différents pour s’être lié d’une amitié superficielle et frivole qui volerait en éclats à la première écartade d’un des deux, ils se connaissaient uniquement par les quelques rencontres brèves et surtout les ragots qui alimentaient les longs couloirs du manoir depuis sa construction même. Danslav pensait-il réellement qu’Andreï s’astreindrait à lui raconter les malheurs qui entravaient sa route sans même ressentir une once de méfiance. Cette dernière était certainement le principal sentiment qui occupait l’esprit du jeune homme en permanence. Il se méfiait de tout le monde, de tout ce qui l’entourait. A vrai dire, pouvait-on être autrement lorsqu’on était soi-même capable de s’infiltrer dans le quotidien compromettant des autres sans toutefois se faire remarquer ? Ce que les élèves tellement amicaux à en avoir la nausée qualifiaient d’asociabilité, Romansky avait plutôt tendance à le définir comme de la prudence. Quand on est jetés dès sa plus tendre enfance en pâture aux obstacles du monde, on apprenait rapidement à se forger cette carapace impénétrable que les psychologues passaient leur vie misérable à tenter de percer. De cet aspect de la vie, le blondinet l’avait certainement subi d’une autre manière en tout cas. Quand on était fils d’un homme influent et douteux d’activités, on ne gambadait qu’avec difficulté dans les champs, tout guilleret sans se retourner à la recherche d’un possible détracteur ou victime vindicative du paternel intouchable. Oh non il n’éprouvait pas la moindre compassion pour Danslav. Sud’Ba lui avait peut-être donné le pire patronyme que l’on pouvait porter, il en avait néanmoins un définitif et assumé. Andreï lui ne représentait qu’une maigre inscription sur un médaillon qui toutefois ne quittait jamais sa nuque. Que demander de mieux que d’être l’esclave imaginé d’un objet sans réelle valeur ? Non, plutôt parler de goulag et d’horreurs du passé plutôt que d’avouer celles du présent. Un aveu menant à un autre, Danslav serait capable d’en savoir trop sur lui. L’ennemi avéré ne deviendrait jamais l’ami dissimulé. Faudrait-il alors qu’ils se retrouvent tous les deux totalement éméchés dans un endroit obscure de Magiya et encore, Andreï ne serait pas certain que son ivresse passagère le pousse à milles et unes complaintes sur la vie dure qu’il menait dans le manoir, nourri, logé, blanchi et fort d’un pouvoir qui lui correspondait parfaitement. Et sinon ils s’en sortaient bien du goulag finalement.

La diversion, autrement dit le meilleur moyen de détourner l’attention quand le sujet abordé était bien trop délicat. Comme toutes les autres âmes égocentriques du manoir –dont Andreï ne niait pas sa propre appartenance-, le blondinet n’apprécierait pas qu’on s’attaque à sa capacité animale sans toutefois s’en défendre. Si son bras ne manquait pas de se décrocher de douleur à chaque fois qu’il avait le malheur d’effectuer le moindre mouvement, il l’aurait levé en signe de victoire lorsque Danslav répliqua sur un ton qui semblait légèrement plus agacé que précédemment. Les Russes étaient prévisibles au possible, c’en était navrant. Affichant un sourire satisfait où régnait la prétention, il écoutait les sarcasmes de son interlocuteur, d’une oreille toutefois. Il n’avait malheureusement pas toutes les cartes en main pour réussir à l’atteindre. Le lycée, il ne connaissait pas. La biologie ? Vague notion à ses oreilles qu’il avait découvert lors des petits cours mal organisés de l’orphelinat ou mieux encore à son arrivée en ces lieux quand il fallait bien faire le studieux pour en apprendre plus sur soi-même. Si Andreï ne fut pas aussi cultivé que les autres, il n’en demeurait pas stupide pour autant. Avait-il l’air d’un imbécile bourru qui écrivait tout juste son prénom ? « Sans blague. » Fut son unique réponse. Une nouvelle fois, il ne pouvait ni éprouvait le besoin de se justifier quant à son manque d’éducation évidente. Sa mine s’était légèrement décomposée au fil des explications de Danslav qui se moquait clairement de lui. Une lueur de frustration passa furtivement dans ses yeux bleus mais pourtant, il gardait cette expression impassible qui avait le don d’agacer ses interlocuteurs. Finalement, il opta pour l’indifférence. Levant les yeux au ciel comme s’il ne s’intéressait nullement à ce petit cours particulier, il toisa de nouveau le garçon quand il eut achevé son court discours. Levant un sourcil, l’air amusé, Andreï s’exclama alors : « Un goupil que nous avons là ! » Oui, il ne savait pas à quel animal avait-il affaire et même s’il s’en foutait éperdument, sa dernière remarque était lancée au hasard par simple provocation. Cette révélation ne manquait pas de réconforter l’homme, peu surpris qu’un gringalet ait hérité de la fourberie et de la ruse incarnée.

Arborant l’air pensif qui le caractérisait lorsqu’il peignait ou considérait un modèle, il lui tourna autour pendant quelques secondes. « Pourquoi ne suis-je pas surpris ? » S’arrêtant net un peu plus proche de Danslav cette fois-ci, il poursuivit : « Oui je ne suis pas de ces débiles qui arpentent le manoir tout fier de leur nouvelle puissance. Dois-je te rappeler que j’ai une sœur ici –que je ne souhaite pas que tu rencontres ceci dit- qui possède les mêmes caractéristiques que toi ? Plus gracieux cela va sans dire. Peut-être ai-je une infime idée du calvaire que tu supportes lorsque tu deviens… renard » Une exagération de ton sur ce dernier mot et la raillerie était scellée. « Mais celle-ci est finalement bien plus éphémère et plus agréable par la suite que mon propre cas. » Comme si l’évocation de cette douleur se répercutait sur son propre corps, la voix d’Andreï s’était fait plus absente, plus pensive. Remarque égoïste qu’il avait formulé mais dans les Narodov Vostoka qui pouvait vraiment se vanter d’un altruisme hypocrite ? Danslav aurait une telle matière pour le tourmenter jusqu’à la fin de ses jours s’il avait perçu les cris perçants et presque enfantins de l’élève lors de cette nuit inoubliable à l’infirmerie. De l’extérieur, garder un membre invisible ne paraissait pas si grave. Avait-il idée de la torture physique ? Aussi intelligent qu’Einstein peut-être pourrait-il enfin comprendre ? Pour apaiser la tension qui naissait en lui, Andreï reprit enfin : « J’espère que tu ne penses pas naïvement qu’à mon tour, pouf je disparais et réapparais sans la moindre égratignure ? Je serai alors le plus chanceux en ces lieux. »
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Danslav O. Armanski
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyDim 20 Fév - 20:18

Danslav se retint de faire le moindre commentaire concernant la sœur du brun. Il la connaissait pourtant, calme et tranquille petite sorcière de sa classe. Il aurait pu reconnaitre qu’en effet, Andreï avait peut-être une idée des souffrances que cela représentait de se changer en animal. Il aurait pu donner ce point à son interlocuteur mais il aurait surtout pu se montrer blessant, suffisamment pour que le brun ai envie de le taper. C’eut été des mensonges, la cadette Romansky n’étant pas de celles qu’il avait réussit à mettre dans son lit : trop discrète, trop féline, il ne s’approchait pas vraiment, lui parlait à peine… Il préférait largement courir comme un imbécile après Anastasia, c’était tout aussi vain mais au moins, il ne risquait pas de se faire lyncher par un grand-frère… Il n’avait pas peur d’Andreï mais c’était dans sa nature que d’éviter les ennuis… ou plutôt de s’en attirer juste ce qu’il fallait pour ne pas devoir s’en mordre les doigts peu de temps après.

L’autre raison pour laquelle il ne dit rien sur le coup, c’était surement parce qu’il y avait un paramètre que le brun oubliait dans son petit discours. Les souffrances étaient propres à chacun. Alors même s’il avait été au chevet de sa sœur durant les premières transformations, rien ne laissait à penser qu’elle et Danslav partage le même mal. Peut-être était-ce ses ongles se changeant en griffe qui la gênait, ou bien peut-être que cette fourrure dont elle se parait à chaque changement lui laissait des marques sur la peau. Il ne la connaissait pas assez pour vraiment savoir. Son truc à lui, c’était le dos, la colonne vertébrale. Ses os lui faisaient payer les mauvais traitements infligés… Alors que Luhvnà par exemple souffrait de ses chaleurs… Quoi qu’à bien y réfléchir, cette donnée là était peut-être commune à toutes les femelles. Après tout, à moindre échelle ceci dit et de façon différente selon l’individu, les humaines en souffraient bien… Il chassa bien vite cette pensée là de son crâne, se concentrant sur celui qui, en face de lui dans ce couloir désert de l’école, au petit matin, finissait enfin sa tirade.

Bien sûr, Danslav n’était pas bête au point de s’être imaginé que la condition de n’importe quel autre élève dans cette école était meilleure que la sienne. Ils possédaient tous leurs soucis, leurs passé et leur fardeau, chacun à sa façon souffrait et avait subit les dommages dû au pouvoir. Certains bien entendu savaient tirer profit de leurs tourments, d’autres étaient des victimes naturelles et trouvaient donc des bourreaux supplémentaires, comme le voulait la théorie de Darwin. La vision du pauvre petit Loukas, si fragile et si seule s’impose au blond pendant un instant et il dû retenir un sourire. Vraiment, ce gosse était si facile à tourmenter que s’en devenait lassant, prouvant simplement que le fils Armanski pouvait être un sale con. Et puis il y avait une troisième catégorie de gens. En fait, il y avait au monde ceux qui géraient sans rien dire, ceux qui ne géraient pas et se laissaient marcher dessus et les gens comme Andreï. Ils se débrouillaient, plus ou moins bien mais ils étaient loin des cas comme ceux de Loukas… Ils se débrouillaient mais ils jouaient les victimes, du moins au sens de Danslav. Et le blond ne supportait pas ça, se plaignait-il ouvertement lui ? Non, il préférait se montrer odieux et ne pas jouer les martyrs. L’attitude d’Andreï à se moment là l’horripila avec une précision rare. Il sera les doigts et darda un regard soudain mauvais sur son interlocuteur, sur ses grands airs, ses manières de prince sombre et distant… comme il avait envie de le secouer, de lui appuyer sur son bras douloureux et d’assortir ça d’un ‘voila, tu as une raison de te plaindre maintenant’. Sauf qu’il avait plus de bon sens que ça… ou presque.

« Et tu arrives à dormir en jouant les victimes comme ça ? Personnellement, je crois que ça me choquerait tant, de vouloir prouver que ce que je vis mérite plus de compassion que les soucis des autres, que je resterais éveillé… Oh mais attends, ça explique peut-être cette mine affreuse… » . Il accompagna sa raillerie d’un sourire très bref, très piquant et manqua de faire volte-face. Partir était surement la meilleure solution à ce point là. Fuir avant de balancer des horreurs qu’il n’avait pas besoin d’entendre, des rumeurs sur sa sœur, sur lui, les choses qu’on racontait à propos des orphelins, les dires qui le concernaient et se rapportaient à son potentiel voyeurisme. Danslav était fatigué et donc irritable, la journée avait presque commencée normalement mais clairement, il n’aurait pas la paix, pas tout de suite… Et si la fille arrivait, il allait en plus se faire lyncher. Mauvais plan, vu son état il s’en prendrait à elle et rendrait les coups, passant de goujat lâche à sale type voire salaud de première… Sa réputation était mauvaise mais tout de même, il lui restait quelques grammes de noblesse, à savoir une impassibilité face aux insultes féminines et un semblant de galanterie avec ses conquêtes. C’était surement la seule chose qui lui permettait de ne pas se faire tuer, d’ailleurs. Elles étaient nombreuses à vouloir sa tête sur un plateau, seulement son attitude en retenait pas mal d’actions violentes contre sa personne… tant mieux.
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Andreï P. Romansky
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MessageSujet: Re: ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï   ` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï EmptyLun 7 Mar - 2:05

` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Alex_Pettyfer_54` It's way too early to argue, don't you think ? ♣ Andreï Jake_gyllenhaal_026
DANSLAV & ANDREÏ ♦

Quelques petits rayons… Une infime partie de la lumière que le soleil pouvait produire sur les plaines gelées de la campagne russe tentait de traverser avec difficulté les épais vitraux sombres et opaques du manoir. Il n’était pourtant qu’une heure matinale, un instant où les âmes rêvassaient en paix, où les pouvoirs ravageurs et légendaires s’estompaient au profit d’une simple existence que toute personne connaissait encore, loin, très loin, où la civilisation moderne suivait son cours. Il n’était encore que très tôt, Andreï ne souvenait que vaguement d’avoir croisé du regard la grande horloge bruyante du couloir qui sonnait le glas de chaque seconde qui s’écoulait. Et pourtant, l’affrontement avait délaissé Morphée dans l’expectative d’un spectacle bien plus divertissant : celui de deux égos masculins, deux fiertés débordantes qui écrasaient la moindre once de modestie qui osait s’immiscer dans ces corps déterminés. Pourtant loin de chercher les ennuis, il semblait qu’il les attirait bien plus facilement, rameutant au passage tous les avortons qui avaient fui les lits féminins dans la grande bravoure qu’il leur reconnaissait avec ironie. Sans laisser son regard faillir une fatale et unique fois, Andreï sentait pourtant la lassitude s’abattre sur ses épaules, ajoutant au poids de la fatigue qui rappelait sa présence à grands coups d’élancement dans son bras encore endolori. Depuis plusieurs minutes que le fils Armanski et lui se lançaient des piques faciles et encore aucun n’avait cédé au prix d’une violence qui aurait démangé le plus vieux d’entre eux. Quel était l’intérêt de demeurer à ses côtés pour le simple plaisir de dénigrer ? L’ennui d’entendre Danslav raconter ses aventures d’un soir qui ne témoignait ni d’une grande maturité si ce n’était un certain don à manipuler toutes les créatures qui sentaient bon ? Sa propre faiblesse à oser se plaindre d’une douleur qu’il avait lui-même choisie en décidant d’exhiber une nouvelle fois son éphémère maitrise de son pouvoir qui ne faisait jamais le poids face à son amour-propre ? Cherchait-il tout simplement une compagnie, allant la chercher chez un garçon auquel il n’aurait pensé ? Andreï se posait encore la question mais comme lors d’un duel des anciens temps, aucun encore n’avait osé esquisser le pas qui scellerait la fin de cette rencontre fortuite et plutôt embarrassante. Pathétique, cette conversation était tout bonnement pathétique mais les deux jeunes hommes semblaient se complaire provisoirement dans cette fange qui empestait la testostérone à plein nez.

Encore une plainte puérile. Au moins si Danslav devait se moquer de cette étonnante capacité à pouvoir raconter son malheur sans toutefois l’évoquer clairement, son esprit fut assez distrait pour ne pas malencontreusement tomber sur le membre d’Andreï qui rappelait violemment son existence, l’élancement remontant peu à peu dans l’épaule même de l’élève. Alors que le blondinet ouvrait une nouvelle fois la bouche pour sortir une quelconque bêtise, Andreï sentait son esprit le tourner l’espace d’un instant, le déconnectant des paroles lointaines de son interlocuteur. Si toutefois il n’avait pas eu la présence d’esprit d’ancrer fermement ses pieds nus au sol, il se serait sans doute senti défaillir. Il ne manquait plus que ce fait au tableau : se ramasser lamentablement contre Danslav. Peut-être préférerait-il alors être pendu par les pieds dans son plus simple appareil que finir comme une loque aux pieds d’un gamin galeux et arrogant. Alors qu’une unique goutte de sueur perla sur le front du Russe pour s’échouer à la naissance de son sourcil, la main d’Andreï se referma sur son autre coude d’un geste fébrile pour tenter de garder la face. Voila qu’à nouveau, il replongeait dans les méandres de son pouvoir. Sans crier gare, sans même qu’il n’ait pu remédier à ces avertissements, juste le temps de s’éloigner de Danslav. « Je ne suscite pas plus de compassion qu’un autre. Je foule des couloirs que certains autres badauds n’ont que le récit qu’on en fait dans les légendes. Je porte en moi un pouvoir que l’on a tous souhaité un jour ou l’autre. » Et dont personne ne voudrait en connaitre les répercussions toutefois. Cette prompt revirement de situation serait-elle assez subtile pour ne pas éveiller l'esprit simple du blondinet ? Boum, boum. La douleur grimpait comme un poison dans ses veines le long de sa nuque jusqu’à tambouriner à l’arrière de son crâne. Elle prenait possession de son corps, annonciatrice d’une nouvelle crise. « Ma mine affreuse disparaitra au fil de la journée. Cependant, j’irai demander aux minettes sur lesquelles tu poses tes mains sales de mafieux comment elles parviennent à supporter ton odeur. » Et alors que la vicieuse frappa un grand coup dans sa nuque, Andreï eut tout juste le temps d’apercevoir son avant-bras disparaitre soudainement, ne laissant que la vue du sol à travers. La réaction fut immédiate. En avançant de quelques pas pour tenter de reprendre son chemin, il donna intentionnellement un coup d’épaule à Danslav, dans l’espoir d’une diversion efficace. Entre temps, son bras était réapparu mais personne de mieux que Romansky savait ô combien celui-ci menaçait de disparaitre à nouveau. Marchant d’un pas le plus naturel mais d’une lenteur suspecte vers son dortoir, il ne pouvait décemment pas retourner à l’infirmerie dans l’autre sens de la marche. Derrière lui étaient posés des yeux verts étonnamment beaux et étincelants de fourberie. Pourtant…

Sans prendre garde, il s’appuya soudain contre le mur le plus proche avec son bras qui venait à nouveau de disparaitre cette fois-ci complètement. Les cris que sa gorge contenait avec peine, les gémissements enfantins qu’il mourrait d’envie de pousser provoquaient une soudaine montée de chaleur en lui, entrainant avec elle la malsaine adrénaline. Faisant vivement volte-face, pour affronter du regard Danslav qu’il avait entendu avancer de quelques pas, il laissa échapper, les dents serrées : « Crache ton venin de ублюдок * tant que tu veux. Si toutefois il s’écoule hors de ses murs, je ne donne pas cher de ta fourrure, goupil. » Il reprit alors lentement sa marche mais de nouveau vers Danslav cette fois-ci. Il fallait qu'il retourne à l'infirmerie même si pour ce soulagement il allait devoir le supporter quelques minutes de plus encore. Les dernières de son existence, il se le promettait intérieurement.


*bâtard
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